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L’omelette outragée, méprisée, martyrisée doit-être libérée : viva la frittata di maccheroni ! Bon appétit vin compris !

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L’omelette outragée, méprisée, martyrisée doit-être libérée : viva la frittata di maccheroni ! Bon appétit vin compris !

Et dire que l’on persiste encore à dire dans notre vieux pays françois qu’on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs alors que, depuis des années, et ça va de mal en pis, le désastre de l’omelette en brasserie s’amplifie : incolore, inodore, sans saveur, nature ou accompagnée de pauvres lardons caoutchouteux ou de débris d’emmenthal flasques, que des ingrédients « pousse-caddie de chez Métro » comme dirait le Pousson grognon.

 

L’omelette sombre dans l’ennui !

 

Et ne parlons pas de celle de la mère Poulard au Mont Saint-Michel « fade, trop cuite avec plein de mousse et servi avec des pommes de terre certainement sous vide avec un goût horrible! 39 euros c'est vraiment exagéré!!! » dixit un commentateur sur la Toile.

 

Que faire alors pour éviter que ce naufrage ne fasse passer par pertes&profits ce fleuron simple de la gastronomie française ?

 

Ma réponse est simple aussi, allons voir du côté de l’Italie où la cuisine ménagère garde encore ses lettres de noblesse en magnifiant des ingrédients modestes.

 

Je sais que l’on va m’objecter que pour rehausser le prestige de l’omelette il suffit de lui injecter dans le buffet des truffes ou des champignons des bois…etc.

 

Trop cher tout ça !

 

De l’attrape prout-prout ma chère ! Des additions salées pour demi-sel des beaux quartiers…

 

L’omelette est, et doit rester, un plat populaire accessible à tous.

 

Nos voisins d’au-delà des Pyrénées, qui ne portent pas forcément les Français dans leur cœur, revendiquent la paternité de l’omelette comme l’indique cette anecdote rapportée dans un livre que je suis en train de lire « Aujourd’hui caviar, demain sardines » aux éditions de l’Épure :

 

  • Le problème c’est que vous autres, les étrangers (ndlr en l’espèce des Uruguayens), vous croyez que tout ce que font les Gaulois, c’est le meilleur du monde. Et en fait, la vérité, c’est qu’ils s’approprient tout ce qui nous appartient, même l’omelette française est espagnole ! Regardez, regardez là – dit-elle en me montrant un livre qui, si j’en crois l’usure, doit être sa bible : le manuel de cuisine régionale de la section féminine de la Phalange –, c’bien clair, là, la recette de l’omelette française a été inventée par un cuisinier de Philippe II qui l’appela l’ « omelette de la Cartuja ».  

 

Paroles fortes d’une cuisinière espagnole ombrageuse qui, selon l’auteur, ressentait « une haine viscérale pour tout ce qui vient de l’autre côté des Pyrénées, comme si Napoléon n’avait retiré ses troupes de Madrid qu’hier après-midi. »

 

Pour ma part, mon cœur penche plutôt au-delà des Alpes, alors, cap sur l’Italie et plus précisément Napoli, et je le dis avec la bonne humeur qui sied au plus Italien des Parisiens car, pour moi, frittata c’est bien plus joli qu’omelette qui, avec sa terminaison en ette, suggère le riquiqui, le genre diminutif : fille, fillette mais pas de féminin tout comme on dit femmelette et pas hommelette.

 

Bref, restons un instant dans le domaine de la langue : pourquoi dit-on « On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs » ?

 

Comme nous Français, aimons, ou aimions, passer beaucoup de temps à table, au point même de le faire acter par l’UNESCO au patrimoine immatériel de l’humanité, beaucoup d’expressions de la langue française viennent de la cuisine en faisant référence à des gestes ou à des moments culinaires.

 

Au XVIIe « faire une omelette » signifiait déjà « casser des choses fragiles ». Au milieu du XIXe, l’expression évolua et veut dire que l’on n’arrive à rien sans prendre de risques et qu’il faut savoir accepter et assumer les dommages collatéraux qui découlent de toute entreprise humaine.

 

Cette locution proverbiale devenue expression française fut vulgarisée par Balzac dans Scènes de la vie privée…

 

- Voulez-vous arriver ? s’écria le grenadier.

- Au prix de tout mon sang !... Au prix du monde entier !... répondit le major.

 

- Marche !... On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs !...

 

Et le grenadier de la garde poussa les chevaux sur les hommes, ensanglanta les roues, renversa les bivouacs, se traçant un double sillon de morts dans cet océan de tête… »

 

Pour faire une bonne omelette, quelle que soit sa dénomination, il faut d’abord de bons œufs que l’on ne trouve que chez un bon fournisseur qui vous garantit l’origine, le mode d’élevage et l’alimentation des poules. Difficile de nos jours mais faisable, pour les catégories officielles 

 

Passons maintenant à l’opération sur la base de ce qu’affirment certains mâles pour justifier leur non-participation aux travaux ménagers : « je ne saurais même pas faire cuire un œuf ! » : la confection d’une omelette qui ne requiert pas les compétences d’un MOF.

 

Casser des œufs est à la portée du premier maladroit venu, les battre aussi, les verser dans une poêle et les cuire en omelette demande un tout petit peu plus de dextérité et d’attention.

 

Se faire une omelette nature c’est 5 mn chrono.

 

Une fois franchi ce premier pas il est possible, pour le pauvre mâle solitaire, abandonné de toutes les filles de la terre, de se lancer dans des expériences culinaires plus complexes.

 

Pour ce faire il lui suffit d’adjoindre à ses œufs battus tout ce qu’il a sous la main, des restes tout particulièrement, ça le changera des sardines à l’huile et du cassoulet en boîte…

 

Afin d’aider les novices dépourvus d’imagination, comme je suis fou de maccheroni, et surtout ceux qui ne sont pas tronçonnés en petits tuyaux, les longs si difficiles à consommer J je vais leur indiquer le mode opératoire de la frittata di maccheroni.

 

Les maccheroni longs sont impeccables pour la frittata car ils la structurent, lui donnent de l’ampleur. Un conseil, faites cuire vos maccheroni à l’avance, al dente bien sûr, stockez-les, en les lubrifiant légèrement  et en les protégeant, ils n’en seront que meilleurs.

 

Pour la suite c’est à la couleur de votre esprit.

 

Je suggère :

 

  • Vous battez les œufs à la fourchette, salez, poivrez

  • Vous ajoutez du parmesan rappé, de la ciboulette hachée et du provolone coupé en dés,

  • Vous faites revenir dans une poêle de la pancetta, puis vous ajoutez les maccheroni avec un léger filet d’huile d’olive,

  • Versez alors les œufs battus. La chauffe de la poêle ne doit être ni trop douce, ni trop forte afin que la frittata prenne une belle couleur dorée.

L’opération essentielle à mi-cuisson est le retournement de la frittata. Il faut bien préparer votre geste pour ne pas « estropier » votre œuvre. Pour ma part je me sers d’un large plat à tarte que je pose sur la poêle, hors le feu bien sûr, puis comme je suis droitier je place ma main gauche sur le plat et, avec la droite, je me saisis de la queue de la poêle, coup de poignet et rotation à 180° de la main porteuse. Puis, opération dans l’autre sens pour placer la face extérieure de la frittata sur le fond de la poêle.

 

Veillez à ce que le cœur de la frittata reste moelleux.

 

Si vous consommez la frittata chaude vous pouvez l’accompagner d’une salade bien croquante mais elle peut aussi se consommer froide pour un pique-nique ou un casse-croûte.

 

Du côté liquide je penche pour un bon petit aligoté qui ne peut dire son nom et qui pour ce fait a trouvé refuge dans le paradis des Vins de France : Le Clou 34 2013 de Claire Naudin, ou si vous préférez le rouge : La Trama de Matteo Cerrachi.

 

La frittata di maccheroni di Annalisa Barbagli 20 giu 2014 

L’omelette outragée, méprisée, martyrisée doit-être libérée : viva la frittata di maccheroni ! Bon appétit vin compris !
L’omelette outragée, méprisée, martyrisée doit-être libérée : viva la frittata di maccheroni ! Bon appétit vin compris !
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L’INAO objet juridique non identifié vu par Jean Pinchon en 1983 puis par le Taulier en 2007… la messe est dite le vin dans le grand Meccano de l'agro-alimentaire !

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L’INAO objet juridique non identifié vu par Jean Pinchon en 1983  puis par le Taulier en 2007… la messe est dite le vin dans le grand Meccano de l'agro-alimentaire !

Dans chaque Français s’intéressant au sport, le cul sur son canapé, il y a un sélectionneur de foot ou de rugby qui s’ignore ; le choix de la discipline par monsieur tout le monde dépend de la place de son cul : au nord ou sud de la Loire.

 

De même, dans chaque fonctionnaire sorti des Grandes Écoles il y a un juriste qui s’ignore ce qui permet aux juridictions administratives de retoquer beaucoup de textes réglementaires : les sans-chais de Pomerol en étant un brillant exemple.

 

Alors pour l’INAO je ne vous dit pas les vertes et les pas mûres que j’ai lues ou entendues !

 

En effet l’INAO est un établissement public sui generis qui, lorsque j’ai pris le dossier en mains était doté d'un personnel sous statut Gaillard (du nom de Félix, l'autre charentais, le plus jeune président du Conseil de la 4ième République).

 

En 2007, j’avais commis une petite chronique sur l’INAO des origines :

 

L'INAO, en ce temps-là, avait quelque chose d'exotique : un étrange cocktail d'autogestion professionnelle et de gestion publique qui m'a fait le qualifier d'objet juridique non identifié, ce qui pour moi était un compliment. Avec une telle approche, face au goût immodéré des anglo-saxons pour le droit non écrit donnant aux tribunaux et aux lawyers des espaces infinis, nous dressions une muraille immatérielle qui s'opposait à l'uniformisation du monde.

 

Une grande part de la réussite incontestable de l'AOC tenait à ce mariage heureux du droit privé et du droit public. Les professionnels français pilotaient une multitude de chouettes conduites intérieures, gentiment désuètes, indémodables, inimitables et, par une forme prononcée de suffisance, d'inconséquence, ils se sont engouffrés dans des cars pour voyages organisés.

 

Jean Pinchon dans son livre de Mémoires, avec la pertinence d’un vieux routier ayant commencé sa carrière à la FNSEA du sénateur Blondelle, fait part de son étonnement lorsqu’il est nommé par Rocard à l’INAO :

 

« Je découvre alors véritablement la réalité du système des AOC, et je me rend compte qu’il s’agit d’un principe très intelligent, instauré par un décret-loi de 1935 (…) l’État délègue, aux organisations professionnelles, le droit de conférer les appellations ; le Ministre de l’Agriculture entérine la décision des viticulteurs sans pouvoir la remettre en cause, sous peine d’être attaqué par le Conseil d’État. Il s’agit d’une véritable délégation de service public, suivant un peu le principe de subsidiarité cher à la théologie médiévale et qui sera repris par le Traité de Rome : on n’impose pas à une profession – ou à une Nation, en ce qui concerne les institutions européennes – de renoncer à la spécificité et aux traditions qu’elle a  définies elle-même (…)

 

Je comprends alors, de façon très forte, qu’à côté d’une agriculture productiviste pour laquelle je me suis toujours battu, vit une autre agriculture où les gens « élèvent » les des produits de très grande qualité suivant des règlements qu’ils se fixent eux-mêmes, en concertation avec le ministère de l’Agriculture, et qui concernent une délimitation territoriale précise, des normes strictes d’élaboration, et une production individualisée, puisque l’agriculteur signe lui-même sa récolte, en indiquant son nom sur une bouteille, ce que ne font évidemment pas les betteraviers… Durant trop longtemps cependant, les grandes organisations professionnelles agricoles ne mesurent pas assez l’intérêt et l’importance de ce mode de production, et c’est pourquoi, jusqu’à une époque récente, le monde viticole a vécu un peu à part ; moi-même, quand je suis à la FNSEA, je n’ai pas toujours assez mesuré la spécificité de la viticulture… »

 

EN 1988 « Grâce à l’action de l’INAO, et à la ténacité d’Henri Nallet, la Communauté européenne admet le principe que les appellations seront nationales, avec l’obligation de dépôt à Bruxelles, afin que soient évitées toute concurrence abusive et tromperie quant à l’origine effective et aux modes de production. Hélas, ces sages dispositions, quelques années plus tard, seront abolies sous la pression des lobbies industriels… »

 

Paroles qui ne manquent pas de sel venant de l’ancien Président de Roquefort Société qui a milité pour son rachat par le groupe Besnier aujourd’hui Lactalis.

 

Toujours en 2007 je notais :

 

« À partir de là, on ne savait plus qui faisait quoi, ou si, plus exactement, les fonctionnaires se piquaient de faire dans le stratégique, ils pensaient, et les professionnels du Comité National, tout en poussant des cris d'orfraies sur l'insupportable mainmise publique, s'occupaient de l'intendance du quotidien qui plaisait tant à la base et le Ministre disait amen (le mien y compris). Certains ont tenté de ruer dans les brancards, de proposer, de choisir. On leur demanda d'aller exercer leurs talents ailleurs.

 

Face à cette dérive, les nouveaux entrants : produits laitiers et autres, suite à la réforme de 1990, que j'ai défendu au Conseil d'Etat, après un temps d'observation, constatant la cécité des représentants du vin et ne se laissant pas éblouir par leurs faux-semblants, petit à petit ont pris le pouvoir, puis, profitant de leur entregent dans les allées du Pouvoir ils ont fait prévaloir une conception normative de l'AOC.

 

En clair, face à une production agro-alimentaire de masse, formatée, incolore, inodore et sans saveur, l'AOC devient la pointe de la pyramide des signes de qualité. Le tour est joué. On se noie dans les logos : rouge, vert et je ne sais quelles autres couleurs. On érige le contrôle extérieur en principe fondateur. Le directeur du CIVB a raison de confier à Jacques Dupont dans le Point : « c'est en quelque sorte une OPA amicale mais ferme, qui donne le sentiment que tout continue comme avant, alors qu'il n'en est rien » Est-ce pour autant une nationalisation de l'INAO ? Une mainmise de la machine étatique sur le secteur ? La réponse est clairement non. Il s'agit tout bêtement de la pure insertion du vin dans le grand Meccano de l'agro-alimentaire.»

 

Voilà, la messe est dites, la dilution des AOC dans la grande mare de l’agro-alimentaire les ont précipités dans le productivisme et leur ont fait rater le grand rendez-vous de l’authenticité lié au respect de l’environnement et d’une réelle prise en compte de l’essence même de l’élaboration du vin : le jus fermenté du raisin…

Le « Txakoli » de l’oncle d’Eneko Atxa le chef du restaurant Azurmendi près de Bilbao Txorierri province de Biscaye.

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Le « Txakoli » de l’oncle d’Eneko Atxa le chef du restaurant Azurmendi près de Bilbao Txorierri province de Biscaye.

Pas sûr que ce chef soit dans les petits papiers de Pousson, vu qu’il a des étoiles dans la vieille bible rouge et qu’il pratique une cuisine pour « bobos niais », mais peu me chaut car c’est du Txakoli dont je veux vous parler aujourd’hui. Bernard Burtschy qui sait tout nous dit d'où vient le mot "txakoli" ?

 

« Le terme est clairement d'origine basque, mais son origine est mystérieuse. L'autre désignation, txakolin, est claire par son suffixe, les liquides se terminant toujours par in. Le mot se prononce phonétiquement tchakoli. En espagnol, il s'écrit chacoli et on lit fréquemment el txakoli de Bizkaia pour la variété de Biscaye par exemple. »

 

Les journalistes d’ « Itinéraires d’une cuisine contemporaine » Sophie Cornibert & Hugo Hivernat, avant d’aller rendre visite à ce jeune chef très tendance, notaient « un peu d’identité basque, un poil de jeunisme, l’architecture flamboyante de son restaurant Azurmendi, agrémentée d’un beau discours sur le développement durable pour faire bonne mesure ; la ficelle marketing nous avait paru un peu grosse, le scepticisme nous avait gagné. »

 

Et puis, dans la région de Txorierri, à une quinzaine de kilomètres de Bilbao, arrivés au sommet d’une colline dominant un magnifique paysage de vignes, ils ont commencé leur visite par la vigne en ce site exceptionnel, où tout respire la culture basque…

 

C’est « le domaine de l’oncle d’Eneko, où depuis neuf ans il améliore le modèle de ce vin fabriqué avec des raisins verts, qui donne pas mal d’acidité et peu d’alcool. 300 000 bouteilles aujourd’hui, un million à terme, mais pourquoi une telle ambition ? Eneko, nous donne quelques clefs. « L’ensemble de ce que vous voyez ici peut être qualifié de complexe œno-gastronomique où l’on a à cœur de travailler notre identité. Le txakoli est un vin uniquement produit en Pays Basque et il aurait disparu si on s’était reposé sur ses pieds de vigne très anciens. On le préserve, le renouvelle et on travaille pour en faire un vin de meilleure qualité que l’on continuera à ne produire qu’ici »

 

Laissons de nouveau la parole à Bernard Burtschy qui répond à  neuf questions, en voici quelques-unes :

 

Comment est-il élaboré ?

 

Ce vin blanc, très rarement rosé ou rouge, a longtemps été élaboré dans un cadre familial, surtout dans les fermes, à partir de raisins verts pour garder la fraîcheur. Il n'était ni filtré, ni clarifié, d'où le service avec la bouteille en hauteur et en petite quantité pour repérer la partie la plus claire du liquide. Son taux d'alcool se situe entre 10 et 12° et il est légèrement effervescent, perlant.

