Jacques, j’espère que ce sujet va continuer à faire couler beaucoup d’encre, car il est capital:
(i) On DOIT combattre les maladies infectieuses/contagieuses/se propageant, c’est idiot de le nier. Mais on doit aussi adapter les solutions (intelligentes si possible) à toutes sortes de cas particuliers. Un arrêté préfectoral uniforme est peut être la seule solution qui fasse force de loi, et la moins mauvaise, mais ce n’est pas une « bonne » solution à proprement parler.
(ii) Quant à Giboulot, il est injuste de dire qu’il a acquis une « soudaine » notoriété. Pour preuve, nous étions hier chez Sylvain Joffre (un des nouveaux promus au rang des macarons Michelin), dont tout le Sud-Ouest savait déjà le talent (peaufiné jadis dans les cuisines de Michel Bras). Et bien, son sommelier, Alexandre, présente aux Grivois (et autres) depuis bien avant les « événements » son Côte de Beaune, en blanc! C’est même le vin le plus cher de la carte dans cette couleur.
(iii) Enfin, dernière pièce de mon tryptique, vu que c’est la troisième : on raconte plein de bêtises partisanes sur les dérivés de la pyrèthre. Ils sont baucoup moins efficaces (sur les insectes en général) que ce que leurs fabricants racontent, comme d’hab. Leur métabolisation dans les différentes niches des écosystèmes sont variables d’un cas de figure à l’autre. Et, surtout, leur neurotoxicité pour les animaux à sang froid est redoutable. Si on veut supprimer toutes les associations de pêcheurs – moi, je les aime bien, quand ils ne revendiquent pas en même temps « chasse et tradition » - il faut continuer à déverser ces composés sur nos cultures (pas rien que la vigne, même les jardiniers du dimanche) et sur nos chiens et chats !
Bon jeudi, Jacques. Moi, j’aurai le plaisir de discuter avec Edouard Fortin plus tard dans la journée. Comme je suis un peu grippé et que les pollens des cyprès m’encombrent l’arbre bronchique, je ne serai sans doute pas « tout feu tout flamme ». C’est bien ainsi, cela lui rappellerait de mauvais souvenirs.