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Channel: Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
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Commentaire de Philippe MARGOT

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Pas forcément  "déçu en bien" de la remarque de Patrick Axelroud qui nous connaît bien par ses remarques sur la Suisse. Mais ne sautons pas du coq à l'âne...

Ma question restait bien sur la dégustation parfaitement représentée par cette œuvre, et dont le tarif extravagant est heureusement libellé en Euros et non en CHF...


Commentaire de herve bizeul

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Mais franchement, il y a des "amateurs" de vins qui sont vraiment en train de tenter de calsser des vins avec 0,25 d'écart sur 20 et dont ca conditionnel le plaisir et le bonheur ? 

Et qui pensent qu'ils pourront reproduire ça ou éprouver ça s'ils n'avaient qu'une bouteille ?

Et personne ne se dit qu'on marche sur la tête ? Ou qu'on a un mot en Français pour ça, où on parle de mouche et "rapport un peu brutaux et non consentis" à la DSK envers elles ?

 

Commentaire de JACQUES BERTHOMEAU

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En conclusion j'avais écrit : enculage de mouches tout ça pour ça mais j'ai retiré pour laisser chacun de vous libre de le penser merci Hervé de l'écrire

Commentaire de patrick axelroud

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Cher Taulier, merci pour cet amical coucou personnalisé. Plus sérieusement et sans vouloir offenser ta pudeur d'auteur il me semble que Cie se marie mal avec le compagnie qui suit. cela me rappel les annotations en marge des dissertations de mes profs " redite - tautologie - redondance " Amourreux du beau style comme beaucoup d'ancêtres je te propose tout simplement  VIN & Bonne compagnie en toute liberte ou les variantes Vin en bonne compagnie... etc etc.

Commentaire de JACQUES BERTHOMEAU

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la redite est voulue cher PAX  et n'a rien de tautologique car compagnie a plusieurs sens je la maintien donc sans honte bue...

Commentaire de patrick axelroud

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Taulier, tu me sait amateur du beau langage alors s'il te plait préférons " sodomiser les dyptères " activités préférées des dyptèrosomites, voyons voyons.

Commentaire de patrick axelroud

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Pas fini la provoc Taulier ! Tu le fais exprès ou quoi ? Et après tu t'étonnes ( tétonne ?) des colères puériles  et névrotiques de l'ANPAA ! si ca te plait de les chatouiller tu peux rajouter un couplet sur le Villa Chambre d'Amour agréable vin de déssert des côtes de gascogne dont j'ai encore pu me régaler hier midi en "bonne compagnie"

Commentaire de patrick axelroud

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Pas Peynet non plus mais j'en connais qui seraient peinées à savoir que pour cette petite fête intime j'ai choisi un vin en promo. Certes, quand on aime on compte pas, dans les deux sens, mais il y a de l'indécence chez ce pubart à inciter un amoureux à se montrer aussi rat l'exposant ainsi à se prendre un rateau. Maintenant une pensée sinistre a imaginer tous ses couples parqués dans tous les restaurants possibles et imaginables de la ville, en tête à tête mais côtes à côtes.Cela me rappele la chanson de G.BECAUD : La solitude ca n'existe pas ...   Si je veux, je peux m'en aller
A Hawaii, à Woodstock ou ailleurs
Et y retrouver des milliers
Qui chantent pour avoir moins peur - C'était mon quart d'heure bipolaire ( de mon temps on disait cyclothymique - aujourd'hui appeler moi Popol )


Commentaire de Luc Charlier

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Si j'osais, je ferais remarquer que s'appeler "Knobnelspies" pour décrire des choses mettant le vit en scène ne manque pas de piquant, étymologiquement parlant ! 

Commentaire de le carrour nicole

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j'ai lu vos informations  sur le bourg pailler, je recherche la trace de l'ancien relais de poste. est-il complètement disparu, ou un bâtiment existe encore? je suie allée sur place, une maison existe avec des anneaux encore visibles pour attacher les bêtes, serait-ce batiment; d'avance merci; pour l'occasion nous avons découvert le lavoir. cordialement N.L.C

Commentaire de JACQUES BERTHOMEAU

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Le relais de poste c'est là où je suis né, les murs sont toujours debouts avec les anneaux. L'ensemble a été rendu plus habitable par mes parents car les murs étaient plein de salpêtre et il n'y avait aucun confort moderne : chauffage, eau chaude, sanitaire...Mon frère y habite. Derrière il y avait l'ancien cimetière et une carrière... 

CHAP.15 opération Chartrons, « Nicolas Sarkozy n'en finit pas de ne pas parvenir à revenir. Qu'il est dur d'être après avoir été ! »

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Émilie a attrapé la crève lors de notre marche dominicale aux étangs de Commelles. Elle se soigne toute seule, remèdes de grand-mère, avec une efficacité relative. J’en profite pour m’astreindre à une ascèse alimentaire radicale, comme un besoin de mieux maîtriser mes envies. Le feu intérieur, loin de s’apaiser, s’amplifie, me consume sans laisser de cendres. Apaisé et heureux mon goût immodéré des sensations fortes laisse la place à une patience sans limite. Ce doit être sans doute cela l’amour, celui dont on dit qu’il dure toujours. Il était temps !


Devant mes troupes assemblées je fais le point de la situation :  


L’onde de choc passée, le paysage politique chamboulé, les cartes maîtresses redistribuées c’est une nouvelle donne qui va se jouer et le petit Nicolas, condamné à se pousser du col et à jouer des coudes pour être au premier rang d'une photo historique de la marche des Grands, a bien du mal à exister. Lui, l’ex, le voilà ravalé au rang de petit patron d’un parti mal en point, coincé entre un PS qui retrouve quelques couleurs et unité, et une Marine Le Pen qui attend son heure en dépit des errements du père, de ses ultras et de la petite blondasse la Marion Maréchal nous voilà. Son passage, au 20 heures de la 2, face à un Pujadas au-dessous du niveau de l’à-plat-ventrisme, fut un fiasco lamentable, sanctionné par une audience inférieure au feuilleton « Plus belle la vie », sur France 3. Comme le note méchamment une chroniqueuse « Nicolas Sarkozy n'en finit pas de ne pas parvenir à revenir […] On est loin du pont d'Arcole et des rêves de gloire qui l'anime. Pour le moment, le chemin ressemble à une impasse dans laquelle, par impatience et précipitation, il s'est lui-même conduit. » Le voilà réduit à se retrouver « chef de guerre » des futures cantonales, dur à avaler pour notre arrogant. Pas sûr que la grande sauterelle de Carla ait beaucoup appréciée d’être trimballée, comme une vulgaire moitié, par son impérieux époux ; si en plus le pauvre doit affronter l’ironie de madame il va nous faire une jaunisse.


Comme un malheur n’arrive jamais seul, les sondeurs, qui n’aiment rien tant que d’enfoncer des clous dans les plaies d’amour-propre béantes, on refait le match, comme dirait Eugène Saccomano, entre les deux anciens ministres de l’Intérieur, sur les questions de sécurité. Nicolas et Manuel, sur ce terrain, ont tous les deux une bonne image.


1ière question d’Odoxa le sondeur pour le compte de CQFD, Le Parisien et Itélé : auquel des deux les Français font-ils le plus confiance «pour proposer des mesures efficaces pour assurer la sécurité des Français ?


