J'ai constaté dans une de mes vignes le phénomène d'auto-rétablissement de 2 souches marquant les symptomes de la flavescence: n'ayant pas les moyens et le temps de procéder à l'arrachage immédiat de ces 2 pieds isolés dans une parcelle de 2 ha, j'ai procédé à une taille en végétation, et marqué les pieds. L'année suivante, je m'attendait à voir les symptômes réapparaitre. Il n'en fut rien. Il n'y a pas d'autre pieds atteints depuis dans la parcelle. Par contre je continue à observer les traitements anti-cicadelle. Depuis j'ai observé le même phénomène sur un pied isolé dans une vigne de chardonnay à plusieurs kilomètres de là: symptomes année 1 . Plus rien en année 2.
Peut-on appliquer ce délai à une parcelle très atteinte? je ne sais pas. Il s'agit dans chaque cas de pieds isolés, découverts au cours d'une tournée d'inspection classique, et pédestre du vignoble. C'est pourquoi l'arrachage a été programmé à une date ultérieure. C'est ce qui a sauvé ces pieds. Les zones où ces pieds ont été notés, font l'objet d'une attention accrue: il n'y a pas de nouveau cas de maladie déclarée.
Jusqu'à la lecture de cet article, je doutais de mes capacité d'observation: je pensais avoir dignostiqué la flavescence par erreur. Ceci rend plus encore problématique l'impact de "l'obligation d'arrachage": on peut arracher par erreur en voulant trop bien faire.
Merci à vous Jacques Berthomaud d'avoir osé braver les scrupules dus au "copyright" et en diffusant cet article d'avoir fait oeuvre d'utilté publique. Santé! Bien cordialement, François HENRY vigneron à St Georges d'Orques.
