J'aime plus le vin que la politique, la mode ou les convenances. Je ne lis ni les guides, ni les avis, ni les commandements. Je refuse en tout cas d'accepter les yeux fermés le règlement intérieur de tel ou tel "club de pensée" pinardier, on m'en fait suffisamment le reproche d'un côté comme de l'autre. Donc, indifféremment, en fonction de mon humeur ou de mon désir, je bois des vins "qui puent" ou des vins "internationaux. Suivant des critères subjectifs dont je suis seul juge. Si c'est ça, "tortiller du cul", ça me va bien, moi, j'appelle ça de l'indépendance d'esprit, éventuellement de la liberté.
Ce sujet, je l'évoquais il y a quelques jours, dans ce billet:
"Je pense par exemple qu'on a le droit de disqualifier les vins qui puent la vanille, le pain de mie toasté ou le caramel et de décréter que les échantillons qui présentent ce type de défauts
sont à classer dans la catégorie des "petits" et non des "grands". On peut même décider de noter 0/100 les vins trop denses, trop extraits, noirs: imaginez que votre palais ait été élevé au pinot
noir apparemment fluet des Teurons de Beaune, au cinsault vibrant mais quasi-transparent des environs de Vacqueyras, au cot tourangeau, évanescent, et qu'on soumette à votre jugement un épais
Sirop Typhon du genre de ceux que veulent ériger en principe, en archétype, certains des nouveaux maîtres de Saint-et-Millions… Vous trouverez ça vulgaire et le soi-disant grand cru que
vous lirez comme un "vin de routier" se retrouvera par terre, le nez dans le ruisseau.
De la même façon (l'excuse du "Salon des Indépendants" ne justifie pas tout!), vous aurez parfaitement le droit de trouver parfaitement imbuvable, "petit", donc, un chardonnay aussi pétillant et
parfumé à la pomme qu'un cidre fermier du Pays de Brocéliande. Il est parfaitement possible dans votre échelle personnelle de la grandeur de considérer que les odeurs de poulailler,
d'écurie, de vinaigre sont repoussantes."
VPo.
PS: c'est drôle, on en parlait ce matin avec Jonathan Nossiter…)