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Channel: Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
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Commentaire de luc charlier

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Jacques, il va me falloir te faire plein d’aveux, comme les confessions publiques extorquées par la clique à Joseph dans les procès des 16, des 17, des 21 et bien d’autres.

Tout d’abord concernant Dimitri Verhulst (suspect, son prénom, à propos). Da’s ne pei da’k nie ken, zenne. Je ne le connais pas. Il faut dire que cela fait dix ans que j’ai quitté le Brusselse Rand qui m’avait hébergé depuis 1981. Mais je vais essayer de réparer cela et combler la lacune. Peut-être te demanderais-je ses coordonnées, « hors antenne ».

Ensuite, le ettekeis. C’est encore pire que toutes les descriptions que l’on peut en donner et son odeur le range dans le club très fermé des fromages que je n’aime pas, avec le Herve d’ailleurs, mais aussi le Munster « fait », le Maroilles et les Epoisses. Généralement, c’est l’apparition de staphylocoques, et notamment de l’espèce S. xylosus, qui me dégoûte. Pourtant, en quantité « raisonnable », c’est cette bactérie qui permet l’élaboration des saucissons. C’est aussi elle, car certaines souches sont pigmentées, qui provoque la couleur orangée de la croûte. Bizarrement, je pense que le Livarot doit en contenir aussi, et lui me gêne moins. Toutefois, je lui préfère Camembert, Pont-l’Evêque et Neufchâtel. Pour notre ettekeis, je ne connais pas ses finesses microbiologiques. Toutefois, je ne suis pas sûr que ce sont les « micro-organismes du lambiek » qui forment l’essentiel de la flore. A ma connaissance, les bières de ce type (Faro, Gueuze, Kriek ...) doivent leurs caractéristiques organoleptiques (amertume, arômes un peu caoutchouteux, animaux, géranium ...) à Brettanomyces bruxellensis ; oui, cette même « Brett » que les oenologues redoutent, que les oenophiles devraient aborrer et que Courthézon .... Non, je ne le dis pas. Mais il s’agit ici d’une levure et non d’une bactérie.

Le plattekès, lui, j’en raffole. Et aller manger des épaisses tartines de pain complet, largement beurrées et puis enduites d’une couche de plattekès sur lequel on « stroêi » du sel au céléri, des radis et des jeunes oignons coupés en petits morceaux – opération à faire soi-même et sur l’instant – dans les alentours du Château de Gaasbeek, vers l’heure du goûter, est un vrai délice pour un « ketje ».  On boit traditionnellement de la Kriek en même temps. Par parenthèse, c’est l’église voisine, à Pède Ste Anne, que Bruegel peignait sans cesse et on peut encore l’apercevoir dans certaines perspectives. Lorsque le Duc d’Albe (« de Bloedhertog ») écuma l’intelligentsia protestante avec son « Conseil des Troubles », il fit décapiter en place de Bruxelles les Comtes d’Egmont (le « Lamoral » de Goethe et de Beethoven) et de Hornes, alors que ceux-ci n’appartenaient pas au culte réformé. Le dernier nommé était le seigneur de Gaasbeek. Enfin, depuis quinze ans environ, on a planté de la vigne sur la pente qui domine une partie des douves du château.

La Place Flagey s’appelait jadis « Place Sainte-Croix » et elle accueillait une fête foraine très prisée : on y trouvait les délicieuses « smoutebollen », croustillons tous chauds saupoudrés de sucre glace. C’était le siège de l’INR (Institut National de Radiodiffusion), l’équivalent de votre ORTF, et de là venaient les voix de Stéphane Steeman, de Luc Varenne etc ... C’est à une encablure, rue de la Natation, que Léon a appris à nager, au « Bain d’Ixelles ». Ma mère me faisait entrer dans l’eau à coups de martinet, car j’avais une frousse pas possible et le maître- nageur n’approuvait que timidement cette méthode pédagogique mais ... c’est elle qui payait.

Donc, la disparition de cette puanteur infectieuse, loin de m’accabler, me réjouit.

Si les Epoisses pouvaient suivre le même chemin, et avec eux 95 % des rouges de Bourgogne, indignes de leur nom et qui « font la honte » aux vrais GRANDS pinots, parmi les meilleurs vins du monde, j’en conviens aisément.


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