Valls l’emporte d’une courte tête à 52% contre 47% pour Sarkozy, 1% des personnes interrogées ne se prononçant pas. Valls «doit sa victoire symbolique à sa meilleure performance relative auprès des supporters de son adversaire. Dans ce domaine sécuritaire, 16% des sympathisants de droite font davantage confiance à Valls qu’à Sarkozy alors que les sympathisants de gauche faisant davantage confiance à Sarkozy qu’à Valls sont moitié moins nombreux, à 8%. » note le président d’Odoxa Gaël Sliman.


Pire encore pour l'homme qui devait nettoyer « la racaille au Karcher » et qui dénonçait le glissement sémantique de Manuel Valls sur l'apartheid, se voit là aussi désapprouvé par une majorité de Français. Pour 54% des personnes interrogées, Valls a eu raison d’utiliser cette formule d’« apartheid territorial, social et ethnique ». Un chiffre qui monte à 73% chez les sympathisants de gauche, contre 40% chez ceux de droite. Le coup de grâce, qui met à mal sa stratégie fébrile et creuse, une majorité de Français jugent que Nicolas Sarkozy a eu tort de critiquer le gouvernement, selon un sondage publié vendredi soir. 73% des sympathisants de gauche donnent raison à Manuel Valls ainsi que 40% des sympathisants de droite.


Cette nouvelle donne à droite rétrécit-elle le champ de Juppé ou au contraire lui offre-t-elle un boulevard ? Difficile de répondre à chaud à cette question car deux facteurs se neutralisent : à droite la cote de Juppé reste bonne mais à gauche le regain de popularité du couple exécutif, peut-être passager, risque de freiner l’enthousiasme des sympathisants de gauche pour aller voter Juppé aux primaires de l’UMP. Nous allons faire pédale douce, rester en-dedans tout en maintenant notre travail de déstabilisation. Pour meubler, j’aborde le cas d’école d’Hervé Gaymard que j’ai bien connu au 78 rue de Varenne en 2002 « la famille avait pris ses aises dans l'hôtel particulier du ministère de l'agriculture. En condamnant quelques bureaux de fonctionnaires afin d'aménager, selon le bon goût d'un décorateur d'intérieur, des chambres pour les enfants « neuf chérubins scintillants : Thaïs... Etait-ce la cadette de Faustine ? Celle née entre Philothée et Jérôme-Aristide ? L'aînée d'Amédée, d'Eulalie, d'Angelico, de Marie-Lou et de Bérénice ? »


« Le 2 octobre, à l'émission de David Pujadas « Des paroles et des actes », il y eut la figure épanouie, oui, c'est tout à fait possible, d'Hervé Gaymard, 54 ans, dans l'axe de la caméra, derrière Alain Juppé, l'invité vedette qui a fait sensation, dans l'optique de la présidentielle de 2017. C'est une tradition française, un revenant politique devient la coqueluche des âmes tendres. Alors, pensez... Ce n'est pas le bac à sable qu'Hervé Gaymard a traversé mais le Sahara, le Kalahari et l'Arizona, d'une seule traite et sans anesthésie.


« En 2004, Chirac n'a plus qu'une idée en tête, endiguer la déferlante Sarkozy. Sauf qu'il est bien démuni depuis qu'Alain Juppé a été condamné dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Depuis 2002, Gaymard a impressionné à l'agriculture, alors Chirac lui colle un réacteur à propulsion nucléaire sous les fesses et le bombarde à Bercy. Maintenant, Matignon se profile. Gaymard, 44 ans, c'est encore Bambi dans l'arène du cirque politique mais le couple a de l'ambition pour douze, alors il se laisse glisser dans les desseins de son mentor. Sarkozy flaire la manoeuvre à cent kilomètres. « Hervé pouvait devenir ministre de l'économie mais pas le challenger de Sarkozy. Il lui manquait le logiciel de combat », analyse Jean-François Tricaud, son ancien chef de cabinet.


A l'époque, Sarkozy est très jaloux. On lit des indiscrétions dans la presse. «Gaymard, c'est une fausse valeur », ou encore : « Des deux, Clara est la plus douée. » Gaymard a sa petite réplique : « La politique, c'est pas du cinoche. » Il faut en finir, les Sarkoboys se répandent dans les dîners en ville. On entend : vous savez quoi ? Les Gaymard louent aux frais de la princesse un appart' grand comme un terrain de foot. Oui, parfaitement. Ils sont onze. Gaymard ? Trop facile à ratatiner. »


Les Gaymard ressortent du placard par Laurent Telo du Monde link

Ne nous fâchons pas : je ne dis pas de mal de la masturbation, après tout c’est une façon de faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime.

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Ai-je été de mauvaise foi dans mon compte-rendu de « la pire dégustation » de JM Quarin ?


La mauvaise foi est le fait d'affirmer quelque chose tout en sachant que cela n'est pas vrai.


« La mauvaise foi fait violence à la vérité, mais d'une manière qui en fait une espèce particulière de mensonge. Le mensonge prend la forme de la mauvaise foi lorsqu'il est refus entêté de reconnaître une évidence, quelque chose qui, manifestement, est […] Elle consiste à refuser ce qui ne peut pas l'être, en une sorte d'ultime recours contre le désagrément imposé par la réalité, la volonté opposant son entêtement à l'entêtement des faits. […] Faire preuve de mauvaise foi serait ainsi le contraire de « prendre acte », « prendre en compte », en un mot « assumer» Site philo pour tous : link

 

Foi vient du latin fides : confiance, loyauté, promesse, parole donnée. En latin chrétien c’est la notion de confiance, confiance en Dieu, mais c’est dès la fin du XIIe siècle, avec le sens de loyauté, que l’on parle de bonne foi puis plus tard de male foi qui ne se transformera qu'au XVIe siècle en mauvaise foi. La « bonne foi » désigne selon le Grand Robert, une « qualité d'une personne qui parle, agit avec une intention droite, avec la conviction d'obéir à sa conscience, d'être fidèle à ses obligations ».


Alors suis-je existentialiste à la sauce Sartre ?


Est-ce ma manière de vivre ?


Revendiquerais-je la paternité de mes actes si ces derniers sont gratifiants, et la rejetterais-je lorsqu'ils sont plutôt sources de reproches ?


Bien évidemment je suis le plus mal placé pour juger de ma bonne ou de ma mauvaise foi mais ce qui me met en joie, me fais jouir, c’est la mauvaise foi de ceux qui mettent en doute ma bonne foi.


En fait dans cette chronique c’est mon ignorance crasse qui était en cause dans la mesure où n’étant ni un dégustateur patenté, ni un « masturbateur » de vin de la LPV, et moins encore un « amateur » de vin, La Grange aux pères et Gauby Muntada connais pas. Jamais acheté et jamais bu !


Ma faute c’est d’avoir osé écrire que JM Quarin « n’aime ni les vins nature c’est son droit, ni les financiers incultes au goût du vin »


Crime de lèse-majesté que de laisser supposer que ces vins de « haute expression » selon Michel Bettane puissent être rangés dans une catégorie qui sent l’étable, la bouse de vache et les pieds du fermier… pour ne rien dire de la petite culotte de la fermière  

 

Chiffon rouge !

 

Carton rouge !

 

Expulsé !


Même si j’ai lu Machiavel, approché de près le François de Jarnac, je n’attribuais là aucune filiation à ses 2 vins de « haute expression ».