 

Quelle est sa zone de production ?

 

Artisanalement, l'espace de production est très vaste et s'étend dans tout le nord de l'Espagne, Rioja, Navarre. Mais seul le Pays basque en a fait une appellation d'origine contrôlée (DO, denominacion de origen) et il est produit dans les trois provinces de la région autonome. L'essentiel de la production se concentre le long du golfe de Gascogne côté espagnol, dans une zone de forte pluie. En dehors du Pays basque, la province de Burgos fait renaître sa vieille tradition locale pour obtenir son appellation d'origine.

 

Y a-t-il plusieurs types de txakoli ?

Actuellement, il existe trois appellations d'origine. Le txakoli de Getaria a été le premier à recevoir son appellation en 1989, mais il reste le plus petit en surface. Le txakoli de Biscaye a obtenu son appellation en 1994 et il comprend plusieurs centaines de producteurs. Enfin, le txakoli d'Alava est le plus récent (2001) et se reconnaît par sa couleur jaune et son vin très acide. Très en vogue au XIXe siècle, il a failli disparaître mais est en pleine renaissance.

 

Va s’en dire que je n’ai jamais bu une goutte de txakoli car, que je sache, nul n’en vend à Paris. Sait-on jamais ou bien si mon vieux complice Jean-Louis Vallet passait au-delà des Pyrénées peut-être pourrait-il me rapporter un flacon pour dégustation.

 

Question au sieur Burtschy : tu manges quoi avec ton txakoli ?

 

Le « Txakoli » de l’oncle d’Eneko Atxa le chef du restaurant Azurmendi près de Bilbao Txorierri province de Biscaye.
Le « Txakoli » de l’oncle d’Eneko Atxa le chef du restaurant Azurmendi près de Bilbao Txorierri province de Biscaye.
Le « Txakoli » de l’oncle d’Eneko Atxa le chef du restaurant Azurmendi près de Bilbao Txorierri province de Biscaye.

L’Angélus de Millet et le millet du Taulier le donneur de recettes pour ménagères émancipées : 50 nuances de féminité…

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L’Angélus de Millet et le millet du Taulier le donneur de recettes pour ménagères émancipées : 50 nuances de féminité…

Ce titre est 1 deux en 1, en effet demain, alors que nos beaux bovins vont se faire caresser la croupe par l’engeance politique je me pencherai sur  l’identité paysanne et les images véhiculées en partant du fameux Angélus de Millet (ne voyez là aucune allusion subliminale).

 

Pour le sujet du jour j’ai un instant balancé titrer Les douceurs de madame Ginette : l’amour est un bouquet de violettes… mais je me suis dit que la Ginette en question serait bien la seule à comprendre l’allusion.

 

Pour mieux attirer une chalandise prometteuse je me suis donc replié sur mes nouvelles fonctions de donneur de recettes pour ménagères émancipées. En effet, mes efforts de diversification portent leurs fruits : je suis en train de me tailler une solide réputation de donneur de recettes à faire rougir la corporation des héritières de Françoise Bernard. Ma frittata di maccheroni a fait un tabac et sur Face de Bouc mes fricassées et mes platées sont plébiscitées par des ménagères dont je ne sais si elles ont plus ou moins de 50 ans.

 

Vous commencez à me connaître, opportuniste comme je suis, je me suis tout de suite dit : « surfe sur la vague taulier ! », profite des vents portant, cingle vers de nouveaux territoires ! Lance tes assauts en direction d’une population bien plus large que celle des buveurs de quilles : les filles !

 

De mon temps, comme dirait le Pousson de tradition, les mères disaient à leurs filles que pour retenir leurs petits maris il fallait leur cuisiner des bons petits plats ; aujourd’hui les psy parlent plutôt du lit mais moi je suis plus Françoise Bernard que Ménie Grégoire et comme beaucoup de filles détestent faire la cuisine je vais déployer mon immense pouvoir de séduction pour leur donner envie.

 

 « J’ai horreur de ça ! s’exclame Élodie, 33 ans. Je ne sais jamais quoi faire ni comment. Cela m’ennuie de suivre une recette, d’émincer, d’attendre... »

 

Rien ne vaut un bon sociologue, Jean-Claude Kaufmann en l’occurrence, auteur entre autres de Familles à table (Armand Colin, 2007) pour mettre de l’ordre dans la maison : « la cuisine ordinaire n’a rien à voir avec la “cuisine passion”, aujourd’hui à la mode. La préparation des repas reste, pour beaucoup, une activité fastidieuse, interminable et rarement gratifiante. Elle soulève par ailleurs des choix cornéliens : que privilégier ? La santé, le plaisir, le budget, le goût des uns ou des autres ? » Pour les non-passionnés, faire la cuisine est « une tâche anxiogène, éprouvante et culpabilisante »

 

Ouille, ouille Jacquouille, les pauvrettes personne ne leur a appris à manier l’économiseur et la queue d’une poêle. Il est loin le temps de la transmission familiale et comme le dit, avec les mots qu’il faut, Gérard Apfeldorfer, le psychiatre de service spécialiste des troubles du comportement alimentaire, « Si notre éducation ne nous a pas appris à aimer toutes ces notions de plaisir, de partage, d’héritage qui passent par la cuisine, il est difficile de les développer sur le tard, seul. »

 

Qu’elle est la cause de ce désamour ?

 

Là je dégaine ma psychothérapeute Catherine Aimelet-Périssol :

 

« Toute la charge émotionnelle que cuisiner implique : la peur de rater son plat, d’être jugé par l’autre ou qu’il n’aime pas le repas ; mais aussi la crainte de ne pas faire aussi bien que sa mère, “le” chef par excellence... Ces peurs paralysent facilement »

 

Alors que faire pour vaincre leur peur de mal faire ?

 

« Tuer la mère ! »

 

Mettre sa moitié mâle aux fourneaux ?

 

Tout bêtement, avec les conseils du taulier donneur de recettes, oser et faire dans la simplicité !

 

Nourrir c’est donner.

 

C’est pour cela que j’ai décidé d’extirper de mon garde-manger de chroniques celle que j’avais écrit le 4 mars 2011  Millet aux violettes et le Beaujolais blanc de Pierre-Marie Chermette 

 

Pour lire cette chronique il suffit de cliquer sur le titre souligné et marqué en rouge. C’est la nouvelle méthode liée au changement de plate-forme d’Overblog qui a supprimée la mention Link. Merci de vous y habituer et de ne pas insinuer que je pompe mes petits camarades – ici c’est moi-même – en jouant les détectives privés, c’est fort désagréable. 10 années de chroniques ça apprend à respecter les bonnes manières et à renvoyer l’ascenseur aux sources.

 

Pour compléter cette chronique je vous invite à lire cet article : Le millet… une céréale qui tape dans le mille ! 

 

« Peu allergène et sans gluten, le millet est une céréale peu connue dans les pays occidentaux, mais dont l’Afrique et l’Asie ont compris ses vertus et son utilité. Peu allergène et sans gluten, c’est un ingrédient de choix pour les repas remplaçant le riz ou la semoule !

 

Le millet, une céréale pas si connue…

 

Le millet fait partie de la famille des poaceées (graminés). Son nom regroupe plusieurs espèces végétales, la plus cultivée étant le « millet perlé » ou « petit mil ». Il existe également d’autres variétés : l’élusine, le millet commun, le millet des oiseaux, le teff, le fonio blanc, fonio noir et fonio à grosses graines, le panic pied de coq, le millet indien, l’herbe à épée et le coix. Attention à ne pas confondre le millet et le sorgho !

 

Histoire du millet

 

Si la céréale est présente Chine depuis 5000 ans avant J-C, la culture du millet se répand en Asie, en Afrique et arrive en Europe au Moyen-Age. Quotidiennement consommée, elle fut ensuite délaissée pour le blé, la pomme de terre et le riz. Aujourd’hui, cette céréale est surtout utilisée pour nourrir les oiseaux, mais en Asie et en Afrique c’est un aliment essentiel et indispensable ! Classé par la FAO1 comme aliment favorisant la sécurité alimentaire, le millet peut être cultivé dans les zones arides et sèches d’Asie et d’Afrique. La production de ces deux continents réunis s’élève à 28 millions de tonnes par an, soit 94 % de la production mondiale !

 

L’Inde et la Chine sont les plus gros pays producteurs de millet en Asie. En Afrique la production et la consommation du mil s’étend sur plusieurs pays du Sahel et des régions arides (par exemple Nigéria, Niger etc.). Dans ces endroits-là, la production est surtout locale, sauf pour l’Inde qui est le premier pays exportateur de mil.

 

Mais pourquoi alors parler du millet, s’il semble que nous n’en consommons pas tellement ?

 

Pour ceux qui sont intéressés lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessus.

 

 

L’Angélus de Millet et le millet du Taulier le donneur de recettes pour ménagères émancipées : 50 nuances de féminité…

Le millet au lait comme à l’eau c’est aussi simple que de faire cuire des nouilles et ne me faites pas le coup d’insinuer que j’ai bu l’eau des nouilles… qui signifie dans le français d’aujourd’hui être un abruti…

 

Affaire à suivre les filles !

Mais où est donc le véritable paysan ? De Le Roy Ladurie avec Les Paysans Français d’Ancien Régime à ceux de l’intelligence est dans le pré…

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Mais où est donc le véritable paysan ? De Le Roy Ladurie avec Les Paysans Français d’Ancien Régime à ceux de l’intelligence est dans le pré…

Dans sa postface au livre d’Emmanuel Le Roy Ladurie Les Paysans Français d’Ancien Régime, Jean-Marc Moriceau écrit : « À l’heure où l’on s’interroge sur la place de l’agriculture en Europe et où le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, voté en septembre 2014, peine à préciser l’identité des « agriculteurs »,  un regard rétrospectif sur les « paysans » dans notre histoire nationale est le bienvenu. Un regard ouvert, et détaché de tout dogmatisme. Ce parti est d’autant plus sain qu’il peut s’appuyer sur une définition très large des paysans français. »

 

Les penseurs du Think tank Groupe saint-Germain cher au cœur de Stéphane Le Foll dans leur ouvrage collectif L’intelligence est dans le pré abordent la même question en partant de l’Angélus de Millet : « Une fois entré dans le tableau nous le voulons humble, les yeux baissés sur la terre et la parole rare. L’image devenue cliché, chacun est prisonnier de l’album photographique et la figure du paysan comme travailleur, comme personne agissant dans la modernité passe au second plan. »

 

Le métier a changé disent-ils, erreur ce sont maintenant des métiers qui vont du quasi-salarié fournisseur de minerai pour l’agro-alimentaire à l’agro businessman en passant par celui de producteur-transformateur en vente directe, de serriste hors-sol, de petit producteur de…,  avec des approches radicalement différentes de leur relation à la terre ou à leurs animaux ou de l’élaboration de leur produit : le cas du vin étant très emblématique.

 

Le couplet sur les années 60, l’autosuffisance alimentaire, la révolution verte et silencieuse, la mécanisation, l’intensification, la dépendance vis-à-vis de l’aval tant des IAA que de la GD, le pétrole vert, l’ouverture au grand large, la fin des politiques communes protectrices, la pression des contraintes environnementales, l’isolement de plus en plus grand des paysans, font que toute tentative de dresser le portrait-type du paysan est voué à l’échec.

 

Personne n’échappe à une vision caricaturale des paysans : pour certains ils ne sont aimables que s’ils sont petits, accrochés à leur terre, soucieux de leur terroir, de leur produit, pour d’autres ils se doivent d’être dans l’hyper modernité : OGM, robot de traite, carburant vert, chimie verte, marché à terme, tour de séchage pour lait infantile exporté en Chine… Et les petits franciliens, eux, iront s’esbaudir Porte de Versailles sur la plus grande ferme de France devant des animaux carrossés comme des prototypes et lorsqu’ils rentreront ils demanderont à leurs parents un bon yaourt La Laitière avec un « Vermeer » sur l’étiquette…

 

Cette diversité a toujours existée même si elle s’est amplifiée avec la modernité et occuper le 78 rue de Varenne n’est, n’a jamais été, une sinécure. La FNSEA joue sur du velours, avec la droite au pouvoir elle est en phase : Bruno Le Maire dans son livre ne dit rien d’autre qu’il était au service de la Profession agricole ; avec la gauche gouvernementale elle souffle le chaud et le froid pour mieux imposer sa loi. Je lisais sur Twitter qu’un jeune loulou était vénère que le gouvernement donna des gages à la FNSEA. Que faire alors ? Changer de modèle clame les Verts ! Certes, mais on ne manœuvre pas un porte-avion comme une goélette : rappelons-nous la détresse des salariés bretons face à la désintégration de la filière avicole intensive et la crise des abattoirs de porcs. Le virage ne peut être que progressif, pragmatique, accompagné d’une réelle évolution de notre modèle alimentaire qui passe prioritairement par des achats en GD. Nous sommes aussi le système, les radicalités sont des aiguillons nécessaires mais surmonter nos propres contradictions, ne pas tout demander aux autres, permettra une réelle et salutaire inflexion. Le temps long cher à mon vieux mentor facétieux Michel Rocard.

 

Transition toute trouvée avec la postface du livre de Le Roy Ladurie : « dans ce théâtre d’ombres, les rôles sont variés, mais où est donc le « véritable » paysan ? En fait ce sont surtout les notables ruraux qui alternent sur le devant de la scène. Le curé Berthier et son cheptel bovin avec ses 24 vaches et 714 moutons baillés à cheptel en Bourgogne grâce à son inventaire de 1377. Les intermédiaires entre seigneurs et rustres comme Masenx, gros fermier languedocien vers 1530, porte-parole des « bayles » du Languedoc., ou ce Pierre Hersant, fermier laboureur à la Norville en 1456, héraut des gros fermiers-receveurs de l’Île-de-France qui « triompheront » au siècle des Lumières avant d’acquérir de « beaux lots » lors des ventes de biens nationaux. Notables ces curés, clercs ou maîtres d’écoles qui défilent au fil du texte. Notables aussi ces grandes communautés familiales qui marquent l’histoire des provinces du centre de la France comme les Quittard-Pinon près  de Thiers et les Jault près de Nevers. Notables toujours ces quelques femmes à poigne qui s’intéressent à leurs biens ruraux, comme la demoiselle Poignant qui surveille ses vignes d’Athis-sur-Orge en 1495, la « veuve Couet, vigneronne et herbagère » aux portes de Paris dans les années 1550, et, bien sûr, en Tonnerrois, Jeanne de Chalon, cette « petite grande dame » en « semi-déconfiture » qui parvient quand même à force d’économies et d’une stratégie de « grippe-sou systématique » à transmettre à ses héritiers « quelques brimborions du patrimoine ». Notables enfin ces grandes figures de l’ethnographie historique à laquelle l’auteur s’est attelé à toute époque depuis le curé Clergue, de Montaillou, autour de 1300 : Gouberville – Jacques Picot, écuyer, au Mesnil au Val –, qui offre certes le regard d’un « quasi-paysan » au milieu du XVIe siècle ; Rétif de la Bretonne, dont le père Edme et l’aïeul Pierre incarnent le pouvoir au village deux siècles plus tard au nord de la Bourgogne. Le sieur de Gouberville entretient dans son manoir toute une micro-société bocagère avec ses domestiques comme comparses. Chez les Rétif aussi, les petites gens ne sont pas loin : autour de La Bretonne, on rencontre plus modestes qu’eux comme les « suitiers » de Bourgogne qui s’associent pour faire charrue complète, des maçons et vignerons, des tisserands et journaliers qui annoncent, comme l’a bien vu Emmanuel Le Roy Ladurie, les premiers chapitres des Cahiers du capitaine Coignet, lui aussi originaire des lieux tout comme cet extraordinaire Valentin Jameray-Duval, témoin oculaire, dans son enfance, de la misère du règne de Louis XIV.

 

Pourtant rares sont les historiens à avoir fourni au scénariste les seconds rôles, hormis peut-être Jean Jacquart dont les « petits » laboureurs du Hurepoix, au sud de Paris, étaient accompagnés de nombreux manouvriers avant qu’ils ne les rejoignent eux-mêmes, au lendemain de la crise de 1661-1662, au terme d’un tragique « déclassement ». Les petites gens de la terre sont donc encore à l’arrière-plan. La voix des humbles demeure peu audible. C’est là l’un des chantiers posibles pour l’avenir. L’Association d’histoire des sociétés rurales, qui vient de se pencher du 8 au 10 octobre 2014 sur les « petites gens de la terre du néolithique à nos jours » dans un colloque international, en est bien consciente. »

 

Mais où est donc le véritable paysan ? De Le Roy Ladurie avec Les Paysans Français d’Ancien Régime à ceux de l’intelligence est dans le pré…

Dans Slate : Surréaliste Salon de l’Agriculture

 

« Comment s’étonner du divorce croissant entre les agriculteurs et l’opinion publique quand le Salon de l’agriculture s’emploie chaque année à ne surtout pas parler des techniques agricoles modernes? Il serait temps que les agriculteurs cessent de cacher leur moissonneuse-batteuse dernier cri derrière les animaux du concours général agricole... »

CHAP.15 opération Chartrons, «Avec Juppé c’est dur, avec Sarkozy c’est possible, avec Le Pen c’est sûr mais c’est fait.»

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CHAP.15 opération Chartrons, «Avec Juppé c’est dur, avec Sarkozy c’est possible, avec Le Pen c’est sûr mais c’est fait.»

