Allez, on se fend d’un commentaire très court, qui va me valoir l’ire de tout l’establishment. Tu as raison, Taulier. Le monde scientifique – pas uniquement médical – mais le monde politique et le monde du marketing également, se servent de la statistique et des statistiques pour trafiquer non pas les chiffres bruts – c’est trop visible – mais bien la manière dont on les présente, donc ce qu’on leur fait dire.
J’ai passé quinze ans de ma vie à effectuer des études cliniques, à en récolter les données, à les analyser et à les faire publier. On me payait pour cela. Souvent, « l’auteur » se contentait de donner son approbation - parfois éclairée, parfois totalement igorante – et de prêter son nom. Et je ne parle pas ici de la « Revue de Médecine Générale des Collines Vosgiennes orientées vers le Septentrion, zone A » mais de peer-reviewed journals. Jamais je n’ai vu « traficoter » les données brutes, même si cela doit exister dans de rares cas, mais souvent on a modifié en cours de route la question posée ou les sous-catégories envisagées. On appelle cela du data dredging en terme spécialisé ou, plus imagé : « looking for the pony ». J’adore. Pardon : « je kiffe grave », en parler parisien. Cela pourrait rappeler les ravioli qui sont aux lasagnes ce que le poney est au cheval de grande taille. Heureusement qu’il y a Statisticus® !