En effet, je ne passe pas mon temps sur cet espace de liberté à me tripoter la nouille à propos de telle verticale ou de telle horizontale, j’y écris sur tout et rien : le vin aussi comme le chantait Bourvil pour Félicie.


Ma position d’ignorant, qui n’est pas une posture mais une réalité, je la revendique depuis toujours et nul ne pourra me coller impunément l’étiquette d’amateur de vin.


En 2008 j’ai commis une chronique « Les positions du Vin : debout, assis, couché… » link

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Voici quelques extraits :


DEBOUT

 

-         La position du buveur : position à l’origine exclusivement masculine très pratiquée dans les caves de Vendée qui s’est modernisée et un peu féminisée chez certains vignerons, dit paysans éclairés, qui ne répugnent pas d’amener au cul de la barrique leurs poteaux pour s’en jeter un ou deux derrière la cravate – façon de parler - dans des verres Duralex. Attention, ne pas confondre avec la position suivante car ici on ne recrache pas : on boit. La fonction sociale de cette position était très marquée : lieu d’échanges, où l’on se racontait des histoires, l’on concluait des affaires. Elle tend à se folkloriser pour séduire le bobo amateur d’authenticité.


 

-         La position du dégustateur : très en vogue de nos jours aussi bien chez les pros que chez les amateurs éclairés. Exige une certaine forme de résistance physique lorsqu’on la pratique dans les salons : RVF, Grand Tasting, VIF car elle peut s’apparenter à une lutte du type de celles que les femmes affectionnent au moment des soldes. Exige aussi une science consommée du crachement dans des récipients divers et variés si l’on ne veut pas se retrouver constellé de taches de vin. Exige enfin dans les salons une grande faculté de commentaires pour conforter sa position. Cette position se pratique aussi dans des quasis salles blanches, dites salles de dégustation, entre experts patentés. Chez certains vignerons ou même dans les châteaux se pratique dans la cave ou le chais, à la pipette, et il est de bon ton de reverser, ce qui reste dans le verre, dans la barrique. À noter que cette position est la position favorite des « acheteurs » mais qu’elle ne procure guère les mêmes sensations que celles éprouvées par le consommateur.


ASSIS

 

-         la position du mangeur : elle fut pendant des décennies la position majoritaire à l’image de la position dite du missionnaire pratiquée par nos pères et nos mères mais elle tend à refluer sous la poussée du grignotage, du plateau télévision ou de l’eau minérale. Dans les milieux aisés ou intellectuels, composés d’esthètes ou de gens se prétendant tels, elle tend à rejoindre la position du dégustateur dans la mesure où les convives comme les hôtes d’un dîner n’ont de cesse de faire assaut de leurs connaissances de la science du vin qu’ils qualifient à tort d’œnologique. Bien évidemment dans cette position on ne crache pas son vin dans la soupière sauf que, très souvent, l’on peut constater, à la fin de ces repas, un niveau anormalement élevé de verres pleins.

 

COUCHÉE

 

-         la position du jouisseur : a pratiquement disparue avec les banquets et les orgies romaines. Aucun indice sérieux ne laisse à penser que cette position revienne à la mode comme d’ailleurs le port de la tunique au-dessus du genou pour les hommes.

 

Allez ne nous fâchons pas comme le titrait Lautner, soyons zen autour des verres, buvons-les, dégustons-les, trouvez-moi de mauvaise foi mais comme le disait Woody Allen « Ne dites pas tant de mal de la masturbation. Après tout, c’est une façon de faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime. » Citation détournée en toute mauvaise foi dans mon titre.


Faites l’amour pas la guerre, surtout pour une histoire de vin… Si vous ne goûtez pas mes chroniques, ne vous faites pas mal au foie, ne les lisez pas !

 

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Fernandel - Félicie Aussi par Skyremax

L’ami « Moineau » pilier solide des beuveries elbeuviennes, rempart de bistrot…le roman des Écameaux Roger Knobelspiess, Oui, Roger, c’est un bête qu’est devenu intelligent grâce aux livr

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Les QHS ça ne dis rien aux jeunes gens qui surfent sur la Toile et pourtant avant l’alternance de 1981 ce fut un sujet qui mobilisa la fine fleur de l’intelligentsia autour de Roger Knobelspiess et de son livre  QHS : Quartier de haute sécurité, Éditions du Rocher publié en 1980. (cf. vidéo ci-dessous).

 

La photo : ROGER KNOBELSPIESS LORS DES OBSÈQUES DE FRANÇOIS CAVANNA AU PÈRE LACHAISE À PARIS. LE 6 FÉVRIER...


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L’homme n’était pas un enfant de chœur, ce qu’il n’a jamais nié, c’est un gamin né en 1947 dans un monde d’«écrasés vivants », à Elbeuf dans la cité des Écameaux « terrain vague flanquée de HLM sordides style Emmaüs, béton désaffecté… » voir la vidéo ci-dessous


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« Les pauvres regardent les pauvres, la tragédie se joue en direct, miroir des uns et des autres […] ça commente, ricane, jette de l’huile sur le feu et au troisième étage les acteurs de la scène s’étourdissent d’incompréhension, espèce de jeu fou d’un couple qui s’affronte […] Hier soir Georges, le voisin du troisième, excité par l’alcool a fait œuvre de mutin à l’intérieur de son propre foyer. Sa femme le trompe avec Ahmed, qui habite au premier étage. Elle bénéficie du charme des apostrophes et autres gentillesses des voisines qui l’insultent banalement, régulièrement :


-         Hé ! Pouffiasse à bicots, tu le baisses ton tourne-disques, j’ai ma fille qu’est malade ! C’est pas une honte ? Espèce d’ordure, coche, si t’arrêtes pas ça tout de suite, j’viens  t’défoncer la gueule moi ! Tu vas voir…


La poufiasse à bicots ne manque pas de répondant :


-          Ben viens, vieille morue… Tu crois qu’tu m’fais peur, non mais ! Le bicot t’emmerde et crois-moi y bande bien, c’est pas comme ton bonhomme qui me court au cul et qui peut plus t’sauter… Hé, boudin, grosse vache, t’es juste bonne qu’à être cocue !


C’est l’échange de poésie de la cité des Écameaux… La suite entre ce soulard de Georges, le cocu notoire, ouvrier chez Malassieux spécialisée dans les égouts, et sa Monique, cinq gosses au compteur, dont le cinquième « est basané et a tous les traits d’Ahmed » et à l’image de la misère ordinaire.


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C’est dans le livre  le roman des Écameaux de Roger Knobelspiess publié en 1984, après sa sortie de prison, 17 ans sous les verrous, il en fera 26 au total, gracié par le nouveau Président de la République.


« Quel bonheur pur, quelle jubilation (amère) que de tomber sur ce faux roman qui dès les premières lignes vous empoigne, puis vous secoue, vous dessille les yeux sur des réalités qu’on ne faisait que soupçonner… » écrivait Maurice Nadeau.