Semaine de funambule, côté cœur comme côté job, ça avait très mal commencé avec une envie de tout quitter, ça a beaucoup mieux fini dans un bar du bout du monde rue de Lancry. Toucher le fond de la piscine, couleur bleue marine, pour se retrouver rasséréné, regonflé, il en a toujours été ainsi dans ma vie même si aujourd’hui je sens se pointer l’extrémité de celle-ci. Je suis heureux comme je ne l’ai jamais été. Ma vie est fluide, légère, impalpable. Je ne demande rien, n’exige rien, profite des bons moments à plein, intensément. Le temps ne compte plus tout au bout de notre isthme, il s’égoutte dans son sablier. Nos vies se croisent sans s’emmêler. C’est doux c’est chaud, la vie au présent partagée comme une cigarette roulée fumée de concert.  Le cinquante, au 50 de la rue de Lancry et à cinquante pas du canal Saint-Martin avec des airs d’années 1950 pas trop appuyés... Le bar cache bien son jeu, sonne juste en un entre-deux à l’ancienne sans trop de vieilleries, de bric et de brac avec table et chaises en formica jaunes, vertes … et un zinc derrière lequel de bonnes tronches servent à boire et à manger. À l’arrière,  deux salles très maison campagne où ce soir-là, le piano était en mains avec à ses côtés une contrebasse, des vieux dans une antre de jeunes. Tout ça c’est Émilia ma belle persane. J’aime ! Je l’aime…

 

Retour au taf, discours musclé :

 

Le jeune Macron s’est fait un nom. Ha ! ce fameux 49-3, on ne vote pas le texte de loi débattu, adopté par défaut d’un vote positif d’une motion de censure, l’arme nucléaire, belle mécanique pour mater sa majorité parlementaire imaginée par le père de la Constitution de la Ve République, Michel Debré. L’exécration du grand Charles pour ce qu’il qualifiait avec mépris de régime des partis, trouvait là sa plus haute expression. Devant ses ministres réunis le dimanche 20 janvier 1946, il expliquait qu'il serait « vain et même indigne, d'affecter de gouverner, dès lors que les partis ont recouvré leurs moyens et repris leurs jeux d'antan ». Il s'agit, dans son esprit, de bien choisir entre un gouvernement qui gouverne et une assemblée omnipotente, ne faisant que déléguer à un gouvernement pour accomplir ses volontés. Dans ses Mémoires de guerre (Le Salut), de Gaulle s’expliquait : « J'entrai, serrai les mains et, sans que personne s'assît, prononçai ces quelques paroles : « Le régime des partis a reparu. Je le réprouve. Mais, à moins d'établir par la force une dictature dont je ne veux pas et qui, sans doute, tournerait mal, je n'ai pas les moyens d'empêcher cette expérience. Il me faut donc me retirer. Aujourd'hui même, j'adresserai au Président de l'Assemblée nationale une lettre lui faisant connaître la démission du Gouvernement. Je remercie bien sincèrement chacun de vous du concours qu'il m'a prêté et je vous prie de rester à vos postes pour assurer l'expédition des affaires jusqu'à vos successeurs soient désignés. »

 

Les soi-disant héritiers du Général, le petit caporal Nico en tête, se sont, comme à l’ordinaire couvert de pipi. Tous, à l’exception de Juppé qui s’est fait discret, ont joué des partitions dans le plus parfait désordre, la surenchère, bel exemple du retour en force des petites et basses manœuvres d’une UMP traversée par les dérives du fameux régime des partis. La palme de l’ignorance de la vulgate gaullienne revenant sans contestation à ce pauvre et lourdaud Christian Jacob. Pour qui, comme moi, connaît le personnage, son ton de gros tambour creux était pitoyable, minable. Cette forme de frénésie à appeler à la dissolution de l’Assemblée Nationale pour revenir à la soupe avec le FN au cul est contraire à l’un des credo du Général : la stabilité des institutions. C’est le coup d’Etat permanent à la Mitterrand. Je ne puis m’empêcher de citer aussi une belle raffarinade, pour  le génie du Haut-Poitou, l’utilisation de l’article 49.3 équivaut à aller «chercher un bulldozer pour faire des pâtés de sable». C’est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité, avec le coup de pied de l’âne en direction de la bande à Sarko  «Ce n’est pas un drame d’utiliser l’article 49.3 qui est un outil institutionnel, ce qui est dérisoire, c’est de [le] sortir pour un texte de cette nature, qui n’a pas du tout l’ampleur que nous attendons dans la crise économique dans laquelle nous sommes». Ces gens-là n’ont pas de honte quand on se souvient, et de leurs reculades, et de leur incapacité à assumer la mise en œuvre des fameuses réformes qu’ils disent vouloir maintenant nous enfiler.

 

À gauche rien de nouveau, du côté du Front du même nom c’est toujours la surenchère avec des cocos qui disent vouloir voter une motion de censure avec la droite et un Merluchon qui commence à se sentir bien seul pour tirer les marrons du feu d’un PS dont il diagnostique la fin. Chez les écolos, comme toujours, c’est le grand n’importe quoi entre la danseuse mondaine Cécile Duflot et le renard des sables Vincent Placé : le jeu des alliances cher à la IVe qui assure des sièges dans les assemblées. À quand le retour des apparentements que le gouvernement de la Troisième Force avait fait voter dans une loi électorale de mai 1951 qui instaure les apparentements. La Troisième force fut une coalition politique française sous la quatrième qui rassemblait les socialistes de la SFIO, le MRP et les radicaux plus quelques petits partis centristes. Cette loi prévoyait que, dans un scrutin proportionnel, deux listes distinctes pouvaient annoncer qu'elles s'apparentaient. Dans ce cas, elles additionnaient le nombre de voix qu'elles ont obtenues. Si à elles deux elles obtenaient la majorité absolue des suffrages, elles recevaient tous les sièges au sein d'une circonscription. Ce système favorisait les partis de la Troisième Force qui pouvaient s'apparenter, alors que les gaullistes ou les communistes ne pouvaient pas le faire. Le triomphe du régime des partis !

 

Alors, entendre ce pauvre Christian Paul jouer les frondeurs, pour quelques messes de moins, afin de tenter de sauver ses meubles, est tellement dérisoire qu’on en vient à souhaiter que les petites manœuvres d’un congrès du PS subclaquant amplifieront la déroute électorale à venir. Montebourg lui, pendant ce temps-là, fait le beau avec son Aurélie du côté de la grosse pomme en se ramassant un miroir sur la tronche. Il laisse le champ libre à un Benoît Hamon qui, en bon breton, a toujours l’air avec sa cravate noire de porter le deuil de ses ambitions déçues. Et pendant ce temps-là aussi Bayrou est à Pau et le petit Nicolas arpente la Saône-et-Loire en faisant semblant d’écouter les agriculteurs « Alors que les députés UMP votaient la censure du gouvernement, jeudi 19 février, Nicolas Sarkozy a sillonné les routes de Bourgogne. Au milieu des photographes, il a caressé le mufle d’une vache charolaise, embrassé les enfants du village et discuté avec leurs parents, pour la plupart éleveurs à Mellecey (Saône-et-Loire). Dans une pièce de l’étable, autour d’un café, il a été question des charges sociales, de la politique agricole commune (PAC), de la concurrence des abattoirs allemands… Mais aussi d’un mode de vie à défendre, de « ces terroirs qui ne se transportent pas » contrairement à ces vins de mauvaise qualité que « l’on produira toujours moins cher quelque part dans le monde ».

 

Et nous on est un peu dans la merde car entre le patron de l’UMP et Alain Juppé, l’Elysée choisit le premier comme adversaire en… 2017. Un journaliste a écrit un papier qui résume bien la situation : «Merci Sarkozy !» A l’Elysée, on ne le crie pas trop fort, mais les amis de François Hollande ont bien du mal à retenir ce cri du cœur. Un de ses proches résume la nouvelle donne politique depuis le retour sur scène de l’ex-chef de l’Etat : «Sarkozy, il faut le garder au chaud. Et quand la flamme diminue, il faut remettre du gaz.» Les hollandais attendaient ce moment avec gourmandise. «Qu’est-ce qu’il fait comme bêtises !» se réjouit un vieux compagnon de route de François Hollande, oubliant un peu vite les débuts calamiteux du quinquennat et les sondages qui recommencent (déjà) à plonger. Qu’importe ! Pour l’heure, les fidèles du président ne se lassent pas de commenter les premières semaines cafouilleuses du patron de l’UMP. François Hollande ne rate pas une occasion de glisser des piques contre son meilleur ennemi. Lors de sa dernière conférence de presse, il a ironisé sur l’art de la synthèse que ce dernier expérimente à l’UMP. «Sarkozy, il ne le regarde pas d’un œil mais des deux. C’est son sparring-partner. Ça le motive et ça le fait rigoler. C’est un personnage qui le fascine», explique un visiteur de l’Elysée. «Avec Juppé c’est dur, avec Sarkozy c’est possible, avec Le Pen c’est sûr mais c’est fait.»

 

Obsession mutuelle, Sarko « ne croit pas une seconde à une autre hypothèse que Hollande. Il n’envisage pas Manuel Valls. «N’enterrez pas trop vite le duel droite-gauche », a-t-il lâché récemment devant des proches. Preuve qu’après l’avoir longtemps sous-estimé – à tort – Sarkozy a fini par prendre Hollande pour un redoutable adversaire. » J’exhorte mes troupiers : « Pour nous le cap n’a pas changé, nous jouons la carte Juppé pour préserver la trajectoire présidentielle de Manuel et faire la peau à la Marine qui avec lui prendra une vraie mufflée… »

CHAP.15 opération Chartrons, «Avec Juppé c’est dur, avec Sarkozy c’est possible, avec Le Pen c’est sûr mais c’est fait.»

Un rajout signé Roselyne Bachelot

 

Dans « A feu et à sang : carnets secrets d’une présidentielle de tous les dangers » (Flammarion), paru en 2012, vous critiquiez sévèrement la « droitisation » de la campagne de Nicolas Sarkozy. Cet hiver, lors d’un meeting tenu près d’Angers, l’ex-chef de l’Etat a exprimé ses regrets de vous avoir "choisie" comme ministre...

 

« J’ai bien servi la République et j’ai été une ministre loyale. Je fais crédit à Nicolas Sarkozy de m’avoir nommée pour de bonnes raisons : il connaissait mon expérience, ma capacité de travail et ma connaissance des sujets sociaux et sanitaires. C’est lui qui a pris toutes les décisions importantes. Sur tous les sujets, j’ai appliqué « sa » politique. Je n’ai d’ailleurs fait l’objet d’aucune remontrance ni d’aucune discussion. Certains collègues, au sein du gouvernement, me disaient : "C’est drôle, tu es la seule qu’il n’engueule pas." Sur cette campagne de 2012, j’ai dit ce que j’avais à dire. Je suis une femme politique, j’ai des convictions. Je ne suis pas une femme que l’on « choisit » dans un harem. Nicolas Sarkozy est le pire ennemi de lui-même. Pourquoi dire cela dans une circonscription que j’ai représentée pendant près de vingt-cinq ans, devant des militants qui m’aiment ? Pourquoi ne joue-t-il pas les grands seigneurs ? Pourquoi supporte-t-il uniquement les gens qui sont à genoux devant lui ? Pourquoi se laisse-t-il toujours emporter par ses passions ? Pourquoi s’en prendre à moi, alors que je suis retirée de la vie politique, chroniqueuse sur D8 et que je ne reviendrai pas dans le jeu politique ? Cet homme est incorrigible. »

La RVF me veut vraiment : 55% de réduction + le guide rouge des bonnes affaires du vin + 6 verres Reveal’Up Soft : 61€ seulement pour 1 an : racolage !

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Cher Denis  Saverot et toute l’équipe de la RVF,

 

Je dois vous l’avouer : je suis vraiment très ému de votre extrême sollicitude à mon égard, bouleversé même. Pensez-donc, chers lecteurs, moi qui sais encore faire des additions, des soustractions et des pourcentages (je me vante) je n’en croyais pas mes yeux face à l’énormité du cadeau qui vous m’avez proposé :

 

84,20 € + 16 € + 53,40€ = 153,60€ c’est de total du prix du lot sur le marché (certes ce n’est pas le prix de gros)

 

Et là-dessus vous ne me demandez que 61€ ce qui nous donne une réduction de 92,60€ en cadeau soit 55% de réduction selon votre coupon.

 

Un peu éberlué j’ai refait le calcul 92,60€ x 100 : 153,60€ pour moi ça fait 60,2% de réduction sauf si je ne sais plus faire des pourcentages.

 

Mon cher Saverot, c’est trop !

 

En plus, cerise sur le gâteau, vous m’offrez une invitation pour 2 personnes au Salon de la RVF qui se tiendra les 5 et 6 juin au Palais Brongniart à Paris. Y’a longtemps que vous ne m’invitiez plus à votre pince-fesses. Suis touché par votre délicate attention. Je pourrais même y amener une fiancée.

 

Les comptes fait, vous le savez, un tel cadeau somptuaire est contraire à ma déontologie de blogueur, je ne voudrais pas que votre PDG, le Lubot notre ami commun avec Pierre Jancou, vienne vous reprocher de m’avoir invité et m’accuser d’avoir profité de vos largesses.

 

Et puis, je dois vous faire un aveu mon cher Denis je n’ai pas besoin de guide car je ne m’en sers jamais ; quant à vos 6 verres c’est gentil de me les fourguer mais à mon âge on n’en est plus à se constituer une liste de mariage.

 

Bref, sans vouloir être mauvaise langue, vos petits cadeaux sont un peu là pour faire gonfler la note, faire péter le pourcentage, alors qu’en fait vous me proposez de payer 61€ pour 12 numéros de la RVF soit 5€ le numéro ce qui vaudrait 84,20€ chez mon kiosquier soit 7€ le numéro.

 

 

 

La RVF me veut vraiment : 55% de réduction + le guide rouge des bonnes affaires du vin + 6 verres Reveal’Up Soft : 61€ seulement pour 1 an : racolage !

Avouez qu’ainsi c’est un peu plus riquiqui comme solde.

 

Si vous m’aviez proposé une caisse du nectar d’Hubert de Boüard de Laforest classé A + les œuvres complètes du blogueur de l’année Antonin Iommi-Amunategui + le portrait de Laurent Fabius dédicacé, je suis sûr que j’aurais craqué.

 

Je me serais alors vautré dans la dégustation chic et choc et ainsi je serais entré de plain-pied dans le cercle très étroit des amateurs éclairés. J’aurais enfin pu me débarrasser de ma couche d’ignorance crasse, tenir le crachoir à des petites louves et des petits loups émerveillés par mon bagage, être invité dans tous les nouveaux chais haut comme des cathédrales, accueilli par des hôtesses en mini-jupe à ma descente d’hélicoptère, m’abonner à l’académie des vins vieux de François Audouze, aligner des grosses notes sur 1OO comme Bob Parker, rivaliser avec Bettane, vanner plus encore JM Quarin, faire blêmir de rage plus encore le de Rouyn, colloquer avec le Pr Pitte, donner des cours dans les écoles de commerce, courir le monde sur les traces toutes fraîches de Stéphane Derenoncourt, devenir conseil comme Hubert, peut-être même m’installer dans un garage à la manière d’un Jean-Luc Thunevin, postuler à la présidence de l’INAO, pour enfin commettre un brûlot à la manière d’Isabelle Saporta titré MOI.

 

Voilà ce à quoi vous avez échappé mon cher Denis en voulant m’appâter avec votre bimbeloterie, vous voilà donc maintenant rasséréné et apaisé.

 

Un petit détail mon cher Denis Saverot : il est très malséant d’écorcher le nom d’un personnage tel que moi, dont la surface médiatique est immense, en effet mon patronyme c’est BERTHOMEAU avec M comme Marcel et non BERTHOREAU avec un R comme Robert.

 

J’attends de votre part Denis SAVEMOT pardon SAVEROT de plates excuses par écrit.

 

Par avance merci !

 

Avec mon meilleur souvenir et des bises aux quelques rédacteurs de la RVF que j’aime bien…

J’adore les publi-reportage de Terre de Vins : « Val d’Orbieu : portait d’un géant du vin »

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J’adore les publi-reportage de Terre de Vins : « Val d’Orbieu : portait d’un géant du vin »

En France, et surtout dans le South of France, on est toujours impressionné par les hectos : « 11 caves coopératives et 60 domaines, 17 000 ha de vignes, 3 millions d’hectolitres commercialisés : le 3ème producteur négociant français, derrière Castel et Grands Chais de France, est un géant discret du nom de Val d’Orbieu. »

 

Sans vouloir ramener ma science je ne suis pas sûr que le Val d’Orbieu soit sur le podium des plus 3 grands négociants de France avec ses 280 millions de CA, l’encore plus discret groupe du bourguignon Jean-Claude Boisset me semble dépasser les 300 millions après l’acquisition d’Henri Maire (à vérifier).

