Oui il y a glissement progressif du service public vers la suspission lorsque des agents sont positionnés depuis longtemps dans un rôle de contrôle et confortés (incités) par leur hiérarchie dans cette posture professionnelle (au nom d'une politique du chiffre, d'une envie de faire carrière, ou simplement à cause d'une incompréhension de la mission de service dans sa globalité, etc...).
Oui les Lois et Règlements sont votés sans "détour" par le terrain, ie sans prise en compte des contraintes externes (ie celles des assujettis à ces règles) ni internes (celles qui s'imposent à l'Administration pour leur mise en oeuvre).
Et sans doute aucune volonté politique de simplification mais au contraire celle d'un renforcement du contrôle, un a priori de contexte frauduleux. Par exemple, serait-il envisageable que la MSA prélève des cotisations forfaitaires sur l'année N (sur la base du nombre d'etp des 5 dernières années par ex.) en contrepartie de la couverture des permanents et saisonniers (en évitant alors déclarations préalables etc, remplacée par un relevé en fin de saison N) ? Cela nécessite bien sûr de partir d'un postulat d'honnêteté majoritaire chez les agriculteurs... et n'empêcherait pas un système de contrôle.
2 remarques complémentaires :
la dématérialisation de la douane c'est bien si les connexions internet haut débit sont assurées (résorption des zons blanches)
le consommateur responsable (allusion à la chronique "fils de la terre") trouve vite ses limites comme solution au monde agricole lorsqu'on aborde les problèmes structurels