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Republié chez Buchet Chastel ce « voyage terrible et éprouvant dans la misère sociale de la France d’il y a trente ans. Aujourd’hui, rien n’a changé et cette écriture si singulière, violent et poétique, maniée « comme une arme à fouiller le réel », nous parle au présent »


Mais revenons à l’ami Moineau, prématurément vieilli, qui porte déjà sa trentaine en vieux prolo usé. Il est avec ses verres de pastis comme un chalutier rouillé qui résiste aux tempêtes. Bâtisse humaine que lézardent le « pif », les travaux ingrats sur les chantiers, le froid, la mauvaise nourriture, il a les yeux vitreux, les veines violacées, stigmates d’une alcoolémie avancée : une effigie de la multitude des déshérités. Moineau, quel phénomène, déglingué mais gaillard ! Une bonne cuite, il est ivre mort, vraiment ivre mort ; là-dessus, un petit somme de quatre heures et notre homme nous revient frais comme un gardon. J’entretiens son vice, je lui paye un, deux et trois « p’tits coups ». Le bougre. À ce jeu, c’est moi qui trinque. Avec sa voix traînarde, brailleuse : « Dis, y es-tu, bois ton verre. » L’autre jour au garage de Michel, bien éméché, il brillait d’éloquence à mon sujet : « Roger, il est bête… Sa première voiture, une traction, il l’a achetée quinze mille balles (anciens) et elle avait l’embrayage qui patinait, mettre quinze mille balles là d’dans, faut être bête ! Hein, j’ai pas raison ? » Les autres silencieux, opinent du chef. Consensus présent quand les poivrots n’ont pas envie de s’étriper entre eux. Ils sont là, dans la caravane de Michel, ils lui vident des bouteilles et lui, le grand Michel, il espère les faire bosser. Mais Moineau se ravise, il parle, il parle : « Oui, Roger, c’est un bête qu’est devenu intelligent grâce aux livres… Ah ! J’le connais mieux qu’les journaux et les juges, à quatorze ans on sortait ensemble, on s’est même retrouvés en taule pour des vols de bagnoles… Alors, tu vois que je le connais ! Moi, j’sais qu’il est bête, mais intelligent parc’ qu’y sait parler, hein… En prison, il l’a eu le temps d’lire… Bon. On reprend un p’tit coup ? Michel, y nous fait chier, c’est pas lui qui commande ici… »


Le labyrinthe des réprouvés…


Lire L'ex-taulard écrit à François Hollande link


 

Et merde pour la Reine d’Angleterre qui nous a fourgué Decanter : Pousson pourfend la perfide Albion pour l’honneur du Roussillon

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Dans un commentaire, un journaliste bourguignon de chez bourguignon, style conformiste, sur le mode flatté, s’étonnait que je le lise.


Étonnant, non ! Comme le disait Mr Cyclopède, alias Pierre Desproges, en chute de sa désopilante minute.


Oui, je suis de la vieille école, je lis, je lis beaucoup…


Et je lis même Pousson, c’est dire que je suis un bon garçon !


Certains me feront remarquer que si je vais consulter des idées liquides&solides c’est parce que le Pousson il affiche souvent du nichon.


Eh bien non, je suis plus adepte du poids des mots que du choc des photos et, même si Pousson a ses têtes, comme moi j’en ai aussi, je le lis.


Je lis, donc, y compris Pousson, mais je ne fais plus aucuns commentaires sur les murs de Face de Bouc où sévissent des bordées de langues de putes qui n’ont que ça à faire.


Ce matin je ne vais pas déroger à la règle que je me suis donnée pour 2015 mais me contenter pomper Pousson, en tout bien tout honneur, bien sûr, à l’aide de quelques citations de sa récente chronique du 27 janvier Roussillon bashing.


Pourquoi ?


Parce que j’aime le Roussillon où j’ai traîné de long mois mes guêtres de médiateur !


Parce que, comme l’éminent amateur qu’est Pousson, moi qui n’en suis pas un, je partage à 100% sa « dernière remarque, fondamentale à ses yeux, car elle concerne l'existence même de ces notes, de ces classements, de ces nomenclatures d'un autre âge. »


Comme il l’a déjà écrit « maintes fois à propos d'autre cotations du même tonneau, cet exercice de style, auquel comme beaucoup j'ai pu croire il y a si longtemps, est parfaitement ridicule, dépassé, ringard. Rosemary George elle-même, dans l'article sur le Roussillon, évoque le problème et, apparemment (ou poliment) embarrassée par les résultats émet quelques réserves. Elles sont bienvenues, ma chère, mais quand un système déconne, mieux vaut en changer! »


Comme l’écrit le Pousson d’au-delà des Pyrénées :


« Au fait! Évitons les propos liminaires, aussi chiants qu'une master class, et filons aux résultats. « Des résultats décevants" tranche Decanter qui note que sur les quatre-vingt-deux échantillons testés, aucun n'a été classé dans la plus haute catégorie établie par le magazine: « outstanding ». Pas de vins « exceptionnels », donc, seulement 6% de vins « hautement recommandés », et plus du tiers juste « correct »!


« S'ensuivent une brochette de lieux communs qui ne dépayseraient pas un chef de rayon de pousse-caddie (…) sans oublier la sacro-sainte typicité dont on semble quand même apprécier qu'elle ait été respectée par une majorité de vins*. »


Et une petite volée de revers et de bois vert pour Rosemary George MW, « l'experte », « qui, accusant les crus de manquer de fruit et de profondeur, explique que « l'on ne va pas en Roussillon pour l'élégance »


Bien d’accord avec Pousson : « les vignerons locaux apprécieront… »


Elle est le long de la ligne la volée « On ne va pas non plus nécessairement au pays des bouffeurs de jelly et de porridge chercher de fins palais… »

 

Entonnons la proverbiale chanson de Surcouf : « Buvons un coup, Mesdames, buvons en deux, Messieurs / À la santé des amoureux / À la santé du Roy de France / Et merde pour la reine d’Angleterre / Qui nous a déclaré la guerre ! »


Vengeons Azincourt lisons Pousson : c’est ICI link


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C'était toujours mieux que cinquante ans auparavant, quand les journaliers qui allaient vendanger se voyaient affubler d'une muselière pour les empêcher de manger le raisin.

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Qu’est-ce qu’un journalier ?


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Journalier (peinture de László Mednyánszky)

 

Andria, la piazza Catùna, le marché au bras, « une masse d’hommes et de jeunes garçons debout, présents dès l’aube, journaliers et cozzali (colons, métayers, paysans, qui disposaient de si peu de terre qu’elle ne leur permettait de survivre). Tous les jours là, à trois heures du matin l’été, et à quatre heures l’hiver, agglutinés au centre de la place, avec leur pioche, en quête d’une journée. Attendant d’être choisis par le métayer après avoir proposé un chiffre, aussitôt baissé par le voisin qui espérait voler la priorité. Des enchères à l’envers, la concurrence pour deux kilos de pain et un kilo de fèves. En fin de matinée, les paysans dont personnes n’avaient voulu s’attardaient sur la place, après que les heureux élus s’étaient dirigés vers les champs. Ils n’avaient plus d’espoir, mais ils restaient là, leur pioche, désormais inutile, entre les mains, car ils n’avaient pas d’autres endroits où aller. »


« Quand il était encore socialiste, Mussolini était venu ici, et, lors d’un meeting qui s’était justement tenu piazza Catùna, il avait appelé la ville « la lionne rouge de l’Italie ». C’était en 1912. »


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Nicolas Sacco, né en 1891 dans un village des Pouilles, Bartolomeo Vanzetti lui est né dans un village du Piémont

 

« Les journaliers (logeaient) dans des maisons qui étaient creusés dans les murs d’enceinte, et qui ne faisaient qu’un avec les étables et les dépôts de blé. Il n’y avait pas de fenêtres et la lumière ne filtrait que par les portes. Dans la journée, on ne pouvait pas rester à l’intérieur ; on vivait donc à l’extérieur, subissant en été, la chaleur étouffante, et le froid en hiver.