 

En revanche, une quasi-certitude y’a pas photo pour la profitabilité, détail qui n’intéresse guère le Publi-reporter de Terre de Vins « Le groupe affiche en 2014 une insolente santé financière et commerciale… Et revient de loin. Après des années de difficultés (…) Val d’Orbieu avait réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros. En 2014, ce chiffre est monté à 280 millions. Le groupe doit cette progression à ses achats autant qu’à la progression de ses ventes… »

 

J’adore les publi-reportage de Terre de Vins : « Val d’Orbieu : portait d’un géant du vin »

Un petit coup d’encensoir pour Bertrand Girard recruté en 2010 pour « diriger une réforme drastique et mettre en œuvre un plan ambitieux de retour à la croissance. Manager visionnaire, spécialiste des marchés asiatiques, Bertrand Girard n’est pas issu de la coopération et est fort d’un parcours international, dans la promotion et le commerce de produits agroalimentaires chez Danone, puis à la Sopexa. »

 

Faut dire que le groupe avait bien besoin d’une remise en ordre, mais où est donc passé Cordier-Mestrezat ? Son président serait-il toujours un audois ? Lire ICI le publi-reportage de Terre de Vins.

 

Je note avec satisfaction que « Bertrand Girard revendique le statut de Val d’Orbieu : producteur marketeur de vins du Languedoc, et plus largement du sud de la France, première winery de France, avec une équipe technique capable de produire des vins de marques comme des cuvées parcellaires de caractère, en travaillant notamment avec des domaines particuliers. » mais en terme de lisibilité commerciale ça me semble rester au stade conceptuel. « La marque emblématique du groupe reste la Cuvée Mythique en IGP Pays d’Oc et La Mythique Languedoc en AOP Languedoc. » ne peut guère se targuer d’un vrai statut de marque. Son niveau de bruit médiatique relève du bas bruit qui font d’elle une parmi d’autres dans les rayons de la GD.

 

J’adore les publi-reportage de Terre de Vins : « Val d’Orbieu : portait d’un géant du vin »

Mon bon ami, Olivier Dauga, « Le faiseur de vins » http://www.olivierdauga.com/ , l’œnologue qui n’est pas allé à l’école… « ce créatif pur jus, doublé d’un aventurier » de glisser 50 nuances de monnaie dans le beau portrait de l’ancienne maison d’Yves Barsalou. Mais comme au départ notre tonitruant homme, aux chemises à la Antoine, a fait de la danse classique, je suis prêt à le suivre lorsqu’il vient élargir sa palette avec l’extraordinaire variété des terroirs du Languedoc, aux expressions si marquées. Mais, mon cher 2e ligne le marketing c’est du pognon, des ronds derrière chaque col et les sous il faut d’abord en gagner pour les investir dans une marque internationale.

 

L’expérience malheureuse de Chamarré, marque qui se voulait internationale, dans laquelle le Val d’Orbieu était partie prenante, est là pour prouver qu’on ne peut mettre la charrue avant les bœufs.

 

Lisez-moi bien je ne donne de leçons à qui que ce soit et je comprends fort bien que les ambitions de Bertrand Girard pour le groupe qu’il dirige se traduisent par une communication aux petits oignons, l’affichage de belles ambitions, la mise en œuvre de plein de chantiers : le développement de l’œnotourisme, auprès des caves comme des domaines, par exemple, et qu’il veuille tirer avantage de sa taille et de la variété inouïe de ses terroirs.

 

C'est son job de boss d'un groupe, à lui de mettre en face de ses ambitions les moyens pour les concrétiser.

 

Le problème pour moi c’est que Terre de Vins se contente de relayer le message avec une fidélité sans faille. L’information ça se collecte, ça se traite, ça s’analyse, ça se met en perspective, ça n’est pas la pure compilation de la communication d’entreprise.

 

Faut faire le job, la crédibilité de la presse du vin est à ce prix…

 


La cuisine contemporaine : esbroufe ou créativité ?

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La cuisine contemporaine : esbroufe ou créativité ?

Pourfendre la cuisine contemporaine ou l’idolâtrer, entre ceux qui l’exècrent et ses zélotes il est difficile d’en placer une. Comme toujours en notre vieux pays si tu n’es pas pour ou contre tu es forcément un allié objectif du camp d’en face. C’est un sujet clivant comme le disent les gens qui causent riches. Dans la petite blogosphère, le Pierre de Lagarde du manger et du boire dans la haute tradition c’est Pousson  qui se promène avec une tête de cochon sous un bras et un litron d’Hubert de Montille sous l’autre.

 

C’est son droit, je ne lui conteste pas mais de là à me ranger dans le poulailler de ses ouailles il y a un pas en arrière que je ne franchirai pas, tout comme d’ailleurs je ne m’esbaudirai pas face à des créations qui ne sont que des gestes pour la galerie. Je n’ai jamais eu de goût ni pour les chapelles, ni pour les conservateurs souvent réactionnaires, ni pour les révolutionnaires en peau de lapin qui passent rapidement à la caisse pour empocher les dividendes de leur esbroufes.

 

Il n’en reste pas moins vrai que cette forme de cuisine existe, elle a des adeptes qui ne sont pas tous des snobs ignorants, des bobos en quête de chichis, des vieux dans mon genre qui veulent séduire les jolies filles, et que tous ses pratiquants ne sont pas à fourrer dans le même sac sous prétexte qu’ils mettent des fleurs dans leurs assiettes ou qu’ils adorent les légumes oubliés.

 

Contemporain- contemporaine : « Qui appartient au temps actuel (par rapport au moment envisagé dans le contexte). »

 

Le monde, l'âme, l'époque, la pensée, la vie contemporain(e); l'art, le roman, le théâtre, la prose, la philosophie, la sociologie, la psychologie, la littérature, la mathématique, la logique contemporain(e); l'histoire, les récits, la pensée, les institutions, les mœurs contemporain(e,s); la civilisation, l'architecture, la scène, la production contemporaine.

 

Alors me direz-vous la cuisine d’aujourd’hui est forcément contemporaine sauf que, à l’image de l’art contemporain, elle est traversée par des gestes qui bousculent vraiment l’ordre ancien.

 

« Nous devons nous rendre à cette évidence, quoi qu’en aient à souffrir les puristes : l’art en train de se faire n’a pas toujours été « contemporain ». Ou encore : on ne s’est pas toujours senti contemporain de l’art en train de se faire. En effet, « art contemporain » est une expression qui s’est imposée surtout à partir des années 80, supplantant alors « avant-garde », « art vivant », « art actuel ». Elle possède les qualités des expressions toutes faites, suffisamment large pour se glisser dans une phrase lorsque l’on manque d’une désignation plus précise, mais suffisamment explicite pour que l’interlocuteur comprenne que l’on parle d’une certaine forme d’art, et non  de tout l’art produit par tous les artistes aujourd’hui vivants et qui sont donc nos contemporains. »

 

Catherine Millet L'art contemporain histoire et géographie Champs arts

 

Le parallèle me semble pertinent car la cuisine contemporaine se veut et se vit comme conceptuelle, l’assiette relève de l’installation, comme le relève le blog des frères Pourcel. 

 

 « Quand le contenant l’emporte sur le contenu.

 

  • Privilégier le message et l’assemblage plutôt qu’une vraie cuisine.

  • Décomposer les préparations, les rendre complexes et ludiques, alors que finalement le plat est souvent basique.

  • Minimalisme : Dessiner l’assiette, jouer sur les couleurs et texture, ne pas oublier le croustillant et la gelée en cube (que l’on trouve partout)…

« Un peu partout dans le monde, la jeune cuisine fait sa révolution, de Tokyo à Madrid, de Londres à New York, de Paris à Melbourne, de Milan à Singapour… l’assiette fait une sorte de coming-out, elle s’efforce de balayer le passé, d’être vraie et de s’ouvrir à d’autres univers.

 

Le naturel, le locavore, l’esthétisme version bio, la transgression d’un territoire, la betterave du jardinier du coin, la viande de l’éleveur génial du fin fond de la province, … l’esprit  « 50 Best  » envahit nos assiettes, à tels points que tout cela donne l’impression que pour être reconnu et faire partie des tables dont la presse parle, il faut se calquer sur quelques fondamentaux très en vogue actuellement… »

 

Point de vue de professionnels de la profession qui, comme celui des galeristes et des agents d’artistes, barbotent dans le même marigot d’ego. Nous vivons tous dans le même monde où, les vendeurs de vent, les agents, les communicants, les blogueurs asservis, les twitteuses qui disent toujours oui, font reluire ces ego pour que les fourneaux puissent faire rapidement bingo. Le storytelling règne en maître sous le joug des géants de l’agro-alimentaire. Il faut bien vivre monsieur, Omnivore, le Shira, etc. ne sont que des vitrines qui ont de plus en plus de mal à cacher l’origine de leurs gros bienfaiteurs.

 

Pour autant je ne conteste pas la pertinence de certaines de leurs remarques mais je trouve l’analyse un peu courte et surtout énormément réductrice lorsqu’elle fourre tout le monde dans le même grand sac des bobos des villes qui ne jurent que par le naturel, le locavore, le bio, voir ce qu’ils écrivent plus haut.

 

La haute-cuisine des anciens maîtres, dans son isolement élitiste, semblait hors le monde du commun, seuls les privilégiés pouvaient avoir accès aux produits d’excellence du terroir ou de la mer. Le chichi, le prout-prout tralala, le décorum, initiés par le vieux guide rouge ne diffusaient guère dans le manger populaire. Nos petits nouveaux de la cuisine contemporaine ne se sont pas totalement libérés de tous ces codes et leur esthétisme n’a rien à envier aux fanfreluches pour nouveaux riches qui encombrent les salles de beaucoup d’étoilés. Leurs additions sont aussi salées que celles de leurs prédécesseurs avec des rations qui frisent le foutage de gueule, j’en conviens aisément.

 

Pour moi, la question n’est pas là où la place le petit monde des chefs en place et de ceux qui gravitent autour des chefs, aussi bien ceux qui exècrent la cuisine contemporaine que ceux qui l’idolâtrent.

 

Ce qui me paraît intéressant et important dans cette tendance, qu’il ne faut pas réduire à une simple mode pour urbains friqués, c’est son effet de diffusion sur les nouvelles générations. Il est si facile de railler le bio, le locavore, les amap, l’économie sociale et solidaire, les produits équitables, les fruits et légumes oubliés, les espèces animales en voie de disparition… dans un monde où des gens crèvent de faim ou ont du mal à boucler leur fin de mois. En revanche, si l’on souhaite vraiment promouvoir des modes de production alternatifs pour alimenter de nouveaux circuits de distribution, il faut être en capacité de remettre sur le chantier une cuisine simple de produits simples.

 

Rappelons que « pour réduire leur budget alimentation  au minimum, 98 % des Français ont modifié leurs comportements. Ainsi, 87 % d’entre eux déclarent cuisiner leurs restes pour éviter de gâcher, 85 % affirment comparer systématiquement les prix des produits selon les marques (66 % préfèrent d’ailleurs les marques de distributeurs aux grandes marques). Pour aller plus loin dans les économies possibles, 84 % des personnes interrogées privilégient les produits en promotion et 81 % disent utiliser régulièrement des coupons de réduction.

 

Toujours dans une perspective de réduction des coûts, ils sont 75 % à limiter leurs sorties au restaurant (versus 56 % pour les foyers aux revenus supérieurs à 3 500 euros et plus). Dans ce domaine d’ailleurs, 44 % des Français estiment que le budget dédié aux loisirs gastronomiques est en baisse par rapport à l’an passé (versus  22 % qui le considèrent en hausse et 34 % qui le jugent stable). »

 

La partie est loin d’être gagnée puisque 87 % des Français privilégient la grande distribution pour faire leurs courses (37 % en supermarché, 36 % en hyper et 14 % en hard-discount). Preuve que ces canaux de distribution classiques séduisent davantage que les circuits courts : seuls 5 % des Français s’approvisionnent au marché et 2 % directement auprès des producteurs.

 

La bataille se joue bien sûr dans les assiettes de nos chefs de haute cuisine, anciens ou contemporains, mais elle se mène bien plus en profondeur dans l’immense étendue de la Toile. Et c’est à ce niveau que les petits nouveaux excellent, ils occupent le devant de la scène, irritants, surexposés mais imprimant le tempo.

 

Leur discours touche bien plus que le long lamento des fous de tête de veau. Le réduire aux petites fleurs, poudres, pousses, minis-herbes c’est se laisser aller à la facilité, faire ce qu’on fait un temps les anti-bios avec les bio-cons, se crisper, entrer dans un déni de réalité des attentes de la société. Sur le temps long la tendance lourde, des modes de consommation et de distribution, ne va pas s’inverser mais ce qui était considéré comme marginal va peser et induire des inflexions.

 

Dans la bataille de la mondialisation notre capital de création de valeur, nos vraies différences compétitives, se situent dans ces produits que l’on estimait jusqu'ici ringards, tués par la normalisation, l’hygiénisme, la standardisation… Il ne s’agit plus de les défendre mais de les promouvoir, de les revisiter, de les faire aimer.

 

Alors, par-delà les excès, les ego, les outrances, les dérapages, les provocations, de ces nouveaux Rastignac des assiettes se dessine un modèle alimentaire qui introduira des coins dans la toute-puissance des faiseurs de bouffe emballée, aseptisée, normée. Je ne sais si ces minuscules anfractuosités ébranleront le système, je ne le crois pas et, de toute façon, ne le verrai pas, mais ce dont je suis sûr et certain c’est qu’une agriculture que l’on croyait morte et enterrée va avoir de beaux jours devant elle.

 

Au lieu de geindre à nous de jouer car nous sommes aussi le système ! 

 

La cuisine contemporaine : esbroufe ou créativité ?

La cuisine responsable et engagée de Colombe Saint-Pierre Le Bic Canada  

 

« Colombe raconte un produit, puis un plat, au détour d’une anecdote. Comme ce cochon d’une redoutable gourmandise. Un médaillon de porc donc, lardé de pancetta, servi avec un ravioli de porc et feta et une poêlée de cerfeuil tubéreux et chanterelles. Un bon morceau de « fesse » comme le décrit Colombe avec sa spontanéité pétillante. « Ce cochon, c’est celui que mangeaient ses grands-parents » ajoute Alex. Il est cuit comme un rôti, enroulé de pancetta maison. « J’ai mis cinq ans à maîtriser la charcuterie » raconte-t-elle, comme l’un de ses challenges évidents. »

 

La cuisine contemporaine : esbroufe ou créativité ?

 

« Mon fil conducteur est devenu très simple : vous devez pouvoir lire mes plats facilement. Je suis là pour vous montrer le travail des fermiers, vous devez comprendre le produit sans avoir la technique. »

 

In Itinéraires d’une cuisine contemporaine n°1/10

La cuisine contemporaine : esbroufe ou créativité ?

Gros tambour et petite trompette : un débat à la Française

 

Périco Légasse

 

« C’est un guide rouge, on pourrait le croire prolétarien, voire marxiste, mais pas du tout, les étoiles sont donné dans les quartiers les plus luxe… l’étoile c’est la compétence du cuisinier pas la qualité de la nappe … 

 

C’est quoi la gastronomie française ? … c’est un pays agricole de paysannerie, avec une diversité de produits, de paysages c’est la fonction de l’air et de la terre qui a généré ce patrimoine… c’est la bonne bouffe contre la malbouffe… 

 

Ce pays est en train de crever, de la mondialisation industrielle …

 

Indépendamment de Wall Street de grandes cours de Bruxelles…. quand vous mangez, vous votez … vous faites du bien à votre environnement, vous faites du bien à votre pays … mangez des produits de la France 

 

« Le guide n’a pas arrêté d’encenser des cuisiniers étrangers en Espagne, au Danemark … qui ne sont pas des cuisiniers mais des chimistes.

 

En France aujourd’hui on mange la cuisine du moment, la cuisine soixantuitardisée, libérée… qui a reniée toutes les valeurs fondamentales, tout l’ADN de la cuisine française … 

 

Le guide Michelin fut une institution, il fait du suivisme, une sorte de renonciation, de démission, pour suivre l’air du temps, pour quelque chose qui se lèche, qui se suce …

 

Les cuisiniers ont abandonnés leurs statuts d’artisans …pour devenir des artistes, les gens leurs ont dit dont Gault Millau sortez des cuisines, devenez des artistes, faites des œuvres d’arts dans vos assiettes….

 

La cuisine d’aujourd’hui c’est une espèce de bouillie de chat, multicolore, décorée, …

 

le problème, c’est que Michelin, c’est le seul tribunal qui n’explique pas ses verdicts, vous avez deux ou trois étoiles, vous ne savez pas pourquoi … 200 ou 300 euros dans une addition, on a envie de savoir pourquoi, pour quelle raison, cette année, c’est un jeu de massacre … Il demande que Michelin commente ses décisions … toujours pour les artistes, jamais pour les artisans … »

 

Franck Pinay-Rabaroust

 

« Périco il y va un peu fort, il y va de sa faconde, le guide Michelin, lui ce qu’il fait c’est qu’il essaye de s’adapter, de coller au rythme de la gastronomie qui va de plus en plus vite.

 

On a taxé durant de nombreuses années le guide Michelin de conservatisme, … Périco était déjà à sa place et gueulait contre le guide Michelin, au moins le guide Michelin essaye d’évoluer …

 

La gastronomie va trop vite, le guide Michelin essaye de suivre ….

 

Il y a une volonté d’avant-gardisme du guide Michelin, qui effectivement perd son identité, chaque guide, chaque média à un positionnement éditorial, on est bien placé pour le savoir, le guide Michelin est en train de le perdre, d’autre comme Omnivore ou le Fooding ont incarné le renouvellement, la nouvelle cuisine, les jeunes chefs tatoués, poilus … le guide Michelin est sommé d’évoluer, sinon il va mourir…

 

Il a la dimension économique, on lui as dit – tu gagnes de l’argent, sinon tu vas passer sous d’autres mains – … le guide Michelin c’est une grand-mère, donc il avance doucement … il s’en sort pas si mal que ça …

 

Le guide Michelin, c’est la référence …. La critique c’est très subjectif, c’est un regard à un moment donné … »

La cuisine contemporaine : esbroufe ou créativité ?
La cuisine contemporaine : esbroufe ou créativité ?

