Oui, je sais, Jacques, l’essentiel n’est pas la linguistique, mais quand même.
En France, vous utilisez – même toi, doux Vendéen – de plus en plus la construction : être + en + substantif. On dit qu’une langue « vit » et donc il faut « faire avec ». Mais quand même !
« Être en capacité » : quelle horreur, surtout que tu nous sors un magnifique subjonctif imparfait juste derrière, pour exprimer la notion de potentiel, voire même d’irréel dans ce cas de figure. On entend aussi souvent : le ministre « en charge » de ceci ou ça. Non, on met une batterie ou un accumulateur en charge, mais un ministre est « chargé de .... ». On entend aussi « en amour », mais ça, c’est l’anglais « to fall in love ». On peut d’ailleurs tomber « out of love ». D’accord, depuis toujours, on est “en délicatesse” avec ses banquiers, “en attente” d’une bonne nouvelle ou “en quête » de quelque chose. Mais ces expressions-ci étaient consacrées de longue date par l’usage.
Par pitié, et c’est un « Flamand d’eau douce » - on parlait français chez mes parents – qui vous en implore, utilisez les VERBES de la langue française et non pas l’auxiliaire « être » avec un pauvre substantif derrière. Enfin, c’est juste un avis.
Tiens, je suis en anxiété de ta réponse .....