En général, ces habitations appartenaient à ceux qui avaient fourni aux paysans un quart d’hectare ou un demi-hectare à cultiver ; un lopin de terre qui donnait tout au plus entre vingt et trente jours de travail, alors que les trois cent quarante restantes étaient chômées. »


Nous sommes en 1946 « La situation dans les Pouilles était restée telle qu’elle était au début du XXe siècle : une agriculture capitaliste avec de grandes agglomérations regroupant le prolétariat agricole, et des relations  moyenâgeuses, sur le plan social et culturel. »


« On devenait paysan à six ans, dès qu’on était Avant la guerre, ils restaient dans les masserie au temps des semailles et ne rentraient chez eux que tous les quinze jours, les hommes trimant dans les champs dès quatre heures du matin, alors qu’il faisait encore nuit. Quand le soleil se levait, ils avaient déjà fait trois heures, et leurs vêtements étaient trempés de rosée. »


« C’était toujours mieux que cinquante ans auparavant, quand les journaliers qui allaient vendanger se voyaient affublés d’une muselière pour les empêcher de manger le raisin. »


« L’idée courante était que les ouvriers agricoles n’étaient pas des êtres humains comme les autres, mais des frisulicchi, des bêtes de somme. Dans les rapports établis par les commissaires  à la sécurité Publique, la population d’Andria et des villages voisins était « une masse agricole, ignorante, analphabète et aux instincts bestiaux. »


Le PCI et l’UDI, l’Union des femmes italiennes, qui avaient organisé les « trains du bonheur » en Émilie, sitôt la guerre terminée, et les paysans de cette région « rouge », avaient accueillis et hébergés de nombreux enfants des Pouilles.


Trains du bonheur « Oui, du bonheur, parce que ces enfants comprirent, à ce moment-là, qu’on pouvait vivre sans connaître la faim, même dans les campagnes. Et, encore aujourd’hui, quelques vieillards se souviennent de l’étonnement des enfants, lorsqu’ils découvrirent que l’on pouvait manger trois fois par jour. »


Ces extraits sont puisés dans un livre écrit à « Quatre mains pour une révolte » par deux italiennes Luciana Castellina et Milena Agus.


Ils sont de la plume de Luciana Castellina, née à Rome en 1929, c’est une femme engagée, dissidente du PCI et fondatrice du Manifesto, longtemps Députée européenne. Intellectuelle flamboyante, féministe, écrivain et journaliste, elle a été de tous les combats du dernier demi-siècle.


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« Prends garde » chez Liana Lévi c’est donc l’histoire avec Luciana Castellina côté pile et un roman avec Milena Agus côté face, ou l’inverse si vous le voulez.


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« Dans le journalisme, on apprend à séparer les faits du commentaire. Et si la littérature faisait de même : distinguer le roman de l’histoire vraie ? Non seulement c’est possible, mais cela donne un résultat captivant et même étrangement moderne…» écrit le Monde.


Ces extraits sont un peu la toile de fond de l’histoire sanglante des demoiselles Porro qui « n'étaient séduisantes d'aucun point de vue, timides, douces mais peu affectueuses, elles n'avaient guère de conversation, se montraient prudentes dans leurs jugements et n'étaient pas friandes de ragots. Elles n'inspiraient pas l'admiration. »


Elles étaient riches, quoique différentes, et à mille lieues de ce maelstrom d'ares, d'hectares et de palais qui constituait le monde, auquel elles s'agrégeaient par devoir et sans enthousiasme. » (Milena Agus)


Je vous en parle demain…


Mais avant un poil de géographie via un chroniqueur québécois « Si on compare l'Italie à une botte féminine, les Pouilles (Puglia) correspondent au talon aiguille et à son prolongement dans l'arrière du mollet. En partant de la pointe sud, la péninsule est bordée par le golfe de Taranto à l'ouest et par la mer Adriatique à l'est (le Salento). Plus au nord, le territoire est limité à l'ouest par les contreforts montagneux des Apennins et est toujours bordé à l'est par les eaux de l'Adriatique (le Gargano).


En tout, une bande de terre d'environ 400 km de longueur sur à peu près 50 km de largeur. Précisément 19 350 km2. »


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Pour Jean Renoir aimer la liberté et aimer la vie passe nécessairement par l’amour de la « bonne bouffe » et du bon vin.

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«La vie doit continuer, mais rien ne sera plus jamais comme avant… Rien n’a changé, les problèmes sont les mêmes… La vie doit reprendre sa place. Nous devons en sortir plus fort. Et à ceux qui s'interrogent : faut-il reprendre ses activités ? Je réponds oui »


Je vous laisse le soin de mettre un nom et une fonction sur l’auteur de ces propos mais beaucoup d’entre nous ont jugé qu’il fut à la hauteur de ces évènements dramatiques, ces dix jours d’effroi et d’émoi.


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Pour chanter la liberté et le goût de la vie je vous propose donc ce matin un extrait d’une thèse sur Jean Renoir présentée et soutenue par Séverine CALAIS pour obtenir le grade de Docteur d’Université de Nancy 2 Sciences de l’Information et de la Communication. (2006-2007)


Le titre « La politique d’un auteur ? Une analyse critique des personnages renoiriens link » ne donne pas forcément envie mais, malheureusement, au nom du sérieux doctoral, l’Université ne laisse guère de liberté à l’imaginaire, ce qui, pour une thèse spécialisée dans l’information et la Communication, est tout de même paradoxal.


Le contenu est beaucoup plus intéressant et je remercie par avance l’auteur d’excuser  mon petit emprunt à sa thèse. C’est pour la bonne cause !

 

 

« Mais pour Renoir aimer la liberté et aimer la vie passe nécessairement par l’amour de la “bonne bouffe” et du bon vin. On raconte que lorsque son père le vit pour la première fois, il se serait écrié: « Quelle bouche ! C’est un four ! Ce sera un goinfre ». Le petit Jean sera à bonne école entouré de son père peintre et de ses modèles aux formes appétissantes :


« Cette faiblesse [la gourmandise] le ravissait [Auguste Renoir]. Cet homme sobre haïssait les régimes, considérant ces sacrifices volontaires comme des marques d’égoïsme : « c’était un plaisir que de voir manger ta mère. Quelle différence avec ces femmes à la mode qui se donnent des rétrécissements d’estomac pour rester minces et pâles.»


Il est en effet amusant de relever la quantité de scènes qui se déroulent à table, dans une cuisine, autour d’un bon repas chez cet « Internationale de la fourchette – la seule probablement qui soit sérieuse, d’ailleurs parce qu’il est bien connu qu’on ne parle pas la bouche pleine et que ne pas parler est le plus sûr moyen pour ne pas dire des choses désagréables. » Dans tous les films de Renoir on pourrait s’amuser à dresser un menu gargantuesque digne d’un Octave amoureux, car on sait que pour lui, la nourriture est un baromètre du moral. Quand tout va bien il mange, quand quelque chose le perturbe, il perd son appétit ou du moins le laisse-t-il supposer pour amadouer ses amis.