« Le Journalisme de promenade » le plaidoyer pro domo de Michel Bettane pour sa « petite entreprise »

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« Le Journalisme de promenade » le plaidoyer pro domo de Michel Bettane pour sa « petite entreprise »

Dans sa dernière livraison my bettane + desseauve le magazine du vin Michel Bettane face à l’attaque des ON, l’anonymat de combat, contre-attaque, et, sous un titre très Macron-Valls « Entrepreneur, ce gros mot », prononce un plaidoyer pro-domo en faveur de sa petite entreprise qui, selon lui, ne connaît pas la crise.

 

C’est son droit d’actionnaire, et n’attendez pas de moi ni une analyse pointilleuse, ni une critique en règle des propos de Michel Bettane même si je serais très à l’aise dans la mesure où je ne fais pas partie des ON et ne pratique pas l’anonymat : je signe, je nomme et n’hésite pas à cibler le cireur de pompes patenté qui bave sur le « journalisme d’investigation » qui déplaît tant à ses amis.

 

Si je vous soumets ce texte c’est qu’il est révélateur d’une forme de malaise latent de « la presse du vin », sous toutes ses  formes, face à la suspicion qu’elle inspire à certains, disons pour faire court, d’amateurs de vin, sans frontière de génération.

 

La presse, les médias en général, n’ont pas « bonne presse » auprès de l’opinion publique et le métier de journaliste est tout autant vilipendé par le « bon peuple » que les élus de ce même « bon peuple ». Le capital de confiance a fondu comme neige au soleil depuis le temps d’Albert Camus qui exerça le métier de journaliste à l’Alger républicain, au Soir républicain, à Combat et à L’Express et qui considérait les journalistes comme des «historiens au jour le jour, dont le premier souci est la vérité» et le journalisme comme « le plus beau métier du monde » en justifiant son affirmation «parce qu'il vous force à vous juger vous-même »

 

Dans le vin, le journaliste est à la fois critique et se veut parfois aussi reporter mais comme je l’ai écrit hier le publi-reportage est souvent au bout du chemin avec plus ou moins de subtilité dans la présentation. Alors l’indépendance est un territoire extrêmement difficile à baliser pour les nouveaux journalistes « entrepreneurs ». Michel Bettane écrit « L’indépendance est certainement un concept sacré pour la presse, mais pas forcément dans le domaine que l’on croit. Elle n’a pas grand-chose à voir avec les pressions économiques dont on peut toujours se libérer par la démission. Elle commence et finit dans la sphère de l’éthique individuelle et certainement pas collective. L’indépendance véritable nait chez le journaliste d’une ascèse qui repose sur deux grandes bases :

 

  • La première est le savoir…
  • La seconde est peut être encore plus importante, c’est un travail sur soi…

 

Je m’arrête là et vous laisse le soin de penser ce que bon vous semble tout en soulignant que la critique du vin touche une infime proportion des consommateurs de vin et que ce débat à un petit goût de « cabine téléphonique » concept cher aux railleurs des radicaux cassoulets. Lorsque la presse généraliste s’empare du sujet ça donne ça 

 

La parole est à Michel Bettane :

 

« Décidément dans un pays fantasmé aussi pourri que le royaume du Danemark, bien entendu entretenu dans son immoralité par une presse tout aussi contaminée, il n’y a que les citoyens libres, quand ils assument avec fierté leur liberté d’expression sous un anonymat de combat, pour défendre les vraies valeurs de la République.

 

Les Lumières ?

 

Vous plaisantez.

 

Le Savoir Libérateur n’est plus de mode. Au contraire point trop n’en faut, l’authenticité de l’approximation, voire de l’erreur et du dogme sont bien plus respectables. L’enquête devient même suspecte chez les journalistes, de même que l’information de première main pour les experts.

 

Notre travail, chez Bettane et Desseauve, a récemment été qualifié de journalisme de promenade, formule désormais immortelle dont il était facile pour nous de nous moquer sans la même méchanceté, d’ailleurs. Mais voilà qu’on dénonce avec nostalgie dans les mêmes cercles la disparition du journalisme à l’ancienne (et on oublie toutes les suspicions passées). Les mêmes laissent entendre que les nouveaux journalistes « entrepreneurs » sont bien moins indépendants, prisonniers du conflit d’intérêt et d’annonceurs manipulateurs ou vaches à lait, au choix, à moins que les deux réunis ne soient la base du Grand Complot. Quelques esprits influençables peuvent évidemment mordre à la rhétorique de mots dont ils ne connaissent parfois pas la définition exacte, ce qui me conduit ici à rappeler quelques faits et les principes qui ont présidé au développement actuel de notre « petite entreprise ». Celle-ci, j’en profite pour rassurer nos détracteurs, ne connait pas la crise.

 

La suite ICI 

 

Pro Domo : se dit du plaidoyer d'une personne qui se fait l'avocat de sa propre cause, qui plaide pour soi-même.

Beaucoup de bruit pour rien : à force de ruer face aux chiffons rouges de l’ANPAA les gens du vin lui donnent une importance qu’elle n’a plus…

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Beaucoup de bruit pour rien : à force de ruer face aux chiffons rouges de l’ANPAA les gens du vin lui donnent une importance qu’elle n’a plus…

L’ANPAA je connais. Je la connais de l’intérieur : j’y ai adhéré et j’ai été, très tôt, l’un des rares à décortiquer ses comptes et à analyser sa stratégie de harcèlement via des plaintes ciblées.

 

La fameuse loi Evin aurait dû être baptisée au nom de son vrai père : Claude Got. ICI  et ICI 

 

Après une longue période d’aphasie, les professionnels du vin se sont réveillés puis organisés autour de Vin & Société.

 

Fort bien, et je n’ai rien à dire sur les messages qu’entendent faire passer les professionnels auprès du grand public si ce n’est qu’ils devraient prendre en compte toutes les questions que celui-ci se pose sur la vigne et le vin ; très clairement occulter ou réagir en défense sur les problèmes des pesticides n’est pas de bonne politique surtout lorsqu’on avance des raisons économiques. La santé publique commence d’abord dans la vigne pour ceux qui y travaillent et vivent dans son environnement.

 

Parer la loi Evin de tous les maux de la terre est un peu commode car la puissance de feu de la publicité pour le vin est si infime que si toutes les vannes étaient de nouveaux ouvertes se serait presque un coup pour rien sauf pour ceux qui en ont les moyens : les grands groupes de spiritueux et de la bière.

 

Ceci écrit, la réécriture de la loi s’impose car son indéfinition du contenu de la publicité a donné lieu à une jurisprudence sans queue ni tête. Attention, la fâcheuse tendance de certains plumitifs du vin à confondre journalisme et publipromotion nuit gravement à la crédibilité de l’argumentation selon laquelle la liberté d’expression serait menacée.

 

Alors, j’ai du mal à me joindre au ramdam auquel a donné lieu le projet de loi de Marisol Touraine…

 

1-Bordeaux fait de la résistance ! via Jacques Dupont du Point

 

Bernard Farges, président du conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux et de la CNAOC, pousse un coup de gueule argumenté contre l'ANPAA.

 

QUELLE VISION DU VIN VOULEZ-VOUS POUR VOTRE PAYS ? [...]

 

Celle défendue par l'ANPAA, avec ses 75 millions d'euros de fonds publics, ses procès permanents et ses amendements remis en main propre au rapporteur de la loi ! Vous aurez peut-être lu avec intérêt le récent entretien de M. Rigaud, président de l'ANPAA, dans lequel il propose, en somme, de limiter la communication pour le vin sur Internet au même titre que les sites pédophiles ou nazis...

 

Oui, voilà à quoi l'ANPAA associe notre communication sur Internet ! C'est une honte !!! C'est une honte... et c'est récurrent !

 

Le directeur de l'ANPAA l'avait déclaré avant lui dans le Wine Spectator et M. Rigaud nous a dit les yeux dans les yeux : « En 1943, les vins français étaient réquisitionnés pour l'armée allemande. C'était une grande année pour la lutte antialcoolique en France ! »

 

Maintenant, ça suffit !!

 

Dans les amendements proposés par l'ANPAA, il est proposé :

 

- de restreindre la communication sur Internet,

 

- de supprimer la référence à la notion d'abus dans le message sanitaire et de mettre donc en garde contre toute consommation d'alcool,

 

- d'interdire les noms de domaine, cuvées, marques qui seraient considérés incitatifs.

 

Ou encore des propositions aujourd'hui au stade de notes internes :

 

- de limiter la publicité à la radio de 22 heures à 6 heures du matin,

 

- de consacrer 20 % de l'espace de tous nos visuels aux messages sanitaires, d'interdire les fêtes viticoles...

 

En bref, des énormités forcément inacceptables qui ne régleront en rien les vrais problèmes ! Mais enfin... la ficelle est grosse ! On nous promet du très douloureux pour mieux nous faire accepter le moins douloureux... l'effet cliquet ! »

 

 

J’avoue que je trouve ce discours bien étrange car il semble ignorer le contenu du projet de loi adopté en Conseil des Ministres et faire de l’ANPAA le cheval de Troie du Gouvernement. Ça frise le procès d’intention, la suspicion, une forme désagréable de combat politique contre un pouvoir qui n’est pas en odeur de sainteté dans les organisations professionnelles du vin. Les mots étaient bien plus mesurés et policés lors de la discussion du projet Bachelot bien plus redoutable. Et qu’on ne vienne pas me dire que je fais moi-même des procès d’intention : mon long séjour à l’Hôtel de Villeroy m’a instruit sur les pratiques de certains.

 

 

L’ANPAA agite des chiffons rouges, l’ANPAA a des alliés au Ministère de la Santé, l’ANPAA cherche à mobiliser des parlementaires sensibles à sa cause : ce n’est pas nouveau et prendre à partie l’exécutif sous le couvert de la nuisance de l’ANPAA n’est pas pour moi de bonne politique face à l’opinion publique. Face à une adversaire, aussi stupide et borné soit-il, il faut savoir raison garder et ne pas se tromper de cible.

 

2-Dans les travées du SIA : le Président de la République et son Premier Ministre dégustent à qui mieux.

 

 

Bien sûr j’entends monter la voix des sceptiques ou des jusqu’au-boutistes : la loi Evin est toujours debout et in faudra la réformer ou l’abattre. La seconde branche de l’alternative m’apparaît improbable. Pour la réforme, au risque de passer pour un optimiste naïf, je suis persuadé  que le fruit va être bientôt mûr. Patience et longueur de temps, ce n’est pas au son du tambour qu’on y arrivera mais par un travail de persuasion intelligent et subtil. À chacun de prendre sa part et, croyez-moi le pouvoir de lobbying de l’ANPAA est sur le déclin, ce qui explique son jusqu’au-boutisme. Le monde du vin a eu aussi les siens, croyez ma vieille expérience. 

Beaucoup de bruit pour rien : à force de ruer face aux chiffons rouges de l’ANPAA les gens du vin lui donnent une importance qu’elle n’a plus…
Beaucoup de bruit pour rien : à force de ruer face aux chiffons rouges de l’ANPAA les gens du vin lui donnent une importance qu’elle n’a plus…

Sur Face de Bouc des vinolâtres errent la bite et le couteau en bandoulière : « les mots qui font mâles »

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Sur Face de Bouc des vinolâtres errent la bite et le couteau en bandoulière : « les mots qui font mâles »

Manger, boire et baiser est, selon eux, leur seule Trinité. Forts de leur virilité aiguisée par la bonne chère ils ne ratent jamais une occasion de défourailler des mots qui font mâle, bien troussés, avec ce qu’il faut de gras, de salacité – ne pas confondre avec la sapidité – et, bien entendu, de supériorité. Le doute n’est pas permis, ils en ont, ils sont bons, et si Bob Parker les notait ce serait à tout coup du 100/100.

 

Des as, des cracks, des Phoenix de ces bois, quoi !

 

Comme le notait avec justesse Pierre Desproges « L’amour… il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. À partir de quoi il m’apparaît urgent de me taire. » Fonds de tiroir Seuil

 

« On devrait porter le sexe autour du cou comme une relique, en médaillon sur les barettes. N’est-ce pas l’artère qui alimente le fleuve des humains, l’ambroisie qui calme la soif du monde depuis l’origine des temps. »

 

L’Arétin 1492-1556

 

Jean Feixas et Emmanuel Pierrat dans leur petit lexique littéraire et poétique  du sexe masculin : « Les mots qui font mâle »

 

Sur Face de Bouc des vinolâtres errent la bite et le couteau en bandoulière : « les mots qui font mâles »

Pour vous présenter cet opus, à mettre absolument entre les mains de nos vinolâtres en manque de mots, je préfère m’en remettre à une spécialiste de la chose Agnès Viard du blog Les 400 Culs

 

Plus près de toi, mon pieu

 

« Qu’il soit nommé «pieu» ou «épine», «gourdin» ou «asticot», «anguille» ou «nouille», le pénis met toujours les lexicographes en joie. En témoigne un livre répertoriant plusieurs centaines de citations et de mots d’esprit : «Les Mots qui font mâle», aux éditions Hoebecke. Florilège…

 

Dans un ouvrage tout entier consacré aux «Mots qui font mâle», Jean Feixas et Emmanuel Pierrat répertorient les manières les plus inventives de défendre son cas. Il y a ceux qui vantent la taille de leurs attributs. Certains désignent leur sexe en usant d’unités de mesures équivalentes à 25 centimètres : le chibre, par exemple, serait – à l’origine – l’équivalent d’un empan, c’est-à-dire la distance séparant l’extrémité du pouce et celle du petit doigt. Vantardise. »

 

La suite ICI 

Sur Face de Bouc des vinolâtres errent la bite et le couteau en bandoulière : « les mots qui font mâles »

Le vin de bagnole (Antonin Iommi-Amunategui/Rue89)

 

 

De mon côté en hommage à un vin-culte « On s’en bat les couilles » de Pascal Simonutti je ne puis que me préoccuper de La malédiction des couilles.

 

« Par rapport au pénis qui n’a jamais souffert d’un symbole dévalorisant, les couilles, lestées, c’est vrai, de la vertu du courage (en avoir ou pas), sont davantage ballotés dans leur honneur et prennent souvent, sous leur dérivé de couillon ou couillonnade (coïon et coïonnade, en vieux français, proviendraient de l’italien coglione, testicule), un tour franchement péjoratif.

 

Mais même en restant couilles, elles ne sont pas flatteuses : « Tu n’es qu’une couille » signifie qu’on est un imbécile. Un peu comme le con féminin et son dérivé de connasse. Et ce ne sont pas les burettes, ces ridicules petites fioles, les balloches (méprisantes), les dépendances ou les sonnettes qui peuvent remonter le niveau, pas plus que les bibelots ou la bimbeloterie, qui font bazar.

 

Restent les burnes, qui ne manquent pas, phonétiquement, d’allure. Les génitoires, qui font sérieux, et les billes, qui font pimpantes. »

 

En tant qu’ancien enfant de chœur j’ai un faible pour les burettes :

 

« Il s’y ajoutait le plaisir de couillonner les femelles : si elles savaient qu’on se décharge les burettes entre copains, elles en feraient une gueule ! »

 

Jean Genet, Querelle de Brest Gallimard 1953

 

  • Pour Denis qui aime les contrepèteries
Sur Face de Bouc des vinolâtres errent la bite et le couteau en bandoulière : « les mots qui font mâles »
  • Et celle-ci pour le ruban vert
Sur Face de Bouc des vinolâtres errent la bite et le couteau en bandoulière : « les mots qui font mâles »

Modérer les commentaires ce n’est pas les censurer… non au «journalisme de l’encens…»

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Modérer les commentaires ce n’est pas les censurer… non au «journalisme de l’encens…»

Longtemps sur mon espace de liberté j’ai laissé les commentaires se mettre en ligne sans en consulter le contenu jusqu’au jour où l’un d’entre eux a mis en cause, très gravement et nommément, une personne connue dans le monde du vin. Par bonheur j’étais face à mon écran et, de suite, j’ai pris la décision de modérer les commentaires.

 

Pour autant modérer les commentaires ne signifie pas les censurer.

 

Ce filtre qu’est la modération a un fondement juridique : c’est moi qui suis responsable de tout ce qui se publie sur mon blog y compris les commentaires : jurisprudence Free/Libération. En conséquence toute attaque, dénonciation, insulte et autres joyeusetés passent à la trappe sans autre forme de procès.

 

En revanche, le débat vif, argumenté, surtout s’il me met en cause, est immédiatement relayé.

 

Ce billet est motivé par ce qu’a écrit Jérôme Perez de la LPV en commentaire sous ma chronique relais de celle de Michel Bettane où je faisais mon travail d’information vis-à-vis de mes lecteurs. J’ignorais qui était l’auteur de l’appellation « journalisme de promenade », en effet je lis beaucoup mais n’étant pas un grand amateur je ne suis pas le fil de la LPV de manière assidue.

 

« Chacun vient tirer la couverture à soi, c'est vraiment navrant.

 

Je tiens quand même à préciser certaines choses puisque mon propos est déformé et que je suis censuré sur le site de Bettane qui ne peut s'empêcher de publier un éditorial me fustigeant ces derniers temps, l'un après l'autre. »

 

Sans entrer dans une quelconque polémique ou mettre de l’huile sur le feu l’accusation, qui doit sans doute être fondée, mérite une réponse circonstanciée car elle décrédibilise ceux qui pratiquent un tri basé sur le contenu des commentaires en laissant accroire, en ne choisissant que l’encens, à une approbation des propos publiés.

