Il y a tant à dire à propos de la table et de la manière de s'asseoir devant.. je vous donne en cadeau un petit bout de Serge Pey. Poète et Fou toulousain. Juste un petit bout de lui et de son
histoire. Alors qu'il raconte comment son père, anarchiste catalan a un jour arraché la porte pour en faire une table : ainsi la porte, symbole de fermeture est devenue symbole
d'ouverture.
Ensuite Jacques, je vous donnerai en MP la totalité de ce poème qui n'en est pas un, ce n'est pas un poème que l'on donne à apprendre et à réciter sur l'estrade de nos belles écoles, c'est plus
beau et plus fort qu'un poème, c'est plus grand que le cri de Münch, il faut le lire avec son âme plus encore qu'avec un grand coeur, ce texte n'appartient pas au même monde que celui du regard,
le regard n'a rien à faire dans tout cela.
A ce jeune homme très beau aux cheveux blancs
qui me fit devenir poète ce jour où il y avait trop de monde pour manger autour de la table
devenue trop petite et qui arracha la porte d'entrée de la maison et la posa sur des tréteaux
A celui qui me fit manger sur une porte
A celui dont je porte
le nom avec la fierté des pauvres
et qui repose aujourd'hui dans la section 3-8 à la parcelle numéro 5339 au cimetière de Terre cabade
José Juan Amelino PEY,
mon père.
Républicain espagnol
réfugié et
apatride
A mon père
anarchiste catalan