Etre paysan, vigneron, agriculteur, c'est savoir qu'on ne détient jamais rien véritablement pour ce qui est de sa récolte. Le fruit de son travail peut s'évaporer en quelques secondes.
Les protections diverses affichées par ceux qui s'autorisent à les promettre, je n'y crois pas. C'est la triste et redoutable condition de la personne qui travaille la terre. Regarde les peintures de Bruegel l'ancien, les photos de l'amérique des années noires de Walker Evans ou Dorothea Lange, "la vie moderne" de Raymond Depardon, on n'a pas besoin de sous-titres...
Et puis pourquoi les journalistes (surtout dans la presse du vin) parleraient des laissés pour compte, de ceux qui n'ont pas de chance, qui peinent vraiment.
Et puis franchement l'histoire a rarement démontré que les riches aidaient les pauvres... Dans notre vie moderne ce serait plutôt même de moins en moins, non ?
Pour en revenir au "paysans" modernes, à notre vie moderne, c'est que justement le sommet de cette pyramide n'a même plus le devoir suivant qu'avait le seigneur...
"Ce qui lie le serf à son seigneur se trouve à la base de la pyramide féodale. Cette fidélité, comme tout lien féodal, a une contrepartie : le seigneur lui doit protection."