 

Même si le Figaro papier l’a banni de sa manchette « Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur…

« Il n'y a que les petits hommes, qui redoutent les petits écrits.»

 

Le mariage de Figaro (1784), V, 3

Pierre Augustin Caron de Beaumarchais

 

Ma maison, qui est une petite entreprise qui ne connait pas la crise, est grande ouverte, ni verrous, ni volets, quiconque peut y venir y discuter même en s’envoyant des volées de bois vert mais, tout à la fin, dans le respect des convictions de chacun, on s’y salue, on peut même prendre un verre en commun et partager le pain et le sel…

 

Modérer les commentaires ce n’est pas les censurer… non au «journalisme de l’encens…»

La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne : sa madeleine de Proust

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La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne :  sa madeleine de Proust

« On ne peut pas ne pas raconter la scène où la mère de Pier Giorgio a ouvert fièrement un placard dans la cuisine de son enfance. C’était un nécessaire à piadina, une sorte de galette réalisée à base de farine de froment, de saindoux, de sel et d’eau, spécialité d’Émilie-Romagne. Elle se façonne traditionnellement sur une plaque de pierre. On l’a goûté quelques heures plus tard dans une petite échoppe de Rimini. Elle était fourrée d’épinard, de mozzarella et de chair à saucisse, une nourriture rassurante, un délice. L’une des nombreuses madeleines du cuisinier. »

 

La piadina, pida en dialecte romagnol, est un aliment lié à la tradition étrusque connu depuis le XVIème siècle. On raconte qu’en 1839, une bande de voleurs s’étant introduit de nuit dans une maison et n’ayant trouvé rien de valeur, se consolèrent en mangeant de la piadina qu’ils trouvèrent dans la cuisine. C'est l'ancêtre de la focaccia. Contrairement à la pizza qui a fait le tour du monde, la piadina est restée en Italie. Pendant longtemps elle a été le pain des pauvres de cette région car elle avait l'avantage de coûter peu, de cuire rapidement et surtout de couper la faim.

La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne :  sa madeleine de Proust
La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne :  sa madeleine de Proust
La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne :  sa madeleine de Proust

Nous sommes en Emilia-Romagna région alliant deux provinces historiques l'Émilie au nord et la Romagne la Romagne comprise dans le delta du Pô, de Bologne à Rimini, patrie des belles italiennes avec plein de chevaux sous le capot : Ferrari à Maranello, Maserati à Bologne et Modène, Lamborghini à Sant'Agata Bolognese. C’est l’une des régions les plus fertiles d’Europe située entre l’Apennin ligure et toscan et la rive gauche du Pô : elle est bordée à l’est de la mer Adriatique, à l’ouest du Piémont et de la Ligurie, au nord de la Vénétie et de la Lombardie, au sud de la Toscane, des Marches et de la République de Saint Marin. Bologne est la ville-capitale.

 

C’est un annuaire de grands cinéastes : Michelangelo Antonioni, Marco Bellocchio, Bernardo Bertolucci, Federico Fellini, Pier Paolo Pasolini y sont nés.

 

C’est aussi une superbe brochette du bel canto Arturo Toscanini, Giuseppe Verdi, Renata Tebaldi, Luciano Pavarotti y sont nés.

 

Certes, il y a aussi Benito Mussolini né à Dovia di Predappio dans la province de Forlì-Cesena.

 

C’est Ferrare qui resta sous la domination de la famille d'Este jusqu'à la fin du XVIe siècle. Elle fut une grande ville d'art sous les Este, réputée dans toute l'Europe dès le bas moyen-âge et pendant la renaissance. A la fin du XVe siècle, elle connaît un des plus grands projets urbains de l'Europe moderne, entrepris par son duc Hercule Ier d'Este, et le premier de planification raisonnée des espaces citadins. Son enceinte et sa belle forteresse médiévale sont très bien conservées et de nombreux édifices et palais datant de la Renaissance sont particulièrement intéressants. Ce patrimoine lui a valu d'être inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco pour d'une part son centre historique et en outre pour son delta sur le Pô.

 

C’est Bologne dont les origines remontent au moins à un millénaire avant Jésus-Christ. Elle a toujours été un important centre urbain, d'abord sous les Étrusques (Felsina), ensuite sous les Romains (Bononia), puis au Moyen-âge, en tant que une importante commune indépendante (pendant un siècle elle fut la cinquième ville européenne par sa population). Très ancienne ville universitaire célèbre pour ses tours et ses portiques en arches (plus de 38 Km dans le centre historique), dont le plus long au monde (Portique de San Luca, 3.500 m pour 666 arches), elle possède le centre historique médiéval le plus grand d'Europe après celui de Venise. La sauce bolognaise massacrée par les mauvais fabricants de pizzas et de conserves y trouve son origine.

 

C’est aussi un superbe garde-manger de luxe :

 

  • Le Parmigiano-Reggiano DOP (Dénomination d’origine protégée), appelé « Parmesan » dans le langage courant français.

  • Le Jambon de Parme, Prosciutto di Parma Appellation d’Origine Protégée, exclusivement élaboré dans le sud de la province de Parme; 5 kms au sud de l’antique via Emilia, entre les rivières Enza et Stirone, dans les collines - les Apennins - à 900 mètres d’altitude maximum.

  • Le vinaigre balsamique produit en Italie, dans les provinces de Modène et de Reggio d’Emilie.

 

​Mais revenons un instant à Pier Giorgio Parini, l’ami Bruno Verjus, le 22 mai 2010 nous demandait « Connaissez-vous la tomate de Pier Giorgio Parini ? » et s’exclamait Tomatissime !

La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne :  sa madeleine de Proust
La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne :  sa madeleine de Proust
La piadina de la mama de Pier Giorgio Parini Osteria Del Povero Diavolo à Torriana Émilie-Romagne :  sa madeleine de Proust

« Ouh là, là, quelle découverte ce Pier Giorgio. Un véritable talent pour un plat déjà emblématique, sa tomate.

 

Imaginez, des tomates italiennes séchées tendrement au four durant 6 heures. Pendant ce temps l'on confectionne un bouillon de viandes et d'herbes aromatique. Corsé à ce point que les arômes tambourinent au palais. Et puis ? L'on réhydrate les tomates dans ce jus de baptême. Elles reprennent forme et paressent en miroir.

 

Une crème onctueuse de fromage de frais et de citron comme un lac apaisant pour contenir toute leur vie incandescente. Une poudre d'agrume (comme un Niac de Michel bras) pour seul fard et voilà la belle rouge sans autre artifice. »

 

Je sais, vous m’attendez au tournant : et les vins d’Emilia-Romania ils sont où ?

 

Réponse L’Emilie Romagne a 1 DOCG l’Albana di Romagna, 19 DOCS dont le célèbre Lambrusco sous 3 dénominations et 10 IGT.

 

« En Emilie, le vin principal est donc le Lambrusco, tout en nuances mousseuses du pourpre au rosé, fait à partir de raisins élevés dans de hautes treilles, essentiellement dans les plaines au sud du Pô. Les vins de Romagne sont surtout issus de Sangiovese, Trebbiano et Albana, le cépage qui contribue à la première DOCG de blanc d’Italie.

 

Le Lambrusco est produit en volume dans les quatre zones DOCs autour de Modène et de Reggio. La majeure partie du Lambrusco expédié à l’étranger est demi-doux (amabile) ou doux alors que ce qui est consommé sur place est sec, et pas toujours issu d’une DOC. En effet, le sec authentique est considéré comme l’accord parfait avec la riche cuisine régionale, mais il faut noter que bien peu d’amateurs à l’étranger ont eu l’occasion de goûter ce vin dans ce style. »

 

Vous me connaissez je ne suis pas très amateur de grosses bombasses fardées alors je suis allé puiser chez mon ami Alessandra une petite IGT Emilia produit dans l’Azienda Agricola Al di là del Fiume Dagamó rosso 2013

 

  • Vin de culture biodynamique
  • 100% Barbera
  • Macération sur peaux en amphores en terre de Toscane de 8 hl pendant 3 à 4 mois
  • Gabriele aime la terre, Danila aime les gens, ensemble, ils ont décidé de changer leur vie :

« Créer des liens?

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… »

Saint-Exupéry 

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Le donneur de recettes adore les poissons droitiers comme les poissons gauchers et il n’en fait pas tout un plat

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Le donneur de recettes adore les poissons droitiers comme les poissons gauchers et il n’en fait pas tout un plat
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Je suis droitier mais ambidextre sur le clavier, ne pratique jamais le ni-ni en politique, ai toujours pensé que le centrisme était un simple cache-sexe pour les mous et comme le soutenait, à contre-courant, dès 1954 dans son livre La Droite en France, René Rémond, je crois toujours que la dualité gauche/droite structure la vie politique française, que la droite comme la gauche est plurielle, que la droite est composée de trois familles nées de la Révolution : le légitimisme droite contre-révolutionnaire, l’orléanisme droite libérale et le bonapartisme droite césarienne. La gauche, depuis la scission du Congrès de Tours, pendant très longtemps se scindait en communiste et non-communiste, cette dernière, après un long temps d’émiettement, s’assemblait autour du PS avant que l’émergence des extrêmes menace son leadership. Le même phénomène menace la droite traditionnelle, avec la renaissance et la montée en puissance du FN héritier du nationalisme et populisme qui avait pris corps, dès 1882, dans le mouvement antisémite, xénophobe, antidreyfusard. Rien de nouveau sous le soleil d’Austerlitz !

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Tout ça pour vous causer des poissons plats droitiers et gauchers.

 

Dans les océans et les mers, comme en Angleterre et sur le continent, il est des poissons qui conduisent à gauche et d’autres à droite. Je plaisante à peine, en effet si l’on observe attentivement certains d’entre eux, on voit que les soles donnent toujours l’impression de regarder à droite, tandis que d’autres, semblent regarder à gauche.

 

Pourquoi ?

 

Tout simplement parce que leurs yeux changent de place.

 

« Ces poissons naissent comme les autres, avec une symétrie bilatérale verticale et donc un œil de chaque côté de la tête. Mais quand le jeune poisson plat atteint de 1 à 2 cm de long, l’un de ses yeux se met à migrer par-dessus sa tête pour se rapprocher de l’autre, et il doit alors nager sur le côté pour maintenir les deux yeux vers le haut.

 

Ensuite, la forme du poisson s’aplatit progressivement et ses nageoires se structurent tout autour du corps, de sorte que ses flancs droit et gauche – à la naissance – deviennent sa face « dorsale », qui porte les yeux, et sa face « ventrale », qui est devenue aveugle.

 

En outre, la pigmentation du poisson se différencie : elle prend une teinte foncée, souvent bariolée ou tachetée au-dessus, et claire et unie au-dessous, ce qui assure au poisson un bon camouflage, aussi bien sur les fonds marins, que lorsqu’il est vu du dessous, nageant sur le fond clair du ciel. »

 

Le mystère c’est que ce basculement du corps au cours de la croissance se fait, d’un côté ou de l’autre selon les familles : les Scophthalmidés (environ 8 espèces) le turbot, la barbue et la cardine qui regardent à gauche, et les Soléidés (environ 130 espèces) la sole, le céteau, les Pleuronectiformes (60 espèces environ) la limande, la limande-sole, la plie, le carrelet, le flet, le flétan, qui regardent à gauche.

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Toute ma science je la tire de la somme d’Henriette Walter et Pierre Avenas « la fabuleuse histoire du nom des poissons » chez Robert Laffont

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Ce phénomène est vraiment extraordinaire.

 

« Cette perte du plan de symétrie de la naissance chez les poissons plats est un phénomène unique, non seulement parmi les poissons, mais aussi parmi les vertébrés : on ne connaît pas de cas semblables, ni chez les mammifères, ni chez les oiseaux, ni non plus chez les reptiliens et les amphibiens. »

 

Mon goût va vers les poissons droitiers : sole et céteau mais j’aime aussi le turbot et la barbue

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Table le restaurant où le produit est roi propose une magnifique sole de roche de l’Ile d’Yeu.

 

J’y mange de temps à autre à midi au bar pour 25€ entrée + plat + dessert

 

Buvez avec ça un vin de Paul Reder par exemple Grigri : vin postmoderne

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CHAP.15 opération Chartrons, « C'est de la bombe, ça… c'est dans les industries d'armement» Hollande fait le buzz un verre de bergerac à la main

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CHAP.15 opération Chartrons, « C'est de la bombe, ça… c'est dans les industries d'armement» Hollande fait le buzz un verre de bergerac à la main
CHAP.15 opération Chartrons, « C'est de la bombe, ça… c'est dans les industries d'armement» Hollande fait le buzz un verre de bergerac à la main

De suite, sitôt reçue, j’ai posé sur mon bureau la photo qu'elle venait de me poster, alors j'étais gai « comme un italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin… tu ressemblais un peu à cet air d'avant, où galopaient des chevaux tous blancs, ton visage était grave et ton sourire clair, je marchais tout droit vers ta lumière, aujourd'hui quoi qu'on fasse, nous faisons l'amour, près de toi le temps parait si court… » La chanson de Nicole Croisille, annexée à mon seul profit, tournait en boucle dans ma tête. Je me surprenais même à la chanter mezzo voce. Dans la foulée je donnais congé à ma petite troupe en l’invitant gentiment à aller arpenter les allées du Salon de l'agriculture afin de laisser traîner leurs grandes oreilles pour me rapporter leur moisson d’informations de première main. Ils se marraient tous plus ou moins discrètement, et c’était Ducourtioux qui se dévouait en leur nom en plaçant une bourre qui m'allait droit au cœur  « Putain que c’est bon d’avoir un patron amoureux… » Je souriais. Avant qu’ils ne partent je sortais de ma réserve personnelle une belle bouteille de champagne d’Emmanuel Brochet. Nous levions nos verres. Ducourtioux sur sa belle lancée portait un toast en trinquant avec moi « à vos amours qu’ils durent toujours… » Sur un petit nuage, aux anges j'étais, la semaine allait me paraître un peu moins longue. En dépit de mon allergie pour le grand barnum je m’embarquais guilleret sur la ligne 12, cap sur le salon qui sent la bouse !  

 

 

 

CHAP.15 opération Chartrons, « C'est de la bombe, ça… c'est dans les industries d'armement» Hollande fait le buzz un verre de bergerac à la main

Là-bas c’était la ruée. Ils sont venus, ils sont tous là, pelotant le cul des vaches, flattant la nuque laineuse des moutons, grattant les têtes de biquettes belliqueuses, verre à la main pour certains, avalant cochonnailles grasses et fromages qui puent avec des cris d’extase, tentant à tout moment de présenter au bon peuple leur meilleur profil, les carnassiers souraient, faisaient de bons mots, dans un décor de carton-pâte à la porte de Versailles. Comme on l’écrivait à tout bout de champ, c’est le cas de le dire dans ce terroir image d’Epinal, le salon de l’Agriculture est devenu un évènement incontournable de la gente politique. Avec l’irruption de Twitter c’est la mitraille permanente, ça tombait comme à Gravelotte, l’immortalisation du foirail était si fugace que je ne savais à quoi servait ce flux interrompu. L’exécutif à deux têtes – souvenir de l’aigle à deux têtes de Cocteau, avec Edwige Feuillère et Jean Marais – jouait sa partition en avant-première, à la Corrézienne pour le boss, à la catalane pour le fondé de pouvoir comme l’aurait dit Fillon le cocker. Face à eux la cohorte des Présidents de tout ce que la France des vaches, cochons, couvées, et autres joyeusetés, défile, courbe l’échine, fait le beau, n’en pense pas moins, flatte, c’est le bal des faux-culs dans toute sa splendeur agraire. Comme avait fait dire à Pétain, Emmanuel Berl, la Terre ne ment pas, ses représentants si. Ils me sortaient par les yeux, les trous de nez, je les fuyais pour aller faire des photos des animaux.

 

De ce salon deux informations de la plus haute importance surnagaient : tout d’abord un François Hollande à son aise, samedi, lors de son inauguration marathon, alors qu’il faisait station au Pavillon des Vins, subissait le lamento d’un Président que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, face à un sommelier bavard et verbeux comme à l’ordinaire, quand les fera-t-on taire, a réussi à placer, un verre de bergerac rouge à la main : « C'est de la bombe, ça… c'est dans les industries d'armement» Bien évidemment, les éternels ramenards de la Toile ont poussé des hauts cris en dénonçant un affreux coup de com ! Jamais contents, quand l’autre n’en buvait pas c’était l’horreur absolue, et quand celui-ci en boit ils le traitent de menteur. Bande de cons !