Pourquoi ne pas commencer par un petit déjeuner qui serait composé des sablés de Célestine (Le Journal d’une femme de chambre), de croissants (French Cancan) ou de tartines de miel tant convoitées par la grand-mère de L’Homme du Sud. Tout ceci sera arrosé de lait (que Madame Lory a réussi à trouver pour son fils malgré les restrictions de la guerre : Vivre libre) ou de café amoureusement préparé par Nona Tucker (L’Homme du Sud) sur le vieux poêle.


Pour le dîner, un petit apéritif avec orangeade prise à l’ombre des arbres dans le jardin des Duvallier (Le Roi d’Yvetot) ou pastis sur la place du village pendant que les hommes jouent à la pétanque. Ces boissons peuvent être accompagnées de caviar « ces œufs de poissons [qui] ne sont supportables qu’en masse » (Le Dernier réveillon).


En entrée le chef vous propose un choix de salades : salade de tomate (ces pommes d’amour que le bataillon des Marseillais a rapportées avec lui (La Marseillaise) ou salade de pommes de terre dont le vin blanc a été versé lorsqu’elles sont encore chaudes (pour cela il faudra demander conseil au chef Léon Larive de La Règle du jeu). Ceux qui préfèrent la charcuterie ou les pâtés ne sont pas oubliés puisque le buffet propose des terrines (Le Déjeuner sur l’herbe), des pâtés de porc (mets de roi dans Le Carrosse d’or), ou du fromage de tête (Partie de campagne). Les Octave préféreront peut-être « une grande tranche de jambon » ou des rondelles de saucisson comme les Roubaud de La Bête humaine.


Puis la carte présente un large choix d’œufs : œufs sur le plat (La Règle du jeu), œufs à la coque (Les Bas-Fonds), ou œufs battus en omelettes diverses : omelette à l’estragon (Partie de campagne) ou omelette au jambon (La Bête humaine). Ceux que les œufs ne satisfont pas peuvent les remplacer par des sardines à l’huile. Attention, ne vous essuyez pas les doigts sur la nappe car ceci est aussi mal perçu que d’essuyer le cirage de ses chaussures sur le couvre-lit en satin ou sur les rideaux de la patronne (Boudu).


Le menu vous propose, en plat de résistance, un ragoût d’opossum abattu par Sam Tucker (L’Homme du Sud) ou de la volaille chassée en Sologne sur les terres du marquis de La Chesnaye (La Règle du jeu). Peut-être préférez-vous du gigot dont le meilleur morceau est réservé au professeur Alexis (Le Déjeuner sur l’herbe), ou du poulet rôti (mets royal dans La Marseillaise). Tout ceci accompagné de pommes de terre (dont doivent se contenter les Marseillais arrivés à Paris). Il faut que vous sachiez que la plupart des viandes proviennent de gibiers abattus à la fronde par Cabri sur les terres seigneuriales (La Marseillaise) ou pris au collet par Marceau sur les terres de la Colinière (La Règle du jeu).


Vous préférez le poisson ? Qu’à cela ne tienne. Une petite friture vous contenterait certainement. La direction vous promet que son poisson n’a pas été pêché par Anatole (Partie de campagne), qui taquine le chevesne (et non pas le “ch'val”comme le pense Anatole). Il ne sera pas non plus cuit par Paulette la servante des Duvallier qui sert un poisson cru, car il n’y a plus de gaz dans la bonbonne. Non rassurez-vous, ce poisson a été pêché par Sam Tucker à mains nues (L’Homme du Sud).


Nous vous laissons encore le choix d’un bon cassoulet spécialement préparé par Ballochet (Le Caporal épinglé).


Ici, c’est fromage ET dessert.


En fromage, il y a le camembert volé par Nini chez sa mère (French Cancan). En dessert la maison propose différents gâteaux : à la crème (La Chienne), ou au chocolat (La Femme sur la plage). Si vous préférez des fruits, vous aurez un vaste choix : mûres sauvages (L’Homme du Sud), grappe de raisins (rassurez-vous les abeilles ont été éloignées par Toni) ou vous aurez la possibilité de croquer dans une pomme comme Marceau-Adam croque dans le fruit défendu présenté par Lisette-Eve (La Règle du jeu).


Le repas sera copieusement « arrosé » par différents vins : vin blanc (pour Boudu), Bordeaux rouge ou vin d’Argenteuil (Partie de campagne). Nous vous ferons grâce de l’huile de ricin (On purge bébé) et de l’élixir du Docteur Cordelier. Par contre si vous le souhaitez, vous pourrez vous délecter d’une coupe de Veuve Clicquot (Le Journal d’une femme de chambre). Puis nous passerons au jardin déguster des chocolats et des bonbons comme Nana ou croquer quelques pétales de roses comme ce bizarre Capitaine Mauger (Le Journal d’une femme de chambre).


Pour ceux qui auraient encore un petit creux, le chef peut confectionner très rapidement des sandwichs appréciés par l’inspecteur Maigret lorsqu’une enquête le retient sur le terrain. Et surtout n’oubliez pas de vous brosser les dents, brossage dont Louis XVI aurait volontiers « tâté » (La Marseillaise).


Ceci n’est qu’un bref aperçu d’un menu que l’on constituerait à partir des films de Jean Renoir. Mais outre les allusions directes à la nourriture, on pourrait relever de nombreuses allusions indirectes comme le contremaître de Toni qui résume sa théorie du flirt en expliquant qu’il a horreur « de la sauce sans le rôti », ou encore Toni qui déclame que « [son] pays, c’est celui qui [le] fait bouffer » ou encore dans La Marseillaise, « l’estomac est un organe qui ignore les subtilités de la politique ». Nous retrouvons le même intérêt pour la « bonne bouffe » dans Les Cahiers du capitaine Georges : « La boustifaille d’abord, les bagatelles après ».


Pour Renoir:


« Rien n’est plus délicat que la dégustation en commun de nourritures de qualité. Ce sont les convives eux-mêmes qui transforment un repas quelconque en une fête des sens. Comme toute œuvre d’art cette réunion de palais ne prend son importance que pendant qu’on lui fait un sort » 


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Les sœurs Porro qui appelait les culottes « les premières » et les soutiens-gorge « les seconds » Milena Agus « Prends garde »

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Milena Agus a choisi de nous conter de l'intérieur la vie des victimes, les sœurs Porro, Luisa, Carolina, Vicenza, Stefania, « elles » dans le texte, à travers le récit d'une amie de la famille, « elle » dans le texte, leurs derniers jours et le drame.


« elle » aimait les sœurs Porro mais « elle » disait d’« elles » qu’elles ne servaient à rein.


