Aïe, la glorieuse solitude (à deux) du « chef d’entreprise » lorsque le responsable de la firme est également son principal travailleur.
J’ai quitté Corneilla le 18 de bonne heure pour aller livrer des Ariégeois.
Chemin faisant – ah-tends, tu vas te maw-rer – j’ai croisé des chevaux de Mérens à Bouan.
Ensuite, ce fut Tarn & Garonne, puis le Lot, poussant jusques à Cajarc et même Gramat pour des dégustations.
Hier soir tard, retour au bercail.
Il va de soi que mon désir d’ouvrir la « yak » aux tailleurs et coupeurs intéressés ne fut jamais une feinte. Le dernier état des lieux m’apprend ceci : taille des baies à faire pleurer (même le carignan), de l’ordre d’une groseille rouge un rien bien portante. Couleur : variant de mi-véraison à début de flétrissure, non pas d’un endroit à l’autre mais d’un pied à l’autre et même au sein de la même souche. Degré : ai pas sorti la « lunette » mais le raisin est à peine sucré, toute proportion gardée. Je ne pense pas atteindre 12 hl/ha sur l’ensemble de la propriété s’il ne tombe pas de pluie.
Donc : vendange rosé et blanc « début septembre » à préciser.
Attaque des choses sérieuses à partir du 15 sept.
S’il pleut entretemps, j’attendrai sans doute un peu plus longtemps.
Je dispose de main d’oeuvre additionnelle de qualité entre le 16 et le 19 sept et un sommelier belge souhaite tenter l’expérience après le 20 sept aussi. On va essayer de leur donner du raisin à couper !
Le Taulier est plus que le bienvenu et l’agenda fera l’objet d’un arrangement privatif dont j’ébauche la vie dès la minute qui vient.
Voilà, brave peuple.
Also sprach Majouthustra !