 

La seconde, fait exceptionnel, Nicolas Sarkozy a bu un verre à la santé de la filière viticole, le 25 février au Salon. Un crémant d’Alsace et un mercurey attendaient Nicolas Sarkozy sur le pavillon des vins au Salon de l’agriculture, ce 25 février... Ainsi qu’une brochette de responsables professionnels. But de la visite pour la filière : lui faire part de ses revendications, mais surtout le voir trinquer à la santé de la viticulture, alors qu’il ne boit pas. Je me régale :

 

« Il est 11 h 45 lorsque le président de l’UMP arrive sur le stand. Jean-Marie Barillère, président du Cniv, Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer, et une dizaine d’autres présidents ou directeurs d’interprofessions ou de syndicats l’accueillent. Rapidement, les deux responsables l’invitent dans l’espace fermé du stand, dédié aux réceptions, plutôt qu’au bar ouvert au public où François Hollande puis Manuel Valls s’étaient prêtés au jeu de la dégustation quelques jours plus tôt. « Nous avons préféré discuter au calme », explique Jérôme Agostini, directeur du Cniv. » Bien sûr, ils n’ont que ça à la bouche la loi Évin. Jean-Marie Barillère, Audrey Bourolleau, directrice de Vin et Société, et Jérôme Despey prennent tour à tour la parole pour lui rappeler que la filière refuse toute nouvelle restriction de la publicité pour le vin et qu’elle demande une définition de la publicité. Le petit Nico n’en a rien à cirer. Impatient de prendre la parole, il a répondu en noyant le poisson : « Vous, les viticulteurs, vous avez fait quelque chose que les autres secteurs de l’agriculture n’ont pas su faire : garder le contact avec le consommateur. » Puis il a soutenu que l’administration et les tribunaux français produisent trop de normes. « La première mesure que nous prendrons (sous-entendu, si nous revenons au pouvoir) sera : toute la réglementation européenne, mais seulement la réglementation européenne. Ce sera une façon de repenser à la loi Évin. Je sais que les ravages de l’alcool chez les jeunes, c’est la bière et les alcools forts, pas le vin, pas le champagne. » Une déclaration qui a piqué le président et la directrice du BNIC, présents dans l’assistance. » Pendant ce temps, le crémant ne cessait de se dégazer. Revenant à l'essentiel, Jérôme Agostini a invité le sommelier à le servir. Nicolas Sarkozy a levé son verre à la santé de ses hôtes, sans plus de commentaire. Il l’a bu en deux ou trois gorgées. Puis, d’un coup, il a bondi de son siège comme si l’épreuve avait assez duré ! Apparemment, il était hors de question pour lui de boire un second verre, fût-ce du mercurey. »

 

Pour le reste notre poulain conforte sa place au zénith des sondages : le tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio JUPPÉ ET BAYROU, ENSEMBLE AU SOMMET

 

« C’est le duo choisi par les Français. Alain Juppé et François Bayrou trônent, pour la première fois, respectivement à la première (66%, +1) et à la deuxième place (57%, stable) Certains y verront peut-être l’équation magique de la prochaine présidentielle. Les compères bordelais et béarnais disposent en tout cas d’un atout : ils sont populaires auprès de l’ensemble des Français et, surtout, ils dépassent leurs camps naturels. Alain Juppé bénéficie d’une bonne opinion auprès de 61% des sympathisants de gauche et François Bayrou auprès de 65% quand Nicolas Sarkozy en réunit 19%. Attention toutefois à ne pas tout focaliser sur le pourcentage de bonne opinion. Quand Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sont testés en duel par l’IFOP auprès de l’ensemble des Français, le maire de Bordeaux l’emporte largement (61/34), mais moins fortement que précédemment (64/30 en janvier). Lorsque la mesure ne concerne que les sympathisants UMP, l’ex-président devance toujours le maire de Bordeaux et dans les mêmes proportions : 62% pour Sarkozy contre 38% pour Juppé. Preuve donc que le patron de l’UMP –malgré un retour moins flamboyant que prévu– reste toujours le favori incontestable de la primaire. »

 

Vivement mardi ! Je t'attendrai à la porte du garage dans ma superbe auto !

CHAP.15 opération Chartrons, « C'est de la bombe, ça… c'est dans les industries d'armement» Hollande fait le buzz un verre de bergerac à la main

Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »

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Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »

J’suis pas poète/Mais je suis ému/Et dans ma tête/Y a des souvenirs jamais perdus…

 

Vous n’êtes pas sur radio Nostalgie, la fréquence préférée de Claire, mais chez votre Taulier qui a convoqué le fou chantant, Charles Trenet, pour vous chanter : «  Ménilmontant mais oui madame/C'est là que j'ai laissé mon cœur/C'est là que je viens retrouver mon âme/Toute ma flamme/Tout mon bonheur…

La rue de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement, doit son nom à l'ancien village de Ménilmontant et, auparavant, à son sommet il y avait un moulin à vent.

 

Sommet en effet, même si ce n’est pas le Mont Ventoux, il faut savoir la monter au train à vélo puisqu’elle culmine à 104 m lorsqu’elle atteint la rue des Pyrénées. Longue de 1,230 km la rue de Ménilmontant est l'une des rues les plus abruptes de Paris. On l’enfile dans la prolongation de la rue Oberkampf, au métro Ménilmontant, où l’altitude est de 54 m, puis on la grimpe sans trop de difficulté jusqu’à la petite place de la rue Sorbier où elle atteint 75 m, ensuite la pente est très rude dans le dernier tronçon où se situe la cantine d’altitude qu’est Le Lapin Blanc.

 

Aller au Lapin Blanc ça se mérite, y’a pas de voiturier, il faut avoir du cœur et de bons mollets pour y accéder à pied ou à vélo mais, une fois entré dans le terrier, ce n’est que du bonheur à toute heure du jour et de la nuit, ou presque.

Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »
Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »

Claire, l’une des 2 taulières derrière son piano, vous accueille comme si vous étiez le roi d’Abyssinie et du Calvados réunis, c’est la fée du logis, elle sourit, elle rit, quelques mots gentils, avec trois petits riens elle sait rassasier les petites et les grandes faims. Point !

 

Z’avez qu’aller voir sur Face de Bouc le programme des réjouissances de la cantine d’altitude.

 

Cette semaine au Lapin Blanc

 

Cantine d'Altitude & Vins Naturels

(Ménilmontant - Paris XXème) 

 

Bon je ne vais pas me contenter de vous faire de la réclame pour le Parmentier de Canard mais de suite passer au bar où officie l’autre taulière, Gaëlle, la reine de la nuit électrique et des images de derrière les fagots, avec elle aussi le sourire est compris dans le service, et en sa compagnie, le Monsieur Déloyal du Blind test, Stéphane, imperturbable dans la tempête, une dégaine d’enfer et un côté inoxydable qui cache un gros cœur.

 

Le bar, c’est au Lapin le trait d’union, l’isthme entre les deux espaces de restauration, car, comme vous vous en doutez, on ne saurait manger sans boire et boire sans manger.

Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »

Et là, y’a pas photo, la carte des vins du Lapin est l’une plus belle de la nuit parisienne, que des vins nus, des 3 couleurs, avec des bulles, 48 références, de quoi étancher la soif d’un pensionnat de jeunes filles en goguette et un régiment de morts de soif lâchés dans les marges de Paris après avoir visité le salon de l’agriculture.

 

C’est du bon, c’est du lourd, c’est du beau vin…

 

Attention, ne sortez pas votre bobo de votre gibecière pour me l’envoyer dans les gencives, ce n’est pas le style de la cantine d’altitude même si dans le commerce on ne demande jamais aux clients de montrer patte blanche.

 

Le Lapin est donc un haut-lieu imprévisible, improbable, de bric et de broc, que l’on peut facilement s’approprier, faire comme chez soi, refaire le monde, se saouler de musique, se nourrir sous les 2 formes, et c’est ce qui fait son charme et sa chaleur.

 

Mais la chaleur ça donne la pépie : place aux vins nus !

 

Claire et Gaëlle sont tombées dans les vins nus comme on tombe amoureux, comme ça, sans fla-fla, le coup de foudre, la sidération, l’addiction, le péché mortel sans acte de contrition, l’amour fou et depuis elles écument les quilles nues comme des grandes filles. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, elles ont bénéficié d’un mentor de haute cuvaison et d’Aveyron, d’un guide pour les amener au royaume des 100 fleurs, le Grand Philippe, sis au Lieu du Vin , caviste de cœur et de passion. Reste le Stéphane, branché sur 100 000 volts, un oiseau dans la tempête, qui lui fut, de prime abord un peu sceptique, avant d’être touché par la grâce des vins nus et de se révéler un redoutable manieur des mots qu’il faut poser sur le jaja qui ne pète pas plus haut que son cul nu : chapeau ! « C’est propre ! »

 

Avant de vous présenter la carte de la cantine d’altitude qui m’est chère j’ai tendu mon microphone aux tenancières et à quelques piliers de bar pour leur demander leur coup de cœur dans cette belle palette :

 

  • Gaëlle « Je n’ai pas un vin favori ; ni sur la carte du Lapin Blanc, ni dans le fabuleux monde des milliers de bouteilles que je n’ai pas encore dégusté. Ou alors, ce vin préféré change chaque jour : j’apprends depuis deux ans le vin, sans idées préconçues, en refusant les chapelles. Au Lapin, nous sommes venues au vin nature par le gré des rencontres, des échanges. Et ça nous a plu. Je n’ai aucune envie d’enfermer cette passion nouvelle dans des cases, encore moins d’y apposer des étiquettes. Je travaillais avant dans la musique, un milieu de petites stars et de castes. Je veux garder le plus longtemps possible la fraîcheur et l’échange humain dans cette nouvelle vie professionnelle.

 

Pour illustrer ce côté sain que nous recherchons, j’ai donc choisi Fred Rivaton et sa cuvée Tombé du Ciel, pour te répondre, Jacques.

 

Nous travaillons avec Fred depuis l’ouverture du Lapin, j’adore ce vin et il s’adresse au plus grand nombre. C’est un vin généreux et bienveillant : accueillant. C’est ainsi le premier sur notre carte des rouges, un vin qui peut être un passage pour les non-initiés au nature. »

 

  • Claire, elle, est en voyage d’affaires, mais je sais que dans sa bulle elle adore les bulles, un de ces 4 elle nous confiera où ses amours, du vin bien sûr, la portent. C’est une fine bouche.

 

  • Émilie qui ne prise guère les forts effluves d’écurie de certains vins nus en revanche aime beaucoup Les Gruches le Touraine 2011 de Gérard Marula, elle lui trouve un très joli nez, avec des réminiscences de l’immortelle de Corse, et en bouche elle apprécie sa souplesse, sa finesse et sa fraîcheur. Du fruit, une explosion de fruits murs !

 

  • Philippe nous confie « Vous reprendrez bien un peu de Vie ? C'est simple, la vie, il suffit de respecter, d'imaginer, de partager... Là, c’est Pierre-Nicolas Massotte qui assemble cinsault, grenache, syrah et carignan pour élaborer un vin vivant, riche et puissant mais complexe et surprenant. Il faut reprendre un peu de vie, en lui laissant le temps de respirer, pour que ce vin naturel partage avec vous tout ce que ce modeste, discret mais décidé et doué vigneron a voulu y mettre. Laissez-vous surprendre. Puis séduire... »
Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »
Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »
Le Lapin Blanc chasseur de beaux vins nus sur les hauts de Ménilmontant : « mais oui madame c'est là que je viens retrouver mon âme, toute ma flamme, tout mon bonheur… »

LA CARTE DES VINS DU LAPIN BLANC

 

Blancs:

 

Mathias Marquet - L’écorce - Vin de France (Bergerac)

Jo Pithon - Les pépinières - Anjou 2010

Floréal Romero - Maeva - Vin de France (Gers)

Frédéric Renoux - Pur Jus - Ventoux 2013

Alexandre Coulange - Esprit Vendangeur - Vin de France (Aude)

Pierre Nicolas Massotte - Ondine - Vin de France (PO)

Domaine Inebriati - Oréa - Vin de France 2012 (Gard)

Sylvain Jougla - Claire - Duras 2011

Le Conte des Floris - Ares - 2012 Languedoc

Vincent Caillé - La part du Colibri -Muscadet

Maison Thomas - Sec de rhubarbe Vosges

Gérard Marula - Ange - Touraine 2011

 

Bulles:

 

Romain Paire - Bulles - effervescent naturel

Vincent Caillé - Z bulles - vin mousseux ½ sec

Massimo Coletti - vino frizzante Via Larghe 01 -Italie

Gregory Leclerc - Nid de guêpes - Vin de France (37)

Sébastien Fleuret - Sitting Bulles - Vin de France 2013 (49)

Laurent Herlin - Cintré - Vin de France 2012 (37)

Vincent Fleith - Crémant d’Alsace -

Frédéric Rivaton - Panoramix - Vin de France (PO)

François Diligent - Champagne Brut, pinot noir -

 

Rouges:

 

Frédéric Rivaton - Tombé du ciel - Vin de France (PO)

Floréal Romero - Sang Chaud - Vin de France (Gers)

Floréal Romero - Sang Froid - Vin de France Merlot 2011 (Gers)

Jeff Coutelou - Sauvé de la citerne - Vin de France 2013 (Hérault)

Jeff Coutelou - La Buvette à Paulette - Vin de France 2013 (Hérault)

Jeff Coutelou - La Vigne haute - Vin de France (Hérault)

Alban Michel - Liberterre - Corbières 2012

Alban Michel - Pas de bla blah - Vin de Table 2012

Alban Michel - L’alternapif - Vin de Table 2013

Raphael Champier - Buissonnante - Beaujolais-Villages 2013

Mathias Marquet - Va te faire boire - Vin de France (Bergerac)

Grégory Leclerc - La Mule Magnum - Vin de France (37)

Grégory Leclerc - La Mule - Vin de France (37)

Pierre Nicolas Massotte - Vie - Vin de France 2012

Gérard Marula - Que votre joie demeure - Chinon 2013

Gérard Marula - Clos des baconelles - Chinon 2012

Gérard Marula - Les Gruches - Touraine 2011

Jacques Broustet - Autrement - Vin de France (33)

Olivier Techer - Pom’n Roll - Pomerol

Laura Pepi Angiolini - Rosso Miscianello (Toscane) - 2011

Clos des Cimes - Fée des vignes côte du Rhône 2011-

Château Renaissance - Cuvée Dix Thyrambique (Bordeaux) -

Karim Vionnet - Beaujolais Villages - 2011

I have a dream : Mybettane+desseauve déclarait leur flamme aux Tronches de Vin épisode 2

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I have a dream : Mybettane+desseauve déclarait leur flamme aux Tronches de Vin épisode 2

Avant tout il faut que je vous avoue qu’avant de tomber dans les bras de Morphée, et les draps tout court, j’avais glosé et carburé toute la soirée aux old GCC dans le terrier d’altitude de Ménilmontant ; un truc à chambouler tous les codes de la bienséance des dégustateurs ayant pignon sur rue : pensez-donc, introduire dans la cantine d’altitude vouée aux vins nus des châteaux blanchis sous le bois et les dorures c’est un peu comme postuler au Grand Tasting pour faire une Masters Class sur les vins de Gérard Marula ou de Floréal Romero.

 

C’était un rêve genre roman-photo des années 60, déjeuner sur l’herbe avec nappe à carreaux et panier d’osier, cuisses de poulet, bouteilles rafraichies dans le ruisseau, femmes en jupe vichy et débardeur échancré, hommes en futals pat d’eph et sabots suédois, les petits oiseaux chantaient, le soleil brillait, je me régalais en feuilletant ma tablette. Ô grande surprise Mybettane+desseauve déclarait sa flamme aux Tronches de Vin épisode 2. Je me disais que ce brusque retournement de chemise était la conséquence de l’attribution du 7 d’or du meilleur blogueur par l’odieuse RVF au naturiste débridé Antonin Iommi-Amunategui.

 

Et puis patatras, surgissant de nulle part, juché sur son scooter, l’homme préposé aux petites œuvres de la maison en question, mise en plis déstructurée au vent, richelieu lustrées, lançait à la cantonade : « Les tronches de vins, le guide des vins qui puent de la gueule… »

 

J’aurais dû m’en douter, le coup de pied de l’âne, alors toute affaire cessante j’ai relevé le gant pour laver l’insulte faite aux 6 blogueurs du vin « indépendants et réputés », ce n’est pas moi qui l’écrit mais la dame du 4ième, de couverture bien sûr.

 

5 gars et une fille, une saine parité, pas blasés du buccal ni inféodés au grand capital, des manieurs de missile sol-verre comme l’écrit Nossiter le grand révolutionnaire de notre époque post-moderne en mal d’appellations sulfureuses, des alternatifs aux antipodes des « critiques professionnels établis… empêtrés dans des contraintes financières et publicitaires », des tenants de la contre-culture du vin, des picoleurs coudes sur table aussi, « libres, humbles, passionnés et désintéressés » sic le Jonathan, à mon avis d’ex-enfant de chœur bons pour la béatification.

 

Trêve de vannes, j’ouvre les vannes de mon éminente fonction de critique autoproclamé. Qu’ai-je à déclarer sur ce second opus :

 

  1. Y’a mes découvertes à moi : l’Alonso, Alice et Olivier de Moor, Thomas Pico, Philippe Valette, Catherine Bernard, Vincent Caillé, les Puzelat, Sébastien Poly, Gérard Marula… etc. ce qui, vu mon grand âge, est la preuve irréfutable que j’ai piqué du nez, sans le savoir comme Mr Jourdain, dans les vins à poils depuis un petit bout de temps.

​2. Y’a plein de vignerons que je ne connais pas ce qui est la preuve indéniable de l’extrême faiblesse de ma culture naturiste. J’ai décidé de me soigner.

 

3. Que je suis bien incapable de dire qui a écrit sur qui sauf pour Pascal Simonutti car Antonin à l’œil rivé sur Brigitte Lahaie et Jean Van Roy brasserie Cantillon car Patrick lorsqu’il quitte son officine prescrit de la lambic sans ordonnance.