« Leur maniaquerie, par exemple, ne servaient à rien : quand elles faisaient repasser leurs draps, elles exigeaient qu’on en fixe les coins avec des épingles pour que les ourlets coïncide parfaitement…


Leur richesse ne servait à rien, elles vivaient comme des pauvresses, non par pingrerie, mais parce que leur façon  de penser et d’être était ainsi faite, par nature. »


Dans leur palais, l’un des plus beaux d’Andria, place de la Mairie, elles vivaient hors du monde. « C’est cela qu’elles appréciaient. »


« D’ailleurs, les êtres humains ne pourraient pas vivre s’ils devaient endurer les souffrances de tous les autres, et ceux qui souffraient là-dehors n’étaient qu’une masse anonyme. Elles ne connaissaient aucune vendeuse de chicorée et de petit paquet de grenouilles, ni un seul esclave journalier de la place Catùna, elles n’avaient jamais vu un enfant pleurer  de faim, ni rencontré un soldat en déroute, ou un Juif espérant embarquer du port de Brindisi pour la Terre Promise. »


« Elles se retrouvaient toutes ensemble pour prier, sur les bancs sévères de leur chapelle privée…


Elles mangeaient comme dans une cantine pour nécessiteux…


Elles n’allaient pas au marché, parce que ça n’aurait pas été convenable…


La bienséance, l’élégance, primaient tout, « elles semblaient tombées là, dans le somptueux palais des Porro del Quadrone à Andria, par le plus pur des hasards, et n’y faire absolument rien, et elle avait le sentiment qu’ils étaient nombreux dans leur milieu à le penser. »


« Luisa et Carolina, vaille que vaille, étaient d’accord sur tout ; Vicenza, les désapprouvait souvent, elle avait une autre opinion, mais elle ne l’exprimait pas… Stefania, parce qu’elle s’était mariée, n’avait plus vraiment voix au chapitre quand les décisions étaient d’importance, et elle se ralliait à la majorité. »


« Toute décision devait être commune… »


« Elle » la narratrice, elle aussi bien nantie mais révoltée, une révolte ne prenant que les sentiers de l’imaginaire, rentrée, amoureuse du héros des journaliers, Giuseppe Di Vittorio, qui hantait ses nuits, elle mariée pour des raisons de convenance économique, l’accumulation du patrimoine, à un vieux, lui dont lui venait le vague espoir d’un monde meilleur. »


Elle découvrait que le vice originel de tous les ancêtres d’elles « résidait dans le mécanisme implacable qui faisait d’eux des affameurs, sans le moindre sentiment de culpabilité, car ils pensaient qu’au fond, les pauvres étaient responsables de leur pauvreté, qu’ils ne s’étaient pas donné du mal pour devenir riches comme eux, les Porro, l’avaient fait. »


« Gracieuses, raides et efflanquées, elles l’accueillaient, elle, pataude et replète, qui, assise sur le sofa avec les jambes trop écartées, faisait la révolution. Elles l’écoutaient, prenaient peur, et riaient en se cachant la bouche. »


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C’est un roman.


« Au départ, j’ignorais tout de cette histoire moi aussi, avoue Milena Agus. Mais elle m’a tout de suite fascinée. J’ai éprouvé de l’affection pour ces quatre vieilles filles qu’étaient les sœurs Porro. Ce qui m’attirait, c’était l’éternelle question de l’oppresseur ou de l’opprimé, ce qui va faire de vous un bourreau ou une victime. »


« Quant aux descendants des sœurs Porro, lorsqu’on leur demande aujour­d’hui comment elles étaient « en vrai », ils répondent unanimes : « Mais… exactement comme dans le livre ! » Comme s’il n’y avait rien de tel que l’invention, pour dire la vérité. »


Voilà, c’est écrit, sans doute que cette chronique n’atteindra pas les sommets de celle sur les conneries de JM Quarin, mais si, pour ceux qui l’auront lu, je ne leur donne pas envie de se précipiter chez leur libraire pour acheter Prends garde, ce livre écrit à quatre mains pour une révolte par Milena Agus, la romancière sarde, qui m’a conquis avec Mal de pierres Liana Levi, 2007, Battement d’ailes, La Comtesse de Ricotta, tous chez Liana Levi, et Luciana Castellina, journaliste, écrivaine et grande figure de la gauche italienne, ancienne parlementaire et cofondatrice du journal Il Manifesto, il me prendra une grande envie de poser ma plume et de me reposer…

 

Crédit photo : Quand les paysans défilent contre les propriétaires terriens... Studio Patellani/CORBIS

 

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Le 4 mai 1968, Jean-Luc Godard achetait un transistor pour Anne Wiazemsky, sa femme, la révolution en direct sur « Europe N°1 à Pékin »

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« C’est clair comme de l’eau de roche : les gens qui ont eu vingt ans en 1968 – c’est mon cas – (et certains s’obstinent à penser que c’était le plus bel âge de leur vie – c’est mon cas –) ne seraient jamais descendus dans les rues si le poste de radio était resté sur l’étagère de la cuisine. »


En plein dans le mille Jacques Gaillard dans « Qu’il était beau mon Meccano » 24 leçons de choses.

 

Le transistor 


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Pourquoi diable ressortir des oubliettes le premier baladeur de l’histoire des ondes ?


Nostalgie d’un vieux 60-huitard en manque ?


Pas du tout, un gus qui lit beaucoup et en ce moment « Un an après » d’Anne Wiazemsky publié chez Gallimard.


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C’est Bernard Pivot, de l’académie Goncourt, dans sa chronique littéraire du JDD qui m’en a donné l’envie : Godard-Wiazemsky sur les barricades link


« Je ne me souviens pas d'avoir lu sur Mai 68 un témoignage qui sonne aussi juste et qui soit plus amusant. Anne Wiazemsky, 21 ans, habitait avec son mari, Jean-Luc Godard, rue Saint-Jacques, à l'épicentre du Quartier latin. Elle raconte, quasiment au jour le jour, sans en oublier les chaudes nuits, le séisme déclenché par Daniel Cohn-Bendit et les étudiants de Nanterre et de la Sorbonne. »


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Vous voyez bien les Michel, Bettane et Smith, qu’il m’arrive de suivre les conseils des critiques. 


Bonne pioche.


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La Chinoise de Godard

 

Page 40 : matin du 4 mai 1968 chez les Godard


-          J’ai dit : debout les loirs !


J’ouvris enfin les yeux, gagnée par sa bonne humeur et par la pièce baignée de lumière. Bien installée contre les oreillers, le bol de Nescafé à la main, je vis qu’il y avait aussi un transistor.


-          Je viens de l’acheter. On ne peut plus se passer d’écouter Europe numéro 1 et Radio Luxembourg, leurs journalistes sont formidables, ils se faufilent partout. Ce sont eux qui vont nous apprendre ce qui se passe.


Mes neurones assoupis se sont connectés, j’ai cherché et retrouvé dans mon foutoir de livres « Qu’il était beau mon Meccano » où je me souvenais d’avoir lu une rubrique sur le transistor.


Ha, le poste, je me souviens de celui du Bourg-Pailler, massif, devant lequel il fallait faire silence pour écouter Geneviève Tabouis sur Radio-Luxembourg ou Jean Nocher sur la RTF link. « Des speakers aux voix de barytons déclamaient avec componction les informations du « journal parlé », et les « présidents du Conseil de cette République versatile valsaient dans un silence attentif qui coïncidait, chaque soir, avec la soupe de légumes »


Avec le recul je lui trouve, à ce poste de radio, un petit côté Pousson.


« C’est vers la fin des années 1950, qu’un composant électronique donna, sans le vouloir, son nom abscons à une petite merveille : une radio capable de marcher sur piles, et donc d’aller partout. »


Le premier baladeur populaire donc !


