J’apprécie, une fois de plus, votre plume cher Jacques.
J’ai pourtant, de temps en temps, une remarque ou une question.
C’est le cas aujourd’hui, avec la petite phrase du début « je suis certain c’est que le seul ressenti qui vaille est celui du client, de celui qui paye l’addition »…..
Que voulez-vous dire exactement ? Je comprends, peut-être à tort ?
Est-ce que si le ressenti du client est bon, cela suffit !!?? Je ne pense pas.
Les clients « d’aujourd’hui », sont bien trop vite heureux, contents.
A mon humble avis, j’ai bien peur que ce soit une grosse erreur d’écrire que ce ne serait que « l’impression du client » sur la carte des vins qui compterait. C’est justement l’escobarderie et la facilité de beaucoup de restaurant de ne prendre en compte QUE les avis (ou plutôt le manque de remarques négatives) reçus des clients pour ne pas faire d’efforts (travailler !) sur la carte des vins.
Et comme (très) peu de clients font des remarques, les cartes des vins deviennent de plus en plus lamentables, comme les assiettes ne sont plus servies assez chaudes ou encore lorsque vous téléphonez au restaurateur, il ne s’annonce plus (restaurant « xxx », bonjour !)…..
Ces quelques exemples montrent que la profession manque de plus en plus de professionnels !
Les « paramètres » pour définir une « bonne » carte des vins existent.
L’orthographe : devrait être une caractéristique de bonne carte assez facile à réaliser en recopiant l’étiquette J
La propreté : est un autre principe qui ne devrait pas (normalement) poser de problème.
La classification : ras le bol de voir dans les régions, celle qui s’appelle « divers », ou de retrouver le Saint-Pourçain dans les vins du Languedoc. Et vous Jacques, attachez-vous de l’importance de trouver un bon classement des vins dans les régions ad-hoc ? Petit test pour s’amuser…. Vous mettriez le « Costières de Nîmes » dans les vins de la Vallée du Rhône ou dans la rubrique Languedoc ?
L’équilibre : plus compliqué, mais pas insurmontable, devrait être présent sur la carte. Equilibre dans les prix, les couleurs, les régions, les cépages, voir les Pays …..
Le millésime : devient rare malheureusement ! Et pourtant, un millésime peut justifier un prix ou plus simplement le client peut préférer une année particulière. Mais souvent, si vous insistez, le garçon finira par aller se renseigner. Idem pour le nom du propriétaire, bien trop souvent absent de la carte.
L’originalité : pas évidente ! Car par facilité, bien des restaurateurs se réfugient derrière des noms plus « faciles » à vendre.
Les cépages : bon, d’accord, faut pas pousser, les journées sont déjà trop courtes ! Si en plus, le monsieur doit passer son temps à chercher et inscrire les cépages de chaque bouteille sur la carte !!
Avec ces paramètres et quelques autres, le restaurateur aura une « bonne » carte des vins.
Bien des remarques seront identiques pour la carte des mets.
Certaines « petites » brasseries ont moins d’erreurs qu’un restaurant « étoilé ». Tout dépend de la passion et du courage du responsable de la carte des vins.
Une phrase type de restaurateur : « Oh, bof, les millésimes, je ne les inscrits plus sur la carte, …… ; ils changent tout le temps » :-) :-)
Bonne nuit.