 

4. Que je me suis toujours demandé si un blogueur répondant au doux nom de Nicolas-Brion pouvait avoir une once de crédibilité pour vanter les mérites de vins roturiers produits en infime quantité pour le plus grand plaisir des nez aimant le poulailler.

 

5. Que la vallée de la Loire est le plus grand berceau des belles quilles nues avec comme nounou la belle Eva qui a eu la drôle d’idée de nous quitter pour crécher à Angers la ville du roi René.

 

6. Qu’Olivier habite Pontarlier où je ne suis jamais allé et Philippe la Vendée où j’ai usé mes fonds de culotte d’écolier… Ce qui vous fait une belle jambe mais vous donne une info sur leur terroir d’origine. 

 

7. Que je suis bien emmerdé car mes chers collègues de la presse officielle, ceux qui pratiquent le journalisme de promenade et leurs adorateurs, affublés de pseudo prétentieux ou la con, qui sont venus barbouiller du commentaire culturel chez moi, vont me taxer de copinage.

 

8. Que je vais me racheter de toutes les fautes que j’ai commises aux yeux de la corporation paysanne menée par son héraut bordelais : l’intraitable Bernard Farges de CNAOC&CIVB réunis, en choisissant dans la cuve de mes amis les vins nus : Vincent Ginestet, un nom qui sonne encore aux oreilles des maîtres des Chartrons et du Médoc profond.

 

9. Ce choix, pour ne rien vous cacher, me permet aussi de faire fructifier ma petite entreprise qui ne connaît pas la crise, en vous plaçant 2 chroniques où la parole était donnée à feu Bernard Ginestet.

 

 

« …je préfère me référer aux analyses d’un négociant de la place, fort pertinent et impertinent : feu Bernard Ginestet dans sa Bouillie Bordelaise datée de 1975. En effet, la bonne question est de savoir identifier les causes de ce grand écart, d’oser se demander : ça vient du haut, ça vient du bas avant d’en tirer des conclusions qui se veulent définitives mais qui ont de fortes chances d’être caduques à courte échéance. Le CIVB vient de rendre public, le 19 juillet dernier, son plan « Bordeaux demain » : la reconquête... Je prends le temps de le lire : 120 pages et je me permets de conseiller à mes chers « confrères » de tenter de sortir le nez de leur verre pour nous délivrer leurs commentaires.

 

La plume à Bernard Ginestet, voilà 35 ans déjà... à mon sens un millésime encore plein de fraîcheur et de vigueur, à méditer...

 

« Lorsqu’un homme du cru, Bernard Ginestet, ici d’un grand cru puisque les Ginestet furent les propriétaires du Château Margaux (de 1950 à 1977), après avoir trempé sa plume dans la fameuse « Bouillie Bordelaise » en 1975 se glisse dans la peau du romancier pour brosser le portrait de l’archétype du courtier bordelais du milieu des années 60, c’est l’assurance pour le lecteur de savourer un texte dans lequel la fiction n’est qu’une manière élégante de mettre en scène la réalité. Son héros, « Edouard Minton est l’un des plus illustres représentants de cette caste privilégiée de la bourgeoisie bordelaise, enracinée depuis des siècles dans le quartier qui porte son nom : les Chartrons. » Bernard Ginestet qui fut maire de Margaux de 1973 à 1995, pur médocain, grand dégustateur est décédé le 29 septembre 2001.

 

Revenons à Vincent Ginestet, « … médocain pur fruit ! De ceux qui marchent dans la campagne en levant les yeux au ciel pour observer ce vol d’oiseaux, ou le regard rivé devant ses bottes, afin d’être certain d’identifier les traces de lièvre dans la terre brune. Chasseur, pêcheur sans doute, bon vivant, hâbleur parfois, comme savent l’être les Bordelais certains jours, mais nourri de cette atmosphère propre au Médoc, où la pierre blanche de l’Histoire côtoie les palombières. »

 

I have a dream : Mybettane+desseauve déclarait leur flamme aux Tronches de Vin épisode 2

Château Boston, appellation Margaux, connais pas !

 

Pour cause c’est un château en devenir sis « sur l’un des plus beaux terroirs de Margaux. Un lieu unique, une lentille de graves formée par les dépôts du fleuve ancien. Il faut le parcourir à pied pour se rendre compte que l’endroit est hors du commun. »

 

Vincent Ginestet renoue le fil d’une histoire « en 1826, il (ce terroir) figure au cadastre napoléonien. Douze ans plus tôt, le général Palmer s’était porté acquéreur de ce qui allait devenir un 3e GCC en 1855. Plus tard, en 1938, la crise et la guerre se profilant, accélèrent le destin du secteur, jugé trop éloigné de château Palmer et vendu à un maquignon, qui s’empresse d’arracher les vignes, pour y faire pâturer ses vaches. »

 

C’est dans le début des années 2000 que Vincent Ginestet acquière ce lieu et dès 2002 il le replante, 12 ha, en cabernet et merlot. Pour en savoir plus vous vous rendez ICI  le camarade Philippe vous dira tout sur ce Boston.

 

« Si l'ensemble est planté à 80% de cabernet sauvignon (notons qu'une des plus belles parcelles de Château Margaux, la croupe Campion, ressemble fort à ce terroir de Boston et est aussi planté de ce cépage), les 20% restant le sont de merlot, qui a parfois du mal à trouver sa place dans un terroir si reposé et généreux. Pas de cabernet franc, qui se plaît davantage dans les zones argilo-calcaires, plus proches de la rivière. En moyenne, les rendements ne dépassent pas 40 ou 41 hl/ha. »

 

« Dégustation minimaliste au domaine d'un échantillon du millésime 2012, que Vincent Ginestet considère d'ailleurs peu représentatif (sic!), mais qui propose cependant une belle dynamique. A revoir donc, dans d'autres circonstances peut-être!... »

 

Tronches de Vin le seul guide de vins qui vous propose un château qui n’a pas de vin à vendre c’est un luxe que ne peuvent pas se payer B&D !

 

J’adore !

 

Je plaisante bien sûr j’ai trouvé un site proposant du château Boston OFFRE SPÉCIALE -20% : 23.20€ TTC la bouteille 75CL. (29.00€) Offre valable jusqu’au 30 septembre 2014 inclus, dans la limite des stocks disponibles. 

 

 

I have a dream : Mybettane+desseauve déclarait leur flamme aux Tronches de Vin épisode 2

L’opus de la bande des 6 sera en librairie le 13 mars et aujourd’hui disponible ICI 

 

Après avoir fait ma BA je suis retourné au lit en espérant faire de beau rêves plein de vins nus…

 

Ne cédant pas à la facilité du blogueur obsédé d’au-delà des Pyrénées, qui adore les gros nénés, vous n’aurez pas droit à la poitrine dénudée de Brigitte Lahaie… Prière de s’adresser à Vindicateur !

À la recherche du temps perdu avec JC. Ribaut : « Bordeaux qui rit, Bordeaux qui pleure » Château Pavie 2003 12/20 «ridicule, plus proche d’un zinfandel de vendanges tardives que d’un bordeaux.» J. Robinson

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À la recherche du temps perdu avec JC. Ribaut : « Bordeaux qui rit, Bordeaux qui pleure » Château Pavie 2003 12/20 «ridicule, plus proche d’un zinfandel de vendanges tardives que d’un bordeaux.» J. Robinson

De l’intérêt d’envelopper ta vaisselle stockée dans des cartons au fond de ta cave avec des feuilles de journal : dans le cas présent Le Monde. En effet, lorsqu’un jour il te prend d’aller y jeter un coup d’œil pour voir si cette vaisselle ne te serait pas d’une quelconque utilité tu te retrouves nez à nez avec l’actualité d’il y a 10 années.

 

C’est le rouge du dessin qui a attiré mon œil de lynx à lunettes puis le titre barrant toute la page « Bordeaux qui rit, Bordeaux qui pleure ». Vous avez bien lu, ne vous frottez pas les yeux : toute une page consacrée au vin dans un grand journal généraliste.

 

L’œuvre du sieur Jean-Claude Ribaut.

 

À propos de Pierre Lurton, nommé le 18 mai 2004 par Bernard Arnault en remplacement d’Alexandre de Lur-Saluces à la tête d’Yquem, qui assurait « Je resterai le jardinier du temple… je ne veux pas changer la signature d’Yquem… » il notait « Ici au moins, le regretté Raymond Dumay a été entendu : « Le vin est d’abord fierté. Seul grand produit inutile de la planète, il ne peut survivre qu’adosser à son orgueil. »

 

Retour au mercanti : « La campagne des primeurs 2003 s’est achevée dans la frénésie. La vente en primer, à Bordeaux ne concerne que cinq-cents vignobles environ, qui représentent 5% de la production en volume. Les prix de certains châteaux, parmi les plus prestigieux, se sont envolés, tandis que la hausse est de 30% pour un cinquième des vins présentés.

 

« Dans le même temps, deux-mille vignerons manifestaient, lundi 5 juillet, place des Quinconces, à Bordeaux, contre l’effondrement des cours du tonneau (900 litres) des vins en vrac. La bouteille de Château Cheval Blanc 2003 trouve preneur – en primeur – au prix record de 220€ la bouteille tandis que le tonneau de vin générique en vrac est payé seulement 1,10€ le litre par le négoce. Deux cents fois moins ! »

 

Jean-Claude Ribaut parle de 500 vignobles pour ceux du haut et de 2000 vignerons pour ceux du bas, c’est tout à fait Bordeaux.

 

Critique aussi le Jean-Claude :

 

« Chez beaucoup le manque d’acidité et les premières difficultés de l’élevage ont conseillé la prudence. Les meilleurs vignerons se refusent aux méthodes d’acidification. Le Château Le Pin, minuscule vignoble à Pomerol, ancêtre des « vins de garage » et dont les prix sont toujours élevés, ne produira aucune cuvée en 2003, estimant que les raisins avaient été malmenés par la chaleur estivale. »

 

Et puis une petite bisbille anglo-américaine qui ne manque pas de sel au vue de la nouvelle gloire de classé A du Château Pavie et de son propriétaire depuis 1997 Gérard Perse :

 

« Parker ayant, comme à l’habitude, bien noté le millésime 2003. Jancis Robinson (critique anglaise) n’a accordé qu’un médiocre 12/20 à ce vin « ridicule, plus proche d’un zinfandel [cépage américain] de vendanges tardives que d’un bordeaux. »

 

« Les vins de Gérard Perse, conseillé par l’œnologue Michel Rolland, sont à la pointe de cette évolution (ndlr. extraction-boisé). La main du vinificateur a-t-elle été un peu lourde, au point de dominer et déprécier l’expression du terroir ? »

 

Bonne question Jean-Claude, je n’ai pas la réponse mais ce que je sais c’est que la main des classificateurs des 1er GC de Saint-Émilion, elle, l’a été.

 

Mais Jean-Claude Ribaut, en fine gueule qu’il est, n’avait manqué de faire une halte à l’Hostellerie de Plaisance au cœur de Saint-Émilion, à deux pas de l’Envers du Décor de mon ami François des Ligneris.

À la recherche du temps perdu avec JC. Ribaut : « Bordeaux qui rit, Bordeaux qui pleure » Château Pavie 2003 12/20 «ridicule, plus proche d’un zinfandel de vendanges tardives que d’un bordeaux.» J. Robinson

1972 l’Anti-OEdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, 2015 l’Anti-Œnologique d’Antonin Iommi-Amunategui et Guillaume Nicolas-Brion « Ça chie, ça baise »

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1972 l’Anti-OEdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, 2015 l’Anti-Œnologique d’Antonin Iommi-Amunategui et Guillaume Nicolas-Brion « Ça chie, ça baise »

Il y a quelques jours je suis tombé sur cette annonce : « Ce vendredi 27 Février 2015, Caroline Deschamps vous présente le monde du vin et de l’œnologie online. Avec plus de 400 blogs francophones sur les vins et des milliers de posts sur les réseaux sociaux, l’émission « La politique c’est net » se penche sur le thème du vin sur internet.

 

Comme la cuisine, le vin, ses professionnels et ses amateurs investissent à plein le web et les réseaux. Au programme de l’émission « La politique c’est net »,  l’œnologie online avec 2 blogueurs invités spécialistes du vin sur internet !

 

- Ophélie NEIMAN, Journaliste et blogueuse (« Miss Glouglou » sur Lemonde.fr)

- Antonin IOMMI-AMUNATEGUI, Auteur et blogueur (« No Wine is Innocent » sur Rue 89)

 

Et l’Antonin n’a rien dit, et pourtant l’œnologie c’est de la chimie, le DNO vient en droite ligne de la Faculté de Pharmacie.

 

Le vin nature c’est l’Anti-Œnologique

 

Reste à écrire le pendant de L'Anti-Œdipe de Gilles Deleuze et de Félix Guattari : libérer les flux du désir livre symbole de l'après-68.

 

 

* Du même tonneau percé : Œnologie: trois stages pour devenir un expert en vin par Nicolas Alamone publié le 03/03/2015 à  09:36

 

Pour devenir incollable en vin et épater votre entourage, la meilleure solution est de multiplier les dégustations et les stages d'œnologie. Nous vous présentons nos trois cours favoris. 

1972 l’Anti-OEdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, 2015 l’Anti-Œnologique d’Antonin Iommi-Amunategui et Guillaume Nicolas-Brion « Ça chie, ça baise »

L'Anti-Œdipe est un ouvrage iconoclaste « En 1969, Gilles Deleuze le philosophe rencontre Félix Guattari le psychanalyste. Trois ans plus tard, ils publient L'Anti-œdipe, un livre étrange écrit à quatre mains. Premier fruit d'une collaboration atypique, L'Anti-Œdipe est un ovni dans le ciel philosophique. Par son style déjà : grossier, diront certains, en tout cas ébouriffant et bien loin du lourd esprit de sérieux qui pèse sur la production philosophique universitaire. « Ça chie, ça baise », lit-on dès la troisième ligne. Par ses idées surtout : L'Anti-œdipe constitue une manière révolutionnaire de penser le désir. Ah ! Cela sent mai 1968, rétorquera-t-on. Sans nul doute. Et même l'échec de mai 68 : porté par le souffle de cette folle équipée et par une soif inextinguible de liberté, L'Anti-œdipe cherche aussi à comprendre ce qui n'a pas marché... »

 

« Le désir n'est donc pas intérieur à un sujet, pas plus qu'il ne tend vers un objet : il est strictement immanent à un plan auquel il ne préexiste pas, à un plan qu'il faut construire, où des particules s'émettent, des flux se conjuguent. Il n'y a désir que pour autant qu'il y a déploiement d'un tel champ, propagation de tels flux, émission de telles particules… » 

1972 l’Anti-OEdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, 2015 l’Anti-Œnologique d’Antonin Iommi-Amunategui et Guillaume Nicolas-Brion « Ça chie, ça baise »

Vignerons de vins naturels : rebelles !

 

Nossiter parle « de douce révolte contre une société en panne d’éthique (…) de la révolution spontanée de ces paysans, néo-paysans et anciens agitateurs (ou conformistes !) ayant fui la vie urbaine, a réussi en une décennie à accomplir tant de choses dont nous rêvons tous… »

 

Pas très bandant tout ça Antonin !

 

« En vérité, la sexualité est partout : dans la manière dont un bureaucrate caresse ses dossiers, dont un juge rend la justice, dont un homme d'affaires fait couler l'argent, dont la bourgeoisie encule le prolétariat, etc. »

 

Les vins qui ont de la gueule ont besoin de quelqu’un qui gueule !

 

Pas de petits débats gentillets sur la chaîne du Sénat. Le Sénat, Antonin, cénacle des amortis, réceptacle des assoupis, symbole de la débâcle des notables buveurs d’étiquettes sulfités…

 

Franchement ça faisait très promotion du tome 2 des Tronches de Vin

1972 l’Anti-OEdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, 2015 l’Anti-Œnologique d’Antonin Iommi-Amunategui et Guillaume Nicolas-Brion « Ça chie, ça baise »

L’heure est à passer à la vitesse supérieure, la levée en masse, Valmy… hier Charles-François Dumouriez et François-Christophe Kellermann… aujourd’hui Antonin Iommi-Amunategui et Guillaume Nicolas-Brion

 

« Camarades, voilà le moment de la victoire ; laissons avancer l’ennemi sans tirer un seul coup de fusil, et chargeons-le à la baïonnette. » Kellermann

 

« Tous ceux qui ont été les contemporains de la sortie de L’Anti-Œdipe en 1972 aux Éditions de Minuit s’en souviennent : ce fut un événement. L’un des événements intellectuels et éditoriaux les plus considérables des années 1970. Au point qu’on a pu dire, non sans exagération sans doute, mais cette exagération était portée par l’enthousiasme, qu’il y avait un « avant » et un « après » L’Anti-Œdipe. »

 

Alors les deux Tronches de Vin, AIA et GNB vous savez ce qui vous reste à faire : écrire l’Anti-Œnologique pour qu’on puisse écrire un jour qu’il y avait un « avant » et un « après » l’Anti-Œnologique.

 

Putain ça aurait d’la gueule ! Ça décoifferait l’establishment du vin ! Ça exhalerait le parfum du cul des vaches ! Ça exploserait les snifeurs de sulfites ! Ça mettrait en transes les buveurs d’étiquettes ! Ça me procurerait une jouissance extatique !

 

Vous péteriez tous les scores de vente, passeriez au petit Journal et à ONPC : Amour, gloire et beauté…

1972 l’Anti-OEdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, 2015 l’Anti-Œnologique d’Antonin Iommi-Amunategui et Guillaume Nicolas-Brion « Ça chie, ça baise »
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