3 fois moins de volume, « la bakélite remplaça le bois ; des couleurs impensables vinrent décorer l’appareil, jaune poussin, gris souris, grenat ; le prix dégringola… »


Le début de la société de consommation, la prolifération des marques, les sujets pour ados : les limites morales et tactiles du flirt… un peu de légèreté dans un monde bien lourd et triste…


« Le transistor devint le compagnon des enfants du baby-boom, le complice de leur puberté, le Méphisto de leurs rêves : ils lui vendirent sinon leur âme, du moins leurs oreilles »


Sous les draps j’écoutais Radio-Pékin (comme Godard d’ailleurs), le Masque et la Plume avec le duo infernal Bory-Charensol, de la musique…


« On raccourcit les jupes, on rallongea les cheveux, bref le foutoir commença… »


Sauf que « C’est aussi un transistor qui, un jour de février 1962, apprit à des lycées entiers qu’il y avait eu beaucoup de morts à la station Charonne, à Paris, donna la parole à des témoins, et suggéra qu’il n’y avait pas lieu de féliciter le préfet Papon comme le préconisait la radio d’État. Sur nos stations préférées, il n’y avait pas que de la musique… »


« Dites à Farkas de cesser de radioguider les manifestants, il nous complique la tâche. » Dès le 6 mai et après la manifestation de la place Maubert, où 345 policiers et 600 étudiants ont été blessés, Christian Fouchet, ministre de l'Intérieur, est excédé par les reportages de RTL. Le Premier ministre, Georges Pompidou, également, qui condamne « le rôle néfaste des stations périphériques. Sous prétexte d'informer elles enflamment, quand elles ne provoquent pas ». Le pouvoir essaiera de négocier auprès du directeur de l'information de RTL. En vain. Jamais la radio n'avait eu autant d'influence. Elle se moquait des autorités, qui après avoir maté l'ORTF espéraient faire taire les stations périphériques, que les partisans du général de Gaulle conspuaient en scandant : « Europe 1 à Pékin, RTL la chienlit ». Et, surtout, elle devenait légère, réactive, mobile : 200 000 transistors seront vendus en un mois, dans un pays pourtant en grève. »link


Écoutez : 60 ans d’Europe 1 : Mai 68 : link

 

CHAP.15 opération Chartrons, Nicolas maltraité par Angela lors de sa visite tout juste s’il n’a pas été reçu comme un livreur de pizzas...

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Et pendant ce temps-là, discrètement, Alain Juppé glissait dans l’oreille  d’un journaliste « Quand maman allait à la messe, elle portait un foulard… » La mienne aussi et je trouve que mon Émilie ça lui va très bien aussi, j’adore lorsqu’elle s’emmitoufle la tête dans son grand châle. Belle…Gazelle… M’ensorcelle… Scotché je suis, définitivement. Pour surnager, si je puis dire, je me plonge la tête la première dans le travail. Jamais été aussi sérieux, je m’étonne moi-même, mes troupiers sont très impressionnés mais ils n’osent pas me vanner car ils sentent bien qu’ils tomberont sur un bec et ça fait mal un bec. Un de ces quatre je vais leur faire le coup de messieurs je me marrie. Il faut que je relance Émilie sur mon envie de mariage en blanc à Saint François Xavier dans les beaux quartiers. Pour l’heure elle est partie passer le week-end dans la bonne ville de Juppé, je suis un chouïa tristounet et je décide de convoquer mes troupiers à un débriefing dominical autour d’une choucroute maison arrosée de la bière à Zigui.


Suite au choc la nouvelle donne se traduit dans les sondages avec un retour de Hollande dans le peloton pas très loin des autres prétendants 21 % des voix, soit un gain de sept à huit points par rapport à la dernière enquête de fin octobre 2014. Valls ferait mieux que François Hollande, avec 23 %. Sarkozy 23 % est en recul de deux points, que ce soit face à Hollande ou face à Manuel Valls avec lequel il ferait jeu égal. Bien évidemment, c’était prévisible, le rebond présidentiel mange une part de la marge de Juppé qui s’en sort le moins bien aussi bien face à Hollande, 23 % contre 28 % fin octobre, que face à Valls, où il obtiendrait 22 %. Pour nous qui nous plaçons dans l’unique perspective de la primaire de l’UMP rien n’est joué, le centre gauche a tout intérêt à contrecarrer le petit Nicolas afin d’avoir les coudées plus franches au second tour de la Présidentielle. Mais ce qui nous plaît bien dans ce sondage c’est que la Marine fait la course en tête en étant crédité de 29 à 31% des voix au premier tour ce qui la ferait se retrouver en première position quels que soient ses challengers. C’est la pire des positions car le moindre effritement de ce score très élevé la mettra en mauvaise position pour affronter le second tour. Les sondages concernant le second tour n’ont aucun intérêt car ils ne peuvent prendre en compte la dynamique de la campagne des deux qualifiés. Autre enseignement de ce sondage les nains restent des nains : François Bayrou obtiendrait de 7 à 9 %, Jean-Luc Mélenchon 8 %, Cécile Duflot et Nicolas Dupont-Aignan entre 3 et 4 % et l'extrême gauche de 2 à 3 % mais si c’est Juppé pour l’UMP ce bon Bayrou ne se présentera pas.


Mes troupiers sont enchantés et ça les mets en verve, plus particulièrement Ducourtioux qui a eu maille à partir avec les petites mains de l’ex au temps où il officiait au VO. L’attaque est frontale :


-         Angela n’aime plus notre petit Nicolas, tout juste s’il n’a pas été reçu comme un livreur de pizzas.

 

-         Alors raconte ! s’exclame en chœur les bâfreurs éméchés.

 

-         Fallait voir la tronche de l’entourage, amer et vénère. Tout pour remettre le nabot à sa place : reçu au siège de la CDU, pas à la Chancellerie. Arrivée par le parking du sous-sol, grandiose quoi ! Et tout ça sous les yeux de Bruno Le Maire dont Sarko, toujours dans la finesse, a pu dire que « c’était un ancien énarque parlant allemand dont on a toujours besoin dans les sommets franco-allemands ! ». Le Bruno y devait rire sous cape.

 

-         Après la tête d’Angela sur l’épaule du père François la couleuvre était difficile à avaler, ironisait Pérochon le petit nouveau qui venait de se joindre à nouveau, un Paganini des réseaux sociaux.

 

-         Mais ce ne fut pas tout, le calice jusqu’à la lie : réception par un second couteau, longue attente au 3ème étage car  la dame de fer n’en avait pas fini avec ses rendez-vous dans son bureau du 6ème, entretien expédié en moins d’une heure, black-out sur les images des caméras dont le petit Nicolas raffole, pas d’embrassades ou de papouilles pour le bon peuple. Service minimum, un cliché du photographe de la CDU… L’horreur !

 

-         Ouais, ce minus de Ciotti, en bon filloniste a même placé « La magie s’est envolée » en ajoutant, perfide, « Nicolas est dans un entre deux difficile… » place Dal ’Oglio toujours aussi pro dans le marigot de l’UMP.

 

Ducourtioux, pour finir, nous en raconte une bien bonne. Le non-événement, comme le souligne Nicolas Domenach « n’aurait laissé aucune trace, si l’UMP n’avait dans la grande tradition stalinienne, gommé Bruno Le Maire de la photo officielle. Ce qui fut relevé par un journaliste futé Thibaut Pézerat et en conséquence vite corrigé. Bruno Le Maire pouvait en rire aux éclats, ce n’est pas en effet par des coups de ciseaux ou de Photoshop qu’on le fera disparaître… »


Nous fumons des cigares en sirotant une petite poire. Je recommande au jeune Pérochon de lire deux articles :


-         L’étrange Monopoly financier du président Sarkozy link


-         Sarkozy aux pieds d’argile de François Bazin link

 

Crédit photo Montagne Dessinateur ‏@yvesmontagne sur Twitter 

 

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