Cette fois, il me semble avoir le droit à une certaine prétention de compétence : buveur impénitent de bon vin depuis près de 50 ans et producteur à temps plein depuis presque dix ans, médecin multi-spécialisé (bac + 14) avec l’expérience de la médecine clinique mais aussi celle d’un salarié puis d’un consultant dans l’industrie honnie du médicament, je suis également un PATIENT (goutte, diabète, hypertension, j’en passe ).
Trois réflexions qui pourraient en amener d’autres :
1. Ma mère (bientôt 83 ans, ophtalmo à la retraite) a l’habitude de dire : « Quand je me lève le matin, et que je n’ai mal qu’à un seul endroit, cela va être une bonne journée pour moi ». Or, l’arthrose l’a obligée à arrêter de jouer du piano alors qu’elle adorait cela et était une bonne musicienne. En outre, elle travaille comme bénévole (à 83 ans) en tant qu’aide soignante dans la maison de repos où mon père est mort en 2011, à raison de 50 heures par mois environ !!!!! Voilà pour les attentes en matière de santé et de qualité de la vie.
2. Le French paradox est un leurre. Ce n’est pas l’endroit de développer ce point. Mais il faut boire du vin CAR ON AIME CELA, pas comme un complément alimentaire ou hygiénique. Ou bien ne pas en boire si on n’en a pas envie. On n’est pas obligé de faire vivre la filière viti-vini, même si moi, à titre personnel et corporatif, j’aimerais autant que cela soit le cas.
3. Le lobby agro-alimentaire (doublé de celui du phyto-sanitaire, du liège, du marketing vineux, des interprofessions et tutti quanti) utilise les mêmes méthodes que celles de l’industrie pharmaceutique (souvent les mêmes sociétés d’ailleurs) et pèse de la même manière sur les gouvernements. La riposte hygiéniste – que je ne cautionne pas – se nourrit de cet état de fait, comme celle des « médecines douces » qui ne sont que de la douce rigolade.
Un seul slogan : « Le gavage pour tous ! ».
